enfin les couvertures inférieures des ailes sont d’un blanc bleuâtre et rayées en travers
d’une nuance foncée ; les pennes primaires n’ont aucune apparence de brun ferrugineux
; les secondaires ont des bandes obscures et blanches sur leur côté intérieur
, et l’on voit sur les pennes intermédiaires de la queue trois taches d’un blanc
sale.
De ma collection.
La disposition des pennes caudales, indiquée dans l’article précédent comme un
caractère générique, ne seroit pas générale pour’toutes les espèces que les Ornithologistes
ont appelées Milans; si, comme ils le disent, le Caracara de Maregrave en étoit réellement
un (i); mais il en est autrement. On ne connoît môme pas les motifs qui les ont
déterminés à en faire plutôt un Milan qu’un tout autre oiseau de proie, puisque cet
auteur, le seul qui l’ait vu en nature, ne lait nullement mention de la forme de sa queue,
el ne le rapproche du Milan que par sa taille. De plus, il en donne une figure si mauvaise
el une description si succincte qu’on ne pourroit encore le placer dans un genre
quelconque des carnivores, si l’on n’avoii depuis peu de nouveaux renseignemens sur
cet oiseau, dont nous devons la description complète â M. de Azara.
Ce savant Naturaliste en fait un genre particulier , dans lequel il a placé deux autres
espèces nouvelles. Il leur donne pour caractères, la tète plus ronde que les Aigles elles
Faucons ; les cils courts ; le bec peu courbé, plus grêle et moins acéré que celui de tous
les autres rapaces; I*» très-court, un peu comprimé sur 1rs côtés, couvert d’érailles
boxngonco, et égales par devant et par derrière; les doigts menus, aloiigés et droits;
les ongles courts, foibles et peu crochus ; les f^ilps longues et étroites,, les troisième et
quatrième pennes les plus grandes de toutes ; celles de la queue d’égale longueur, à
l’exception de la plus extérieure de chaque côté qui est plus courte que les autres, de
liuit lignes.
Les Caracaras ont les plumes de la tête.pointues, et ils les portent toujours relevées.
Celles de la nuque et du dessus du cou sont assez longues pour atteindre l’extrémité des
autres, et lorsque toutes sont hérissées, elles présentent la forme d’une sorte de couronne.
Ils volent horizontalement, plus bas que les Aigles, plus haut (¡uc les Soubuscs,
et avec la plus grande rapidité. Ils sont aussi familiers (¡ue les Urubus ; et, comme ces
Vautours, on les voit très-souvent sur les cadavres dont ils se nourrissent, ainsi (¡ue de
reptiles et d’insectes. Quand ils sont en amour et près de s’accoupler, le mâle el la
femelle inclinent leur tète tellement en arrière qu’elle touche le dos. Pour la suite des
détails qui concernent ces oiseaux étrangers à cet ouvrage, consultez VHist. de los
Paxaros del Par. tom. i , pag. /p et suivantes.
( i ) Milvus Brasiliensis, IlA ii, synop. Brasilian k ile , L ath. Milan du Brésil, Daudin.
DE L’AM É R IQ U E S E P T E N T R IO N A L E .
qu’ils se ressemblent d’ailleurs et (¡u’ils habitent les mômes contrées. L’un me paroît
être le mâle et l’autre la femelle.
De la collection de M. Bosc.
LE B U S A R D D E S M A R A I S , Ci/vus uliginosus.
B. bruu eu dessus et sur la poitrine ; d’un jaune rougeâtre sur le ventre ; queue rayée en travers
de noirâtre.
Falco uliginosus, Liww. Gm. Marsh h aw k , Latu.
C ette espèce se tient dans les lieux marécageux, où elle donne la chasse aux reptiles et
aux petits oiseaux. Lorsque le froid engourdit les premiers et force les autres de se retirer
dans le sud , clic quille le nord des États-Unis pour chercher sa nourriture dans les
pays méridionaux. C’est â cette seule époque qu’on la rencontre aux Floridcs et aux
grandes Isles Antilles. Elle a le bec bleuâtre, la cire et l’orbite de l’oeil d’un rouge
orangé; l’iris couleur de noisette; deux raies sur les côtés de la tôle, rune blanche et
l’autre d’un noir changeant en bleu. La première ])an de l’angle du b c c , entoure et
s’étend au-delà des yeux ; la seconde naît à la base de la mandibule inférieure, passe
immédiatement sous l’oeil, forme sur les joues une sorte de collerette, et un collier sur
le haut de la gorge. Lit tête , le manteau et la poitrine, sont d’un brun foncé , tacheté
de blanc sombre sur le sincipul; la (¡ucue est rayée de noirâtre en travers; scs couvertures
supéi’ieurcs ci h* cvnnpirm sont blancs ; le .venti'e est d’un jaune rougeâtre ; les
pieds sont d’un rouge orangé. Longueur totale, vingt-deux pouces.
L E B U S A R D V A R I É , Ci>-cus variegaius.
B. ù tète et dessus du cou blanchâtres et mar([ués de rougeâtre ; dos brun ; ailes noirâtres ; parties
inférieures d’un blanc sale et tachetées de brun; queue à bandes transversales, effacées. Afd/e.
Bandes de la queue plus apparentes et variées de points blancs. Femelle.
Falco pariegatus ; F . albidus, Lisn. Gm. Speckled Buzzard , L atu.
O n trouve cet oiseau dans diverses contrées de l’Amérique scplenlrlonale. Le mâle
a le bcc d’un brun noirâtre; la tête, le cou et les scapuhiires blanchâtres, et mar(|ués
irrégulièrement d’un bruu rougeâtre sur le milieu de la plume ; le dos brun , les couvertures
supérieures des ailes tachetées de blanc; les pennes noirâtres ; la queue d'un
brun foncé, avec (¡uchpies bandes transversales, presque effacées ; les parties inférieures
blanches, avec des taches brunes, plus grandes et plus espacées sur la poitrine cl le
ventre ; ces taches dls¡)aroisscnt lolalemcnt vei's l’anus ; les ¡licds sont jaunes et les ongles
noirs. Longueur totale, douze pouces. La femelle, (¡uc ' l^cnnant a donnée mal à propos
pour une espèce particulière sous le nom de Biizzardcl, et Gmelin sous celui de Falco
albidus , dificrc du mâle en ce (¡u'ellc est plus grande de trois pouces, et en ce (¡uc sa
queue a des bandes plus apparentes, el des points blancs.
T o m e i .