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 général  dans  toutes  les  inflammations:  Le  Sali chertopodioïdes  ,  
 au  rapport  rie  Fouillée  ( i),  est  employé à  l'extérieur  et  à  l'intérieur  
 par  leshabilans de quelques  parties de  l’Amérique  méridionale. 
   Ils  pilent  le  bout  des  rameaux,  en  expriment  le  suc  ,  
 le  mêlent  avec  un  peu  d’alun  ,  d’eau  rose  et  un  jaune  d’oeuf.  
 Us  se  servent  beaucoup  de  ce  mélange  dans  certaines  fièvres  
 inflammatoires  accompagnées  de  diarrhée,  et  dans les  maladies  
 dos  yeuxc  Ils-  préteudenl  qu’il  apaise  les  douleurs  et  dissipe  
 les  nuages  de  la  vue. 
 !lCes  assertions  pourraient  faire  penser  que  les  morelles  ont  
 fine  action  sédative  ;  mais  elles  sont  toutes  trop  vagues  pour  
 qu’on  puisse  en  rien  couclure  de  certain.  Je  ne  parlerai  pas  
 de  ces  préparations' pharmaceutiques ,’  de  ces  amas  de  substances  
 aussi  ridicules  qué  l'es  noms  qu’ils  portent  ,  tels  que  
 Tûftguent  de  pomphôlîx  ,  Tôngùerït  marlïatumVôhgïtenl p'opti~  
 hum,  la mbhdicatif (Tâche , h  baume  tranquille,  dans la  composition  
 desquels  on  fait  entrer  la  morelle moire.  En  supposant  
 que  ceitê  plante  influe  poür  quelque  chose  sur  les  propriétés  
 de  ces  mélanges,  comment  démêler  ce  qu’elle  y   peut  faire?  
 Mais quê peuvent faire dans  le  baume  tranquille ,  par  exemple  ,  
 quatre  onces  de  feuilles  de morelle,  cuites  avec  cinq  crapauds  
 vivans ,  et  huit  livres  de  vingt-quatre  autres  substances ,  toutes  
 plus  actives  que  ne  peut  l’être  la  morelle? 
 Au  rapport  de  Murray  (2),  Cyrille  a  trouvé  que  l'usage  de  
 celle plante  est  très-efficace dans l’hydropisie,  en faisant  prendre  
 rïnfusion  de  six  à  huit  feuilles  dans  une  livre  d’eau.  Je  ne  
 sais  si  cette  assertion  est appuyée  sur  des  observations  précises.  
 Je  ne  le  pense  pas.  . 
 Gataker  et  Bromsfield  ont  été  cités  comme  ayant  Fait  confi) 
   Feuillée^  Ouv.  cit.  11.  p.  VJQ*,.  
 (2.)  Ouvrage  cité.  1.  p.  6a5f 
 naître  le  résultat  de  leurs  expériences  sur  la  morelle  no.ire ;  
 examinons  ce  qu’ils  ont  fait. 
 Vers  le  milieu  du  siècle  dernier,  la  thèse  de Lamberghen  ,  
 qui  se  trouve  insérée dans  diverses, collections, (i)  ,  fit  connaître  
 une  observation  d’un  carcinome  guéri,  par  l'usage  Ay  Solanum  
 letha/e,  connu  depuis  plus  généralement  en  pharmacie  sous  
 le  nom  de  Belladona ,  et par les  botanistes,  depuis  Linné ,  sous  
 celui  d'Àttopa  belladona.  Cette  observation  réveilla  l'attention  
 sur  cette  substance.,  tellement  qp’il. paraît que  ,, dans  quelque?  
 régions,  et  notamment  en  Angleterre,  ,elle  était  devenue à  la  
 mo# et préconisée à l’excès ,  même  parle vulgaire.  «  Les  éloges  
 extraordinaires,  dit Brornsfield  (2.),,  qu’on  donnait alors  au  So-  
 lanum (3),, n’étaient pas seulement  le sujet de  la conversation fies  
 personnes  de  la  profession  ,  mais  encore  (Je....tout  Londres  >k  
 .^L’empirique, dit-il  ailleurs (4),  l'empirique  qui  vend ses drogue?  
 et  celui  qui  ,  sans des  connaissances  eu  médecine  ,  ose  en  disr  
 tribuer  aux  pauvres,  nuisent  également  au,bien  public-  Je sui?  
 persuadé  que  plusieurs d’entre ces  derniers,  n’agissent que par  
 humanité  et  par  charité ,  etc.,  etc.» 
 Ces  passages  nous prouvent  bien  quelq Solanum  lethale é tait à  
 cette époque  entre les mains du  peuple. Gataker ,  avant ;p,rpms-  
 fjeld, publia des observations sur ce qu’on appelait,leSolanum  
 Je  ne  connais  pas  son ouvrage;  mais Murray  rapporte que qet  
 aulcui'  dit avoir employé  les  feuilles  de  celle  plante  avec  avan,-; 
 '(1) Tiher ii  Lamberghen  Le ctiài  inaugUrctlis  'sistens1 ephemerïdem  p è fsa k a t i  
 carciriomati.  Groriingoe.  ,1 7 S4.  1 
 (2 )  Observations'sur  les  vertus  des  différentes  espèces  de  Solanum q u i   croissent  
 en  Angleterre  ;  par Bromsfield  père.  Traduc tion f r a n ç a i s e   par  Broms-  
 .field  fils.  p.  5a. 
 (Z)  Sous  ce  nom  il  parle  du  Solauum  employé par  Lamberghen , c’èst-  
 à-diré ,  VAtropa  belladona. 
 (4)  P r é fa c e ,  p. ^r. 
 (5)  Observations  on  the  internai  use  o f  Solanum.  London»  iySy.  d-après  
 Murray.  /.  c.  p.  624.