parties postérieures d’un blanc roussâtre; les pennes de la queue, à l’exception des deux
intermédiaires, ont une tache blanche vers la pointe, sur le côté interne.
La femelle diffère du màle par sa laille plus petite, par sou front blanchâtre et par
un roux moins vif. Les jeunes ont des couleurs plus ternes; mais ce qui les caractérise
particulièrement, c’est d’avoir les deux ¡jcnnes les plus extérieures dc la (¡ucnc prcs(|ue
aussi courtes que celles qui les suivent iiumédialemciit, tandis (p.ic chez i’oiscau atlulle
ces deux pennes ont un jjouce de [tins que les autres, ü n remarque la même différence
chez les jeunes Hirondelles de cheminée.
L’Hirondelle à ventre ronx de Caienne , décrite dans l’J lislolre naturelle dc Buffon ,
a une grande analogie avec celte ieniellc : si vos deux oiseaux upjiariieniient réellement
à la môme espèce, je suis très-fondé à présenter mon Hirondelle rousse,
comme une espèce distincte dc rilirondellc de cJicmiiicc, puisque celle-ci ne se trouve
point à Caïenne.
De ma collection.
L’H I R O N D E L L E B IC O L O R , Hirundo bicolor.
H. noire en dessus; blanche en dessous. Vieux. Noirâtre; pennes des ailes et de la queue tachetées
de blanc sale ù leur extrémité. Jeune.
C ette Hirondelle u’csl point décrite dans les ouvrages d’Orniihologic ; cependant
je crois qu'il est c[uestion d’un individu de la même espèce dans les Transact, phil.
vol. 6a, pùgc 4ob, sous la dénomination ééHirondelle ci croupion noir, (¡ue Pennant et
Latham rapportent mal â propos à notre Hirondelle de fenêtre qui a le croupion blanc.
Pennant se trompe encore en disant (¡ue ccllc-ci habile ^Araél■i(¡uc septentrionale. Celle
erreur a été copiée par Gmelin. Ces deux volatiles se rapprochent, il est vrai, par les
habiludes, mais rilirondelle bicolor diffère de l’autre non-seulcmenl par son croupion
noir, mais encore par une taille plus grande , par ses pieds beaucoup ¡>lus longs et totalement
dénués de plumes. Les Naturels de la baie d’iludson rappellent Shasywine
peshew, el les Américains Bank Martin.
Ces Hirondelles n’ignorent pas qu’elles ne peuvent braver l’oiseau de proie qu’en sc
tenant en masse dans le vague de l’air el (¡u’elles ont tout â craindre, si elles sont
isolées, et sur-ioui si elles sonl posées à découvert sur une branche ou sur un toit. Quand
les vieux veulent instruire leurs jeunes familles dc la manière dont elles doivent agir
pour sc soustraire au danger , ils les rassemblent soit sur un arbre dépouille de sa verdure
, soit à la cime d'un édifice : tandis (¡u'ellcs se reposent, ccux-ei ne cessent de
voler dans les environs ; et dès (¡u’un objet (¡uelconquc leur ¡jorte ombrage, ils jettent
le cri d’effroi en passant avec la plus grande rapidité au-dessus dc l'endroit où sonl leurs
piJiils. Aussi-tôt les jeunes doivent quitter leur station, se réunir eu bande serrée el sc
mettre â la poursuite de leur ennemi, si c’est un oiseau de rapine, ou s’enfuir au loin si
c’est uu chat ou un autre animal suspect. H arrive souvent (¡ue le danger n’est ])as réel et
que cc n’est de la part des pères et mères (¡u’une ruse, afin de tenir leurs petits sur leurs
gardes. Dans (¡uelquescas (¡uc ce soit, ils doivent toujours obéir au signal;car s’il y eu a
(jui restent tranquilles par paresse ou par insouciance, les vieux les forcent dc partir en
leur tirant les plumes de la tète , au point même dc les arracher quand ils s’obstinent
à rester. Cet exercice, qui a lieu deux ou trois fois par jo u r , à la fin des couvées,
semble avoir un double motif; car â cette épo(¡uc tous les individus du même canton
se réunissent dans les mômes endroits pour se préparer ait départ , en s’élevant tous
ensemble prasque jusqu’aux nues.
L’Hirondelle bicolor a encore.des rapports avec celle de fenêtre dans la manière
T om e i . i 6
i m a