
T E L L IM A G R A N D I F L O R A R. BR.
Fleurit: Avril—Mai. 4-.
Système d e Linné: Cl. X. Ord. II. Decandria. Digynia.
Système naturel : Vasculaires Dicetylédonées, Ord. Saxifragées.
Caractères génériques: Plante de 0 ,6—1 M. de hauteur, herbacée, perennante, gracile, s’enracinant
dans les couches superficielles du sol avec rhizome épais et des racines nombreuses et longues,
portant des feuilles radicales longuement pétiolées et des tiges indivisées. Tiges munies de poils
peu serrés, étalés, pâles, qui sont au sommet plus courts, vus sous le microscope multicellulaires
et se terminant en une pommette brune. Aussi les feuilles montrent ses poils sur les pétioles et
sur la surface, au côté inférieur conduisant les nervures, à la face supérieure plus rares au centre,
ils se multiplent vers les bords. Feuilles caulinaires et radicales presque d’un même aspect,
rotondées-cordées ou réniformes, jusqu’à 10 c.M. de largeur et 7 c.M. de hauteur, quinquelobées,
chaque lobe divisé encore une fois en 2 ou B lobules ; les feuilles supérieures brièvement lobées ;
les bords des feuilles dentés-ondulés, toutes assez minces, un peu ridées entre les nervures, à la
face supérieure claires-vertes, au dessous glauques, avec une saveur astringente. Tige cilindrique
gracile, non fibreuse, seulement 2—3 m.M. en diamètre, ornée de poils pâles placés plus ou moins
en séries longitudinales, émettant sa feuille inférieure assez longuement pétiolée à une hauteur de
2 3 d.M., les suivantes beaucoup plus petites dans la grandeur du limbe et la longueur des pétioles,
tandis que la feuille placée exactement à la base de la grappe ne possède qu’un pétiole de 1 c.M. de
longueur. Grappe 2 3 d.M. longue, munie de 2 0—30 fleurs brièvement pédonculées, qui sont aggrégées
au sommet, plus espacées à la base et le plus souvent un peu unilatérales, exhalant une odeur suave
comme chez le Réséda. Fleurs 8—10 m.M. hautes et presque aussi larges, avec un pédoncule de 3 m.M.
de longueur. Calice à demi-inférieur, se dilatant dès le pédoncule dans un tube en forme de tuyau,
s’élargeant en limbe presque aussi long que large, se retréciant à peine au sommet, aux poils
étalés, courts, muni de 10 côtes émergentes obscures-vertes et divisé en lanières 5, brièvement
triangulaires, plissées au milieu en arrière, de façon à former un sommet. Pétales insérés sur le
limbe du calice, d’abord verts-blancheâtres, plus tard jaunâtres, à la fin souvent d’une couleur bien
rouge, trois fois plus longs que les divisions du calice, recourbés sur les bords du calice, et
s’alongeant jusqu’au milieu de celui-ci, d’une base rotondée quinquefide au sommet, les latérales
des trois divisions supérieures encore une fois bifides, la moyenne trifide, pourvus de nervures
claires-vertes, qui copient toute la figure de la corolle. Etamines 10 placées au milieu de chaque
sépale et pétale ; celles qui sont insérées sur les sépales aussi longues que les pétales, toutes plus
courtes que les divisions du calice, aux filaments verts et à anthères jaunes. Ovaire oblongue,
adnée à la base du tube du calice, avec deux styles à moitié connés, chacun avec un pistil brun-obscur
en massue ; les pistils ne surpassent d’abord que très peu la coronne des étamines et ne saillient
que très peu des fleurs. Deux placentas multiovulés.
Caractères spécifiques : les mêmes que les caractères qui précédent.
Explication de la planche: a. Jeune fleur, gr. b. Fleur plus âgée, gr. c. Partie du calice avec
pétale et étamines, d. Côté inférieur du calice, gr. e. Côté extérieur du calice, f. Ovaire, en partie
découpé en sens verticale.
Habitat : Dans les bois denses de l’Amérique du Nord, de la Californie jusqu’ Alasca ; la plante
a été trouvée en 1826 par Douglas dans les forêts de Santa Cruz.