
 
        
         
		le  suc  de  pommes  de  lerre par  l’acide  larlarique.  Le  suc  ainsi  
 privé  de  son  acide  ,  contenait  un  excès  de  chaux  en  combinaison  
 avec  le  mucilage.  Einhof  reconnut  que  celte  chaux  se  
 saturait  peu  à  peu  d’acide  carbonique,  lors  même  que  le  suc  
 était  tenu  dans  des  vases  fermés;  que  le  mucilage,  acquérait  
 une  saveur  douceâtre  quand  il  s’_y  trouvait une suffisanté quan-  
 tité  de  chaux,  et  que  lorsqu’on  le  traitait  avec  l’alcool,  il s’en  
 dissolvait  une  certaine  portion  qui  fournissait  des  cristaux  de  
 sucre.  Il  en  conclut  que  c’était  une  conversion  de  mucilage  
 eu  sucre. 
 M.  Einhof  obtint  de  1820 parties de pommes de  lerre  desséchées  
 ,  96 parties de  cendres  blanches grisâtres,  dont  64  parties  
 étaient  solubles  dans  l’eau.  Ces  dernières  contenaient  : 
 Carbonate  de  potasse.  .......................48.  a5. 
 ^  Acide  pbosphorique.................... .  .  10.  20. 
 Acide  sulfurique.  .  .  .  . . . . . .   3.  5o. 
 Acide  muriatique.  .  .  a. 
 64. 
 Les  3a  parties  insolubles  consistaient  en  terres  et  en oxides  : 
 20  de  ces  parties  lui  fournirent  : 
 Silice-  .  i  . . . . . . .   2.  So. 
 C h a u x . .....................     6. 
 Alumine.......................................... 4. 
 Magnésie  avec  du  manganèse-et  
 de  l’oxide  de  fer.  ........ .................7. 
 19.  So, 
 Lorsqu’on  fait  bouillir  les  pommes  de  terre,  elles  perdent  
 des  10  aux  i5  millièmes  de  leur  poids.  Le  suc  qu’on  en  peut  
 extraire a une  saveur  sucrée.  Quoique  l’amidon  de  pomme  de  
 terre  soit  susceptible  de  former  une  dissolution  transparente  
 avec l’eau  chaude,  la  farine extraite des pommes  dé terre précédemment  
 bouillies  est  insoluble,  même  dans  l’eau  bouillante.  
 Ainsi ,  il  paraît  que  par  l’ébullition  ,  l’albumine,  la  matière 
 fibreuse  et  l’amidon se combinent  ensemble,  et  qu’il  en résulte  
 un  composé  insoluble. 
 Les  pommes  de  terre  exposées  à  l’action  de  la  gelée  se- ramollissent  
 et  acquièrent  une  saveur  sucrée.  A  celle-ci  succède  
 une  saveur  aigre  qui  est  due  au  développement  rapide  d’acide  
 acétique, et le tubercule entre très-promplement en  putréfaction.  
 11  résulte  des  expériences  d’Einhof,  que  le  sucre  se  forme  ici  
 aux dépens  du mucilage ;  car il trouva dans les pommes de  terre  
 devenues  sucrées  par  la  gelée,  les  autres  parties  constituantes  
 dans  leurs  proportions  ordinaires.  Il  considère  la  propriété  
 qu’elles  ont  de  devenir  sucrées,  comme  se  rapportant à  leurs  
 qualités  végétatives. 
 De  la  conservation  des  Pommes  de  terre,  de  leurs' usages  
 pour  l'homme  et  de  leur  action  sur  T économie  animale.  Les  
 pommes  de  terre  étant  d’une  nature  très -  aqueuse  sont  
 susceptibles  de  se  geler  ou  de  pourrir  pendant  l’hiver.  Elles  
 exigent  en  conséquence  des  soins  pour  être  conservées  saines.  
 Je  n’eritrerai  pas  dans  le  détail  du  grand  nombre  de  petits  
 procédés  qui  sont  mis  en  usage  pour  cela,  et  qui:se  trouvent  
 décrits  dans  tous les ouvrages  d’économie  rurale,  ils  se  réduisënt  
 tous  à  les  tenir  à l’abri  d’un  froid  rigoureux,  et  des  causes  qui  
 peuvent favoriser la  fermentation putride:  la chaleur, l’humidité,  
 le  contact  de  l’air. 
 Au  printemps,  on  a  à  prendre  des  précautions  pour  les  
 empêcher de  germer; mais  ,  quelques  soins que l’ou  prenne ,  on  
 ne peut  conserver  ces  tubercules  en  nature au-delà d’une année.  
 Cette  circonstance a  été  cause  que,  pour  s’en  servir  comme  
 aliment  au-delà  de  ce  terme,  on  a  imaginé  diverses  préparations. 
   Plusieurs paraissent  très-anciennes  ,  puisqu’elles étaient  
 mises  depuis  long-temps  en  usage  par  les  Américains  lors  de  
 la découverte  de  leur continent. Nos  préparations  ne  sont  guère  
 que  des  perfectionnemens  des  leurs.  Toutes  se réduisens  à  ces  
 deux  principes:  i.°enlever à la pomme de terre l’eau qu’elle contient; 
   2.0  en  extraire  la  fécule  qui  est  sa  partie  alimentaire,