qtîhme môme quantité de $>ain ordinaire de même qualité.
Oia trouvera iplnsieitrs ade ces expériences .dans les ■ mémoires
<f«e j’ai , ci tés. Celles de M. Pic,-lot , sur la tcorojparaisun du ;pa>ia
ordiaaiicB .avec le pain .mélangé de pommes de iterne, outre
qulelles tfoi»t connaître Je jgrand avantage .quloSfe ce dernier
sous le rapport économique , oonfiiraeni d’une manière précise
ce qu’on savait déjà > .qu’yioe quantité donnée de pommes de
terrej .De rend pas à .beaucoup près autant (de pain que la
même .quantité de farine de semences de graminées. En effet,
d’après ces' expériences, il y fl une différence de 84 p. ,0j?
entre les produits >en pain ,d’une même .quantité de.oes deux
substances, lia principale eaittse de oette différence parait .être
dans la grande qua-ntié d’eau que renferme la pomme de terre.
11 est plus que probable que la quantité de pain quielte donne
est en raison directe de la fécule qu’elle contient, en raison
inverse de son eau de végétation.
La pomme de terre , quoique dépourvue de gloiteo , est susceptible
, comme nous l’avons vu , de passer à la fermentation
panaire: elle passe aussi à la fer,méditation vineuse.
Rai (-1) .rapporte que les habitans de la ’Virginie font une
liqueur Fermentée et enivrante avec lia pomme de terre récente
, brojée et étendue d’un peu d’eau. Ils connaissent cette
liqueur sons les noms de Mofbbi et Jetici.
■ Les habitans du nord de 'l'Europe , qui font un grand usage
de liqueurs fermentées , .préparent avec les pommes de terre
an alcool de la mavrière suivante. Us font légèrement ‘bouillir
dans l’eau ces tubercules, les écrasent, les mêlent Avec on
quart de paille d’orge, d’avoine ou de froment, a foutent ua
peu de levure de lu ère et agitent le mélange. La fermentation
s’établit, et après le temps nécessaire , on o b liant une
liqueur qu’on distille avec l’alambic simple.
(1) Joannis Raii historia plantarum. p. 6j 5.
On fabrique beaucoup cet alcool en Suède ( i) , dans l’Alsace,
le Palatinat (x) et les pays voisins. M. de Candolle m’a communiqué
qiue l’eau-de-vie de pommes, de terre , qu’il a vu«
fabriquer en Alsace, marque de iy à 18.0 de l’aréomètre <t©
Beaumé ; elle est dure et mauvaise , mais, malgré cela, plaît
aux gens du [roupie : la vente paie les frais de fabrication. Le
vrai, profit de l’opération; consiste dans le résidu; de la distillation,
qui est une pâte dont on-nourrit les vaches et les beau fs,
et qui convient beaucoup mieux à leur santé que les pommes
de terre crues.
Les pommes de terre , si utiles pour la nourriture de
l’homme , ne le sont; pas moins pour celle de ses animaux-
domestiques. Elles conviennent presque à tous., soit crues, soit
cuites, mais toujours divisées. En France, ce n’est guère que
dans les départeraens septentrionaux qu’elles sont employées
à cet usage, et c’est principalement dans les pays réunis. On
11e les connaît pas , sous ce rapport, dans nos département
méridionaux , où, en général , l’agriculture est moins avancée.
Onl’asouveBtditetom ne saurait trople répéter, l’introduction
de la culture des pommes de terre en grande masse dans lès
assolemens, est une chose extrêmement avantageuse : mais pour-
cola, il est presque absolument nécessaire de l'a cultiver pour
la nourriture des bestiaux. «Dans la supposition contraire (3) ,
le marché s’en trouvera promptement surchargé, et les champ»
s’épuiseront, parce qu’il n’y a pas tme création d’engrais proportionnée
à la production de ces tubercules : sur ces considérations,
sa culture en grand cessera d’avoir lieu. Donc, aussi*
long-temps que les pommes de terre ne seront pus cultivées
en vue de l'entretien du bétail, elles ne seront qu’une faible
ressource pour les temps de disette, et c’est un de leurs grands; 1
(1) Bergius. Materia medica.a I, p. i38.
(a) G me lin. Flora badensis. I. p. 5i 8.
(3) Lettre de M. Cliancrv , en tête de la notice de M. de Loys. .Ouvrage
cité. p. 127.1