xiv PRE F A CE.
N'ayant jamais pu prendre le langage d'un esclave, je
ne crains , pas que mon nom fe tro tine dans le porte-feuille
d'un Ministre, à moins qu'il n'y soiJ:Vcomme celai de
tant d'autres-vi ctimg| du pouvoir arbi traire (*)., Ami
de j, cette liberté, qui prend sàis<iurQi dans la loi ^et qui ,
( * ) "On sé' rappelle peut-être qui: en! 1779 jSwabliai Ms,première's livraisons
de 1'Hisît©ib.b bbs 'PtA#t«s VénbWew!m§ db ffli'FBj^Tàici^g -ifcét'oiftrage / dans
lequel je m'attachûisrprinicipalernenit à faire cbnnoÈtrg les: ¡dangers qu'il y
aurpit à employer cprtains végétaux comme aliment ou cominjëmédicamen.t,
en mêrne-temps que j"indiqudis l'es ixioyeris les pl-us. sûrs cle remédier a tçl|#
oïi telle sorte d'empoisonnement, -eut tóa suMès -qui déplut * »«quelques
créatures du l.ifuitenant de police. On manoeuvra spurdement auprès do
ç6 magistrat; ojxlui,fit entendre que cet ou#j.ge';é;toit très - dÈ^wrëpSîj et
statò avoir pris la peine île s't'n aSs-ùrer lui-xnêm|iS)*u p'ar • quel^ugHïper^
sonnes éclair ées/et d'une conséiencB..droite,^ ÏÏj-doïïnàiTeËlie-de'-
de clieii'tous le^pibraires, '.et do ie• ordre .-fiitexecutéponctuelleinent
, quoiqùejSdomicili,é|j J'sjjhifj mon adresse étant
même sur l'ouvrage, je n'en fus-instruit que'parles'l.il>ra:ifesqùi vinrent me
dire qu'on ne leur ^àvoit pas mêm||'lais|p lè temps?®e'Mo|np|!^Ë^exemplaires
. qu'on leur a voit; erileivés., dogma epnsisifciïce, ina. réclamation
suivit de près l'exécution de.çet o-rdre .tyrannjque ; Cependant .,. quelque
flabuvèìnerìt que, je'nie sois aonné, septmoï$.^esoat>ócouf®ait:ant que j.Jiiè
pu obtenir jO'stioo; quolfo juétieé ! .Quand'il me"itt'permis de' VCtiVe'r de
la pplice .les -e^nipla-ir-^s -saisis-, > leggme^^ a iapaés reçus ides
Librairesj'etCr deyoxetLtfS^montér à près de<©i^qgeïïs,;,iîMtfffien trouva
qù'é trente-sept pêlè-ltielè avec des milliers dé plumes de*toutels.|;^»@ulèurs
q uj: aboient fia ïérinê&ie sort que. L'Histoire des -î-laiites Vénéneuses-. (iette
nejrtç, WS,- &t. J-Çèt?, ~ Sfiteible, par plusieurs^ ^aj^pas gt ,-si; quelque Sglipsg
ppuYOit me la,rendre, supportable^ o'étof| la hpilte-ïd^rm^lâçh^jjêijiïs;
mls^ïlôirt là -perftdoe v'e'lrôit'' dëçbnvéM|fej quand jS^Si^uténant^ dé
poliee^^ang uneupìiiferfiusFjaudiéiìòè., jçènl^sâjpiiblïqu&mént é'É^'ma j^ré^
'.. .¿enee quii venqit de vérifier^àvfic xl^s - medecins du Châtel et,-s^ ce que,
y avois" ait sur les antidotes ¿toit exact.. . . . Qu'il sWpitjëé^'ê^âe priver
plus îo^g-temps- lépuMiya'un'citiVmge^qTi'il-c^^btt iîeylôir 'Mî éprë très-utile,
* Je, fus mille, jjojs plw satisfait que quand^il nre; promit dé mè'idécloinmager
des pertes que cette- catastrophexa\Yfììt fait essuyép;;, ^ 'étois. d.'aillëursfcerfainv;
etTévén.êinén£ n'a qiiè trop 'justifié mon atteipte, que ces propiesses
. 11'auroient janla'iâl'e nioiiidre: efîetU
tant qu'elle lui reste soumise, fait lëlcharme de la vie;
satisfait de ma position; n'ayant d'ambition ni pour les
rangs;,: ni pour la fortune; ne çonnoissant point d'occupatjgri
plu|®obl|, ni plus dignë;dl Tlioinme qui pensé
qrt|.#lle de l'4tuSd|MNature ; joyeux lui rester attataché
comme à mon existence S dont plie se^lfe a le droit
de me rendre la j puissance douce et sans nuages.
' Vous \ qu i J^ hazard af$>i t donniun kom dont l'éclat
narejaiUissoit paâ sur vous"; vous que la fortune aveugle
avoit comblé denses faveurs, mais dont les trésors imïiîen»
^|,éîoient aù^sii-tôt dépDr« par le "luxeTet T^yanit^i
ouvrez lés j£euxT ,et « f e z ' sSles richesses que la Nature
'"t^uSj offre ne^sont p^d'un pliM-.gr£uid ' prix^qijLe "ceâjies
aux^^e^^us^tacliiez d'abord :taiït d'importance»
Bientôt on » a voùs^voir préférer là vie cliampetre a ces
plaisirs bruyani de,n|s grandes villes ; confondus avec
d^Hto^ens VQs^égaux, on - v è» entendra parler avec
mépris de "ces p r ions qui tourméntc^^esliomnièsp' et
^ê^^ISsent; J étude, des diffeijefi.tes 'branclies de l'Histoire
]N: aturèlle, Belle' de l a Botanique sur-tout,pommé
la plus u||le-ï§km fixeft votre attention f vous encouragerez
Je c.irlti vateur ; vous lui apprendrez à raisonner sur
son art; peu-à-peu il vous devra (!e s'être écarté de ¡cette
routine aveugle qui oppose depuis si longçtemps-une
funeste barrière ïapsj progrès de-i'Agriculture ; pz&r
„tégerez l'orpheliu ; vous soulagerez le vieillard iofirm^j
tvous aiderez l'ouvrier indigent j - vousî serez béni padoré ?
r|âfussiez-vous même au-d|ssous de l'aisance, vos jouis