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ENGOULEVENT S .
Cara ctères . Bec conrt, .oplaii horizontalement, garni de plus ou moins de .soies à sa hase , échancré sur chaque côié dc sa
panle supérieure , vers le bout, et crochu à sa pointe ; bouche très-large ; yeux gros et saillaiis ; uarioes pciiles et lubulées ;
langue très-courte el poiuiue ; la première penne de l'aile la plus longue de toutes ; pieds foibles; quatre doigts , trois devant,
'"X derrière , antérieurs uuis à leur hase par une meinbi’aue mince et étroite.
L’E N G O U L E V E N T C R IA R D , Caprimulgus Virginiamis. Gm. Pl. 23.
E. varié de noir, de blanc et de fauve sur la tête et sur le corps; manteau et ailes noirs ; gorge
blanche et noire; pennes latérales dc la queue blanches dans une partie de leur longueur.
Le Whip-Poor-Wilt. Bufp. 'Virginia goatsueker, Latu.
L es Engoulevents se rapprochent des Clioueltes et des Hiboux en ce qu’ils ne peuvent
soutenir la clarté du jour, en ce qu’ils ne son eut de leur rciralle qu’au coucher du soleil
et ([u’ils y rentrent à son lever. Ils ont de l’analogie avec les Hirondelles par la conior-
maiion du bec, par leurs alimens et par la manière de se les procurer; ils vivent d’insectes
ailés , mais ils ne pourchassent que ceux qui ne volent et ne courent à terre
qu au moment où la clarté du jour estaObiblie. Pkislcurs de ces oiseaux des crépuscules
ont encore des traits de ressemblance avec le Moucherolle. Aussi agiles, aussi paliens que
cet cnlomopliap, ils se mettent en embuscade sur une branche sèche, s’élancent après
rinsecie lùgilil',' le suivent dans rirrégulariié de son vol, et le happent en raspiraiit;
ensuite ils reviennent à leur poste attendre le passage d’une nouvelle proie. C’est ainsi
qu’agit l’Eiigoulevcnt criard. Des oiseaux auxquels la nature n’accorde tout au ¡)lus
que le temps nécessaire pour se procurer leur subsistance, n’ont pas celui de construire
un nid ; en eiTei, un petit trou à lieur de terre, un sentier battu sonl les endroits ou
les Îemelles font leur ponte; chaque couvée n’est ordinairement composée que dc deux
oeufs.
L'Engoulevent ipri fait ip .«mjp.i ùf. cet article, porte dans les États-Unis, le nom de
Whip'poor-witt on de OuiproidLCos nom?., tirés dc ses cris différemment entendus, ne
sont pas les seuls qui lui sonl imposés dans l’Amérique septentrionale ; les naturels de la
baie d’Hudson l’appellent Payk ou Peesk; dans d’aulres contrées on le nomme Muc-
kaoidse d’après sa nourriture ; enfin, les Anglo-Américains guidés par le même niolif, le
désignent, ainsi que tous ses congénères, par la dénominaiion de Moschello Hawk,
Faucon des Moucherons.
Ces oiseaux, très-communs présentement dans les pays maritimes, y étoient rares autrefois.
Ils fréquentent le soir les lieux habités, où ils fout un vacarme qui dure une partie
de la nuit. Ce bruit est occasionné pur une répétition coniinuelle de leur cri Whip-
poor-wUl. Us prononcent ce mol en appuyant fortement sur la première cl la dernière
syllabe. Après avoir crié quelque temps dans un endroit, ils sc iraiisportcnt
dans un autre, où Us répètent les mêmes sons quatre ou ciiuj fols dc suite. Ils sc taisent
quand la nuit est très-obscure , recommencent au point du jour el conlluucnl dc se iàire
entendre jusqu’au lever du soleil. Ces Engoulevents ne se posent jamais à la cime des
arbres; ils se tiennent dans les buissons, sur les clôtures de bois, sur les barrières et souvent
à ))roxiinitc des ruches, dont ils détruisent les utiles liabitans, lorsque ceux-ci
en sortent trop malin ou s’y rendent trop lard.
Cette espèce est répandue dans l’Amérique septentrionale jusqu’à la baie d’Hudson,