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DE L’AM É R IQ Ü E S E P T E N T R IO N A L E . 5g
dieux. Elle se pose quekiuefois à terre et elle marche avec plus d’aisance que les autres,
sans doute parce qu’elle a les pieds plus longs à proportion ; elle se perche souvent sur les
Clôtures de bois, et sur les branches sèches qui sont à la cîme des arbres. Douce d’un aoI
aussi hardi et aussi léger que celui de notre Martinet, elle sillonne l’air en tous sens ; tantôt
elle le fend avec la rapidité de l’éclair, tantôt elle plane pendant plus d’un quart d’heure,
monte et descend sans que ses ailes paroissent faire le moindre mouvement. Elle arrive
au mois de mai à New-A'orck et dans les contrées voisines; clic en part h la fin d’aoùt.
Le plumage du mâle est généralement d’un beau noir qui jette, selon l’incidence
de la lumière, des reflets bleus, pourpres et violets; ces rcllcls ont plus d’éclat sur les
parties supérieures et sur la gorge que partout ailleurs ; les ailes, la queue, le bcc et les
pieds sont d’un noir mal. Longueur totale, sept pouces.
La femelle, pl. 27, a le front, la gorge, le cou el la poitrine gris et variés d’une nuance
plus foncée; le reste de la tète, le clos, le croupion et les jicliles couvertures des ailes
noirâtres, avec des reflets d’un bleu terne; le ventre d’un gris blanc, foiblement taclieté
dc gris sombre. Les jeunes lui ressemblent ; mais leurs couleurs sonl plus sales.
Le Great American Marlui d’Edwards, ou l’il iroiidelle de la baie d’IIudson, que les
naturels appcllenl Sashaun-pasha, est un jeune màle, tué à l’cpot|ue de sa première mue.
Des Ornitiiologistes eu ont donc liiil mal à jiropos une espèce dislinclc, ainsi que èupxirple
Martin do Catesby ou du Martinet couleur de pour|U'e de Bulfon. Ce dernier est un
màle dc l’espèce précédente. Les dilférenccs t|u’on a remarquées sur cet oiseau,sont ducs,
en grande partie, à l’inexactitude de la ligure imbliée par Catesby. L ’Hirondelle bleue
étant signalée, comme on vient de le voir, par trois noms dilférens, et donnée pour
trois espèces séparées, j’ai cru, afin d’éviter toute confusion , tlci oir lui imposer une déiio-
muiation particulière. J’ai adopté ce plan pour tous les oiseaux de l’Amérique septcntrionale,
qui sont aussi mal présentés que celui-ci.
De ma collection.
LtlIRONDELLE A VENTRE BLANC, Hirundo Dominicensis. L in n . G m . P L 2 8 .
H. noire et à reflets sur les parties supérieures, la gorge et le devant du cou; poitrine et ventre
blancs ; ailes et queue noirâtres. Male. D’un noir terne sur la tète et le mautcau ; d’uu brun roux
sur le front, la gorge et le devant du cou; blanchâtre sur les parties inférieures. Femelle.
Le g ran d M a rtin e t n o ir à v e n tre b la n c , B o rr. St. Domingo Swallow, L ath.
O n n e rencontre point ces Hirondelles dans le nord de l’Amérique; elles liabllcnt les
grandes Antilles et paniculièrcmciit Porlo-Ricco cl S. Domingue; elles ne s’y montrent
jamais en aussi grand nombre qu'aux approchesd’nn orage, qu’elles devancent en iilanant
au-dessus des [ilus liâmes montagnes. Elles se posent (luclquclbls sur une monticule, où à
la pointe d’mi rocher, d'où les mâles font entendre un ramage assez agréable. Celle espèce
ne reste sous le tropi([iie du cancer (pie depuis le mois d'avril Jusqu’au mois d’octobre
cpotpie où clic disparoit pour se rendre probablcmem dans l’Amérique méridionale’
IHiisque Commcrson, cité par Monlbelllard, a rapporté de Bueiios-Ayres trois individus’
fort approchant de celui que décrit Brisson, lequel est de celte espèce.
ün beau noir foncé, chaiigcaiil eu bleu , cl à rcllet d’acier poli, règne sur la tête la
gorge et toutes les parlies supérieures du màle; celle couleur a d’autaiit jilus d’éclat qu’dle
se irouve en opposition avec le blanc de neige qui couvre une partie de la poitrine le
venlrc et les couvertures inférieures de la queue; les pennes alaires et caudales som iloi-
• râlres en dessus et grises eu dessous; le bec est noir et les pieds sont bruns. Loimueur
totale, sept ¡louces. °
La lemcllo, pl. 2 g , a la tète et le dessus du corps d’un noir terne, qui jette quelques