L E M I L A N -C R E S S E R E L L E , M ilvu s cenchrts. PI. 10 bis.
JM. d’un g r is b leu â tr e su r la tè t e , le c o u , le d o s , la g o rg e e t tou te s le s p ar tie s p o s té r ie u re s ; pennes
des ailes d’u n e teinte pre squ e n o ir e eu d e h o r s , p rim a ir e s d ’u n b ru n l'e r ru g in eu x en d ed an s ; qu eu e
n o ir e e t m a rqu é e d e b lan c .
Falco pîumheas, Lesa. Gm. Spotted tailed h o b ly , Lsth.
On pourroit aussi appeler cet oiseau CressereUe-Milan, puisqu’il a autant de rapports
avec lune qu’avec hiutre. Il lient au genre précédent par ses tarses courts ellbibles,
. par ses ailes longues et étroites , cl eu ce qu’il a la première penne alaire très-courte , et
la troisième la plus longue de toutes.
Comme le Milan noir et blanc, il vole à une très-grande hauteur, y reste long-temps
stationnaire, ou fend l’air avec rapidité pour saisir les gros insectes dont il se nourrit,
indépendamment des reptiles et des oiseaux. On ne le rencontre point dans l’itilérieur
des forêts ; il se perche ordinairement à la cime des arbres les plus élevés, situés sur
leurs bords, et donne la préférence à ceux qui sont morts ou dépouillés de leur
verdure.
Il s’éloigne du Milan p,ar .sa queue égale è son extrémité et pat son bcc dont la partie
supérieure est dentée sur cliaque côté el dont l’inférieure est écliancréc vers l e bout
caractères t[ui lui donnent pins d’imalogie uvee la Cresserelle ou le Hobereau. Ces dili'é-
rences indiquent sa place sur la ligne de démarcation des deux genres.
11 en est de cet oiseau comme du précédent, on ne le rcucoiilreque dans les contrées
les plus chaudes de FAmérique septentrionale, mais il s’y montre plus rarement. On le
trouve plus communément à la Guiane et quelquefois sous la zòne australe vers le vingt-
septième degré de latitude, où l’a vu don Félix do Azara, qui l’a décrit sous le nom
èèAzidezo (i).
Cette espèce a la tête, le dessus du cou et du corps d’un gris bleuâtre : cette teinte
prend un ton sombre et est très-foncée sur le dos et sur le croupion ; elle se change en
noir sur les couvertures supcrieures et sur les pennes de la <|ueue, dont toutes les latérales
ont chacune trois marques blanches , l’une à l’origine, l’autre vers le milieu et la
troisième à un pouce et demi environ de leur extrémité : ces taches sont sur leur côté
interne et s’étendent en dessous jusque sur le bord opposé, de manière qu’elles
forment, quand la queue est épanouie, trois bandes transversales dont deux seules
sont visibles, la première étant cacliée sous les couvertures ; les ailes sont presque noires-
la première penne est entièrement de cette couleur, les cimi suivantes ont leur lioe blain
châtre en dessous et leurs barbes intérieures d’un brun lèrruginenx dans une'^grande
partie de leur longueur ; toutes les autres et les couvertures inférieures sont d’un gris
plus foncé que la tète; un gris-plombé clair règne sur la gorge, les côtés et le devant
du cou, sur la poitrine, le ventre et les parties postérieures ; le bec et sa membrane
sont noirs ; les yeux sont enfoncés dans l’orbite el d’un ronge clair; les pieds d’un jaune
orangé ; les ongles noirâtres et très-croclms ; les ailes s’étendent, dans leur état de
repos, jusqu’il l’extrémité de la queue qui a cinq pouces un quart; la jambe est couverte
de' plumes jusqu’au-dessous de sa jointure avec le tarse ; celui-ci est presque
rond et couvert d’écailles à surface plate. Longueur totale, quatorze pouces.
Des Imlividus dilfèrctn du précédent par une taille plus courte d’environ deux
pouces ; d’autres ont un plumage généralement plus foncé on plus clair; citez d'autres
Milvii s ccnchri.s . /òri /g'
( i ) ApuDt. para la Hist. nal. de los Pasaros d el Paraguay, i
T o m e i . 10 bis.