remeut dépourvues des organes accessoires , les aiguillons et
les poiÎ6 ; dans d’autres elles eu sont munies.
Nousavons vu que la division du genreSolanum quenousavons
adoptée, était fondée sur la présence ou l’absence des aiguillons.
Nous avons dit que les espèces qui en sont pourvues, les perdent
quelquefois presque en totalité par des circonstances particulières.
La forme de ces aiguillons, leur consistance, leur couleur,
leur .nombre, leur position, varie beaucoup dans les diverses
espèces; ils sont néanmoins toujours les mêmes dans chacune
d’elles en particulier; de plus, ils sont semblablesen général
dans les espèces voisines. Ces aiguillons se trouvent, non-seulement
sur les tiges et les feuilles, mais encore sur les pé*m-
cules et les calices. Un Solanum, découvert par M. Brown à
la Nouvelle-Hollande , en^offre sur la corolle.
Des poils glanduleux et des poils lymphatiques se rencontrent
sur diverses parties de certaines espèces. Diverses parties d’un
petit nombre de Solanum , offrent des poils glanduleux en tête,
mêlés avec des poils d’une autre nature (i). Les poils lymphatiques,
bien plus communs que les précédens , sont simples ou
rameux. Les poils rameux sont rayounans, sessiles ou pédicellés
et plus répandus que les poils simples. Les uns et les autres
varient par leur nombre , leur consistance ou leur couleur. C’est
d’après leur nature, leur nombre ou leur consistance , que les
parties qui en sont pourvues sont, ou pubescentes , ou velues,
ou veloutées , ou soyeuses, ou cotonneuses, ou lanugineuses , ou
rudes au toucher, etc., etc. Ces poils sont constamment les mêmes
dans chaque espèce, et les espèces voisines en ont de semblables.
: Tous les Lycopersicum sont dépourvus d’aiguillons , mais la
plupart d’entr’eux sont munis de poils. Dans quatre espèces ,
ces poils sont de deux sortes : les uns extrêmement courts, très-r
serrés, brillans à une lumière vive , couvrent toutes les parties de
£i) Le Soî.'baîbisii : le calice du Sot. torrum. Voyez ce dernier , planchea3.
là plante, excepté la corolle et l’appareil génital; je n’ai pu
apercevoir s’ils sont glanduleux à leur sommet , comme leur
éclat le fait penser: les autres terminent des glandes sessiles,
transparentes et de couleur verdâtre , dont ils paraissent les
conduits excréteurs. Ceux-ci sont assez longs, beaucoup moins
abondans que les premiers, assez rares sur les feuilles.
Le Lycopersicum pimpinellijolium est entièrement dépourvu
de poils et n’a aucune odeur. Le Lycopersicnm Peruvianum
n’est muni que des poils courts et serrés dont nous avons d’abord
parlé ; il n’a qu’une odeur peu intense et qui n’est pas désagréable.
Les Lycopersicum , munis des deux sortes de poils ,
répondent une odeur forte et particulière. Il est,d’après cëla ,
plus que vraisemblable que cette odeur est due principalement
à la présence des poils glanduleux à leur base.
Quelques espèces du genre Solanum paraissent aussi devoir
leur odeur à la présence des poils. Dans le groupe des Morelles,
par exemple, les espèces glabres sont sans odeur; les espèces
velues en répandent une qu’on a comparée à celle du musc.
Le Soi. betaceum, dont la tige et les larges feuilles sont garnies
de poils très-courts, répand une odeur forte et nauséeuse. Mais
si certaines espèces munies de poils sont odorantes , toutes celles
qui en sont pourvues ne le sont pas, et celles qui en sont dépourvues
ne sont pas toutes inodores. Ainsi, les Sol. verbasci-
folium , mammosum, tomenlosum , etc. , etc., quoique tomen-
teux ou velus sont inodores , et les Sol. diphyllum et dulcamara.
sont odorans quoique glabres
L’odeur que répandent les.feuilles et les tiges des Solanum
est forte et désagréable. C’est peut-être à cause de cette odeur
qu’on a dit de la douce-amère qu’elle fait fuir les renards.
Examen chimique des tiges et des feuilles des Solanum. La
nature chimique de ces organes n’a pas encore été examinée
convenablement. Les seules espèces Sol. tuberosum et dulcamara
, ont été très-imparfaitement examinées sous ce dernier
rapport.