g a v e r t i s s e m e n t .
porte c e l te clcrnière.C’estainsiqu’àSaiut-DomingueetdansrAmérique
se p ten trio n a le ,Ic sF ran ç a is ap p e lle n tL o n o iu n o ise au q u ilu ire s sem b le
à -p eu -p rè s p a r sa taille e t son plumage noir e t jau n e ; q u ’ils d o n n e n t le
n om de Merle à u n au tre oiseau to u t noir ; c elui d e Chardonneret à une
espèce d o n t les couleurs offrent u n mélange de ja u n e , de noir e t de
ro u g e , d o n t la taille est sv e lte , le n a tu re l p é tu la n t ; celui d Ortolan au
Cocotzin, p a rc e q u ’il iire iu l b e a u c o u p de graisse e t que sa ch a ir est
su c c u le n te ; eiiliii, celui AeRossignol au Moqueur, d ’ap rè s son chan t.
L a nom en c la tu re anglo-américaine ne vaut pa s mieu x ; to u s les oiseaux
s u r lesquels le jaune domine ne p o r te n t p as d’a u tre s dénominations
que celles A’Oiseau ja im e (Yellow-bird); ceux d o n t le b le u est la p rm -
cipale coulem-, s’a p p e llen t intlislin c tcm en l Oiseau bleu (Blue-hird) ;
celui qui n e se p la it q u e dans les p r a irie s , e st u n e Alouette de près
(M e a d - la r k ) , tel est le n om d u S tourne ; les P e rd rix so n t des
CaiUes ; les Gelin o tte s so n t des P e rd rix ; la d énomination d ’Oweau
de neige (Snow-hird) est do n n é e in d istin c tem en t à to u s les jie tits
oiseaux qui ne p a ro iss en t que l’h iver : c e p e n d a n t il y a p lu sieu rs
noms qui n e doiv en t p as ê tre r e je té s , piiisq u ils so n t tiré s o u d u e n ,
ou de la n o u r ritu r e , ou d ’u n e h a b itu d e q u e lco n q u e ; aussi les ai-je
conservé s à jjlusieurs e sp è c e s; q u a n t aux a u tre s , je n ’ai p as négligé
d ’en faire m e n tio n , qiarce que le u r indic a tio n facilite au voyageur
les moyens de se jirocurer beaucoup cVotBoo.u3i., et de oomiovtre les
en d ro its q u ’ils p ré fè ren t.
INTRODUCTION.
L e naturaliste qui veut observer les animaux de l’Amérique septentrionale, sous
tous leurs rapports, doit choisir pour domicile une habitation éloignée du fracas
des villes, et pénétrer dans ces forêts antiques,dans ces retraites paisibles où se sont
réfugiés ceux qui fuient le voisinage do riiomme, et dont l’espèce est aujourdliiu
presqu’inconnue dans les pays cultives. C’est près des grands lacs do l’intérieur
que l’Ornithologiste rencontre, dans presque toutes les saisons, les oiseaux d eau
et de rivage, qui y voient avec sécurité sc développer la longue enfance de leurs
petits : c’est sur les roseaux que se plaisent les petits volatiles que la culture a
chassés du berceau de leurs pères ; c’est sur les arbres qui les entourent que les
;x de proie pêcheurs bâtissent leur aire, certains de trouver pour leur jeune
famille une abondante pâture dans les nombreux liabitans de ces mers intérieures.
Heureux le naturaliste qui peut doubler ses jouissances sous un climat toujours
tempéré ! Heureux celui qui parcourt les pays qu’arrose ÏO / iio , sur-tout la
Louisiane, cette vaste contrée que féconde le plus majestueux des fleuves ( le
M is s is s ip i) , et q u i, d’après sa position, son climat et la fertilité de son sol,
réunira un jour dans son sein les productions les plus précieuses des zones
boréale et torride.
Que de connoissanccs nouvelles ne doit-on pas espérer dans la grande étendue
des Etats-Unis, où chaque jour do voyage présente de nouveaux végétaux et de
nouveaux animaux? Deux années sont à peine suffisantes pour 1 ornithologiste
qui ne rccherclic que les dépouilles des oiseaux, tant les espèces y sont variées
et nombreuses ; mais un plus grand laps de temps est nécessaire â celui qui ne se
borne pas à la possession de ces dépouilles, dont la v u e , quelque mérite qu’elles
aient laisse un vide que fétiidc des moeurs est seule capable de remplir. C’est
sur-tout à la Louisiane, aux Floridcs et â la Géorgie, qu'il p eu t, le crayon d’ime
main, le fusil de l’autre, entreprendre en tout temps dans les bois et dans les
plaines ces courses instructives que je ferois encore avec l’ardeur do ma jeunesse.
Si l’on en revient fatigue, harasse, on sc délasse facilement en jetant les yeux sur
les notes intéressantes qu’on vient do sc procurer; quelle satisfaction lorsqu’on a
trouvé nue espèce nouvelle , ou qu’on a étudié le naturel, le genre do vio d’un
oiseau dont on ne. connoissoit que I'extericur ! C’est alors que les fatigues dispa-
roisscnt totalement, et qu’avide de connoissances, on cherche le lendemain do
nouveaux objets pour sc procurer de nouvelles jouissances. Tel doit être le naturaliste
voyageur, s’il veut que scs travaux soient de quelque utilité.
On a dit et répété que les oiseaux do l’Amérique sont aussi iiifcrieurs à ceux
d’Europe pour le chant, qu’ils remportent sur eux par le brillant du plumage.
Cette assertion peut être fondée, s’il s’agit des espèces qui ne vivent que sous les
tropiques, mais il n’cn est pas de même de celles do l’Amérique du nord. Le
moqueur y remplace le rossignol; son chant, il est vrai, a moins d’iiarmonio,
mais il est plus varié ; le robin a un ramage plus üaltciir, plus étendu que la grive
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