368 OR D R E QUATRIEME.
bolet bigarré; il a souvent aussi comme lui dés bandes de diverses,
couleurs et un aspect soyeux; mais remarquez que quand sa
surface est colorée, ' ses tubes ne sont jamais parfaitement blancs
comme ceux du bolet bigarré, ils sont au contraire colorés d'une
teinte de roux : 2°. que ces mêmes tubes ordinairementsiimés sont
très-élargis dans certains endroits, très-étroits dans d'autres; souvent
même vous trouverez des espaces assez larges, entièrement dénués
de tubes, tandis que près de-là vous verrez de longs tubes
dont,les parois se prolongent déjà sous la formf-vde lames|Jj| en'
est bien différemment du bolet bigarré ; ses tubes.sont toujours
blancs, oxti-êmcinont ¿iroits et diffèrent très-peu entre eux ; si quelquefois
ils formçnt de légères sinuosités, les uns n'ont pas leurs
parois sensiblement plus épaisseSque les autres, et ils ne se prolongent
jamais sous la forme de lames enfin la surface inférieure ;
de ce bolet présente un assemblage de petits?tubes égaux partout
, excepté vèrs ses bords, où ils sont un ^pèii plus i^urts et
plus étroits , et ce n'est point un tissu poreux dans un endroit ^
tubulé dans un autre , et lamelleux dans d'autres -, tel qu'on le
marque à la surface inférieure de l'agaric çôriaçe. ( Tj^ tubes de ce
bolet ont ,été très-mal représentés parles fig. e. j? , pl. .86;. le graveur
auroit dû les rendre comme ceux de la i4w.o. espèce , le bolet
polypore , pl. 469 , fig. c. D. )
Il arrive aussi assez fréquemment que l'on confond le bolet bigarré
avec le» boletî: pellopore , décrit pagifS65 , avec le bolet xjAricqi|u
dont nous venons de donner la ^esjcriptiôn ,,! êt même avec I'^ïtîliculaire
réfléchie; mais le bolet pellopore a constamment ses
tubes d#i couleur brune ; le bolet, unicolor est toujours; fortement
drapé à sa surface supérieure, et ses tubes, très - allongés en proportion
de Fépaisseur de sà chair, au lieu d'ê tre blancs comme dans
le bolet bigarré;,1; sont constamment grisâtres ou roussMrès. Pour
ce qui est ^de l'auriculaire réfléchie, il ne faut que jeter un coupd'ceil
sur sa surfe.ce inférieure, qui n'est jamais blanche ni poreuse,
comme nous l'avons dit pag. 282 , pour reconnoître sur-lè-ehamp
qu'elle diffère essentiellement du bolet bigarré.
FIN DU TOME PREMIER.