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Les aborigènes recherchent ces deux Chouettes comme un mets délicat, et en font
un bouillon qu’ils boivent avec délice. Il estocrlain que la chair et la graisse du Harfang'
n’ont aucune odeur désagréable, el qu’ils sont d’une blancheur qui efface celle du
poulet.
Le Wapacuthu a vingt-deux pouces environ de longueur totale; le bec noir; l’iris
jaune ; les joues el la gorge d’un beau blanc ; l’extrémité des plumes de la tète noire;
les scapulaires et les couvertures des ailes pareilles à la gorge et variées de lignes trans--
^ ersales et de taches rougeâtres; les pennes alaires et caudales irrégulièrement marquées ■
de noir et de rouge pâle; le dos et les couvertures supérieures de la queue tachetés'
de noir terne ; la poitrine el le ventre d’un blanc sale, avec des lignes transversales rou- -
geâtres ; les pieds et les doigts couverts d’un duvet blauc.
L A C H O U E T T E B A R IO L É E , S itix Cinerea. L in n . G m.
Cil. variée de cendré, de "brun, de noir , de fauve et de blanchâtre; pieds et doigts emplumés.
Cinereous o w l , L atd.
C e t t e Chouelte, que les Anglais de la baie d’IIudson appellentN/iuciZec? Owl, et les
naturels O m i s s ew A t h i n e t o u , réside toute l’année â la terre de Labrador. Le màle
el la femelle s’éloignent rarement l’un de l’autre, et chassent toujours de compagnie.
Celte espèce construit son nid dans les mêmes endroits et avec les mômes matériaux
que la Chouette nébuleuse. Deux oeufs blancluilres, sont le produit de la seule
ponte qu’elle lait dans l’année. Les petits quittent leur berceau en juin, et accompagnent,
jusqu’au printemps suivant, leur père el Ic” -»’ ^ L ok^xoco Aoo Lgopédcc, •
des sourie, doc Lpk,o, CL d’auLies petits (¡Liadrupèdes.
Celte espèce a dix-huit pouces de long ; le bec blanchàu'c, les plumes de la face cen- •
drées, rayées de noir, et fauves à leur extrémité. La disposition de ces couleurs est
telle que les yeux semblent placés au milieu de plusieurs cercles, alternativement
noirs, fauves et cendrés. Les plumes des jambes et des pieds sonl d’un cendré pâle,
et variées de lignes brunes; toutes les parties supérieures présentent un mélange de cendré
et de noirâtre ; de grandes taches d’un brun sombre sont dispersées sur le fond
blanchâtre de la poitrine et du ventre; des bandes cendrées s’étendent en travers sur
les ailes; toutes les couleurs sont si bien fondues ensemble, que l’oiseau paroît au
premier aspect totalement fuligineux.
Latham distingue le mâle de la femelle par une bande étroite et dénuée de plumes,
laquelle va de la poitrine à l’anus. Daudin a réuni cette Chouette et la Chouelte nébuleuse
sous la même dénomination; cependant il n’y a aucune analogie entre ces deux oiseaux,
dans le plumage, ni dans le genre de vie; il suffit, pour s’en convaincre, de comparer
leurs descriptions.
LA CHOUETTE A TERRIER DE SAINT-DOMINGUE, S lrix Canicularia.
Ch. grise et variée de blanc en dessus; blanche et tachetée de brun en dessous; bande blanche et
très-saillautc au-dessus des yeux; tarses et doigts couverts de duvet.
J e présume que cette Chouette est de la même espèce (|ue celle de Coquimbo,
quoifju’il y ait (¡uelques diilcrences dans leur vêtement. Ces deux oiseaux liabiteiu sous
les mômes climats , el ont rinsliiicl de creuser un trou en terre pour nicher cl s’y reposer;
ils se rapprochent encore par le genre de vie, le naturel, la laille, et par la iâculic de
voir à toute heure du jour, comme les oiseaux diurnes.
La Chouelte à terrier que j’ai trouvée it Saint-Domingue, se plaît dans les endroits
découverts, et se rencontre i'rcquemment dans les habitations situées sur les mornes;
elle ne fréquente point les forêts, elle se plait dans les savanes, et n’est nullement sauvage ]
elle s’éloigne ii une petite distance, si on l’approche de trop près, et si on continue de
l’inquiéter, elle se réfugie dans son terrier, d’où il est difficile de la faire sortir. Cet
oiseau se pose pendant la nuit sur le toit des maisons rurales, cl fait alors entendre un
cri qui m’a paru exprimer hou-hou, ou, ou. Il en jette un autre pendant le jour, mais
seulement quand il prend son vol. Ce eri, très-dilférent de l’autre, est plus fort, très-
aigu et se compose des syllabes ichi, tohi, répétées plusieurs fois de suite. 11 se nourrit
de rats, de souris, de reptiles et d’insectes; mais il ne fait point la guerre aux petits
oiseaux; du moins ceux-ci ne manifestent aucune inquiétude quand ils l’appcrçoivent.
Cette espèce creuse elle - même le trou qui doit servir d’asile à sa progéniture ;
ce qu’elle peut faire aisément , puisqu’elle a le bec fort et très-croclm, des ongles
robustes et très - aigus. Ce fait , sur lequel plusieurs naturalistes de cabinet
ont jeté des doutes pour la Chouette de Coquimbo, est certain pour celle de Saint-
Domingue , dont j’al étudié le genre de vie; de plus, elle habite une île où l’on ne nom e
aucun animal qui se terre. Le trou que j’ai vu étoit rond, ouvert à son entrée, comme
celui d’un lapin, el profond de deux pieds environ. La fraîcheur de la terre répandue
sur ses bords, me lit présumer qu’il étoit nouvellement percé. Voulant m’assurer que
ma conjecture étoit fondée, je le fis ouvrir et je trouvai au fond un oeuf nouvellemeiil
pondu, sur un lit de mousse, de tiges d’iierbes et de racines sèches. La ponte de cette
espèce est composée de deux oeiils, d’un blanc éclatant, presque sphéroïdes et delà
grosseur de ceu.x de notre tourterelle. Le propriétaire de l’iiabitation où celle Clioucttc
étolt fixée, me dit .ivnlr vu . dans les années précédentes, les petits se chauffer au soleil à
l’entrée de leur terrier, quoiqu’ils ue Uisseni q„„ .
enfoiiçoient aussitôt qu’on s’en approchoit. La seule différence que j’ai remiirquëè
entre le mâle et la femelle, consiste dans la couleur des yeux. Le premier les a d’un
jaune très-vif, et sa compagne d’un jaune pâle. L’un et l’autre ont neuf pouces et demi
de longueur; une bande large et blanche au-dessus des yeux; deux cercles sur la face,
l’un blanchâtre et l’autre gris ; cette dernière teinte, variée de points blancs sur ht
tête, uniforme sur le dos et sur le croupion, est nuancée de roussâtre, coupée par de
grandes taches blanches et brunes sur les ailes, et enfin traversée sur la queue par des
bandes pareilles à ces taches; la gorge et toutes _ _ lesi ppaarrttiieess ppoossttéérriieeuurreess ssoonntt mmaarrimpiiéécess
de brun sur un fond blanc, qui prend un ton roussâtre sur les côtés ; le bcc est d’un
blanc verdâtre et noir sur les bords; les tarses el les doigts sont couverts d’un duvet gris.
La Chouelte de Saint-Domingue, Nériir Zlo/nûn'ce/zsfrj a quelques rapports avec la précédente;
mais Buffon, à qui on en doit la connoissance, l’a décrite trop succinctement
pour la bien déterminer.
LA C H O U E T T E K O U G E -B H Ü N E , Siri» Linn. G».
Ch. d’uu rouge-brim varié de blauc en dessus ; d’un blanc sombre et tachetée de ferrugineux en
dessous ; face cendrée, noire et blanche ; pieds et doigts emplumés.
Acadian owl , Latu.
C e t t e petite Chouelte, que Latham a fait figurer dans son General Synopsis o f birds,
, se trouve non - seulement à la Nouvelle-Écosse, mais encore au Canada et dans les
contrées voisines. Elle a le bec brun; l’iris jaune ; les parties supérieures d’iiii brun bai-
clair,avec des taches blanches, irrégulières et peu apparentes sur la tête; les plumes qui
T o a iE I .