
 
        
         
		dolor  ille  uno  momento  augebatur  immaniter ,  et  mox  se  dis-  
 persit  per  tolum  talus  dextrum  ,  crus  ac  brachium  dextrum ,  
 imo  et  per  latus  dextrum  capitis :  à  levissimo  corporis  molu  
 dolor  augebatur.  Sanguinis  missione  fa c lâ  ,  slatim  menstruel  
 prodierunt.  Quarto die morbi,  urina  subsedit albo , crasso,  copioso  
 sedimento ,  uti  et  seouenti  die  ;  sexto  die ,  urina  naturalis  ;  
 stptimo  die  ,  cessauit  omnis  dolor. 
 A cet exemple  d’une crise par les urines  sans le secours  de l’art,  
 joignons-en  un  de terminaison par les sueurs.M.Pinel rapporte(i)  
 qu’une  femme  âgée  de 45  ans,  éprouvait  les  irrégularités  de  la  
 menstruation. S’étant  exposée à l'air  froid,  elle  éprouva aussitôt  
 une  douleur  à  la  région  lombaire  gauche ,  douleur  qui  était  
 augmentée  par  le plus  léger  mouvement du  tronc.  Le troisième  
 jour de la maladie, même douleûr, chaleurvive de la peau,  pouls  
 fréquent,  soif intense : le  soir, ces symptômes furent  augmentés.  
 On  administra  l’infusion  vie  tilleul  avec  le  sirop  de  vinaigre.  
 Le cinquième jour,  sueur légère,  rémission des symptômes,  bras  
 droit  très-douloureux  ,  surtout si le malade le  meut. Le huitième  
 jou r,  cessation  de  la  douleur  lombaire,  douleur  au  toucher  
 étendue  à  tous  les muscles  du  thorax H  oppression  ,  pouls dur  
 et fréquent,  chaleur  très-vive.  Le  onzième  jour ,  sueurs  abondantes  
 et  sommeil-  Le  quinzième ,  rémission  très-marquée.  Le  
 dix-septième,  plus de douleurs ,  convalescence. 
 Les faits rapportés par Carrère sont analogues  à ceux-ci. Le fait  
 suivant  est  celui  d’entre  eux  où  la  douce-amère  paraît  le plus  
 avoir  agi.  Une  dame de  aô  ans  fut  attaquée  d’un  rhumatisme  
 qui affecta principalement les muscles du  cou,  des  épaules  et  du  
 dos ; rougeur de ces parties,  douleur violente,  peau sèche  ,  pouls  
 dur  et  tendu,  soif  intense,  décubitus  sur  un  seul  côté.  On  fît  
 deux  saignées  au  bras  et on  donna  du  petit-lait  en  abondance.  
 Les symptômes furent diminués ;  le cinquième jour,  il ne restait  
 guère  que  les  douleurs  des  muscles  affectés.  Quatre  gros  de 
 fi) médecine  clinique,  a»  édit. p.  189. 
 tiges de  douce-amècc  en  décoction,  furent  administrés  chaque  
 jour  ,  le  petit-lait  étant  continué  à  la  dose  d’une  pinte.  Le  
 neuvième  jour  ,  il  parut  à  la  peau  une  légère  moiteur ,  qui  
 se  maintint  pendant  deux jours  sans  une  augmentation sensible.  
 Ou  augmenta  de  deux  gros  la  dose  de  la  douce-amère.  Le  
 lendemain,  dixième  jour ,  de  véritables  sueurs  parurent  et  se  
 soutinrent  modérément  pendant  quinze  jours:  alors  la malade  
 se  trouva  guérie.  Dans  cette  observation  ,  les  sueurs  ne  me  
 paraissent  pas  clairement  l’effet  de  l'action  de  la  douce-amère.  
 Ne  seraient - elles  pas  arrivées  sans  son  administration,  par  
 les  seuls  mouvemens  de  la  nature?  Le  véhicule  aqueux  que.  
 prenait  la  malade,  et  la  chaleur  du lit ,  n’auraient-ils pas  suffi  
 pour  décider cette évacuation  critique?  Les  autres  observations  
 de  Carrère  confirment  mes  doutes  à  cet  égard. 
 Dans les autres cas qu’il rapporte,  la décoction de  douce-amère  
 a  toujours  été  administrée  après  que  les  premiers symptômes  
 violens des élémens dominans  de  la  maladie ont  été  calmés  par  
 les  moyens  convenables.  Dans un  de ces cas,  les  sueurs  qu’on  a  
 attribuées à  son  action n’ont eu  lieu  qu’après quinze jours  de son  
 administration,  et  lorsque la  dose  des  tiges  a  été  portée  à  une  
 once.  Dans  un  autre,  la douce-amère  donnée  d’abord  à  la dose  
 de 4 gros,  dose  qu’on  augmenta  tous  les jours,  ne produisit  ni  
 moiteurs ,  ni sueurs ,  mais  seulement  de l’agitation et des  pico-  
 temens  sur  toute  la  surface  de  la  peau.  On  fit  prendre  successivement  
 trois bains tièdes  au malade:  après ces  bains,  c’était  
 alors  le  i6.e  jour  de  l’administration  de  la  douce-amère,  des  
 sueurs s’établirent et la  guérison  s’ensuivit.  Ces  sueurs peuvent-  
 elles  être  attribuées  à  l’action  de  la  douce-amère? 
 Dans  un  rhumatisme  assez  intense,  accompagné  de  fièvre,  
 les  premiers  symptômes  étant  calmés,  Carrère  fil  prendre  la  
 décoction de douce-amère. Le lendemain la  fièvre fut augmentée,  
 la  douleur  plus  vive,  tous  les  symptômes  de  la  maladie  furent  
 plus  violens.  fl  suspendit  l’usage  de  ce  médicament,  et y   revint  
 à  deux  reprises ;  les  mêmes  effets  s’ensuivaient  toujours.  Il  le