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abondance des globules f é conda t eur s è t le succès de la fécondation
est certain. Si nous vouloirs maintenant savoir quel
sein de la N'attire, en donnant à la plupart des végétaux staminifere^
mille fois plus de globules qu'il n'en faut pour féconder • leurs germes,,
jetons un regard attentif sur la situation de.ces "globules ,sur
les dangers auxquels ils sont exposés , et sur leur utilité indépendante
de leur fonction principale, la réproduction de l'espèce ; nous
reconnoîtrons que cette profusion est nécessaire,, fst qu'elle n'est
qu'une suite des sages mesures que la Nature a prisesy-
Ces globules exposés comme Ps le sont à êtres précipités vers;, la
terre , à être entraînés par ' les : courans, desséchés' paW;lMiSoleilii
détruits par les pluies, mutilés par l|fballottement des fleurs , décorés
par une infinité d'insectes^; les uns quîélés-dépouiïïeàt dés#Jiuile|
balsamiques , dont ils-sont presque tous environnés ; les autrevs qui,
selon toute apparence, les font servir à leur nouriiture payant^nfin.
à courir des hasards de tous les genres.; al arriveroit fréquemment
qu'une fleur seroit stérile , si ses globules fécondans n'étoient aussi
multipliés qu'ils lë sont } et comme ,sii la Nature n'avoit pas; crii
tencore cette précaution suffisante ,-elle a voulu que ceux de-, ces glo?
bules qui ne sont pas utiles à la fécondation de la fleur à laquelle
ils appartiennent, allassent offrir leur ministère a d'autres fleurs.
Peut-être aussi quéi«fette combinaison a po\ir objet d'entretenir
l'uniformité parmi les individus d'une même espèce:,r eti pour en
prévenir la dégénération accidentelle ^ je serois d'autant plus porté
à le croire, que très-souvent, et principalement dansdss. fleurs' dis^
posées en épi, en grappe, en bouquet ,1 en corymbe j le stygmate
d'une fleur est déjà couvert de la poussière fécondante d'une; autre
fleur de la même espèce , 7 0 dont je méysuisibien assuré^que les
anthères de cette même fleur sont encore éloignées du terme de leur
développement. C'est encore cette faculté donnée aux -individus
d'une même espèce ' de se croiser dans l'acte de la fécondation, qui
fait que l a destruction totale des étamines , lorsque nous voulons
faire des -expériences sur la fécondation artificielle , n'est pas toujours
suffisante pour rendre les graines stériles. •
De cette émigration d e poussières différentes, qui se croisent dans
tous les sens, il auroit pu résulter dés inconvéniens sans nombre
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^efetivfment à la.féqondatiqn; mais il ne faut pas croijre trop aveu-*
glément ce qu'on nous a dit sur ,1e compta des plantes hybrides ;
elles ne sont,point aussi; multipliées qu'on lo,pense ; on trouve souvent
sur dgs stygmates des:globules de poussières qui appartiennent
à d'autres; espèoeS| cetpendan.fe il f^t extrêmement rare de voir une;
plante.portes,lescaractères d'une¡^»Jfté^W mixte, parce que.,;
QU ¡ s e s , ; $ > n t déjaî:iécondés quand une poussière étrangère
vient se dépls®t.j§ur; spn.iStyg-matégl ou bien , n'ayant pas les conditions
nécessaire^ ^;e.lie;fy ègst1 sansiiefffiti- r'
k Il me»r^ster0|tï;eneor.e be&îJ,<?oup de choses à dire sur l a fécondation
végétaux staminifèies ; beaucoup d'observations, microscopiques
) la plupartifo.rt intéressantes , à; ajouter à-. celles dont je
d(!s:
viçns de donn,eq lej. , détaiîs>;. Mais pourvu que je n'aie i-ièït omis
dHS§ qu|«e s t important que| l'on : connoissë:. 4e§. fonctions réciproques
des étamines et de;.s pistils, pour qu$: Poti puisse comprendre
sans pteiner pomment s'opère, la fécondation ^dans le§ végétaux qui
§pnt dépourvujdfe^®organes mon objet Sera rempli.
.Quoiqu® la nature,n.'ait pas,donné : à tous les végétaux les mêmes
organes f^^Sçatio». , elle •nprtf.'anéï»^ que la Reproduction
de fous , par le ployé® des graines fait -égal èmen t. l'objet de sa sollicitude.
J'aifait voir qu'un champignon est constamment le,produit
de la grame d'un individu de la même e ; je vais l'aire c.onnoître
maintenant comment je conçois|la fécondation de-ces graines dans
lesLçharnpigripn», f quoiqu'ils n'aiefiit ¡ni stylos , ni stygmates, ni
étamines? poudreuses proprement dites;.
J'ai dit, et il est important qu'on s||le rappelle , que, dans-les, végétaux
starninifères , le seul, agent immédiat de la fécondation est
le fluide spermatique;} que les étanunes,et les pistils ne doivent être
Considérés, ([ue comme des;
agens ¡.secondaires .ou médiats ; que les
fonctions, d^ çes agens médiats, quelque différens qu'ils soient dans
leur forme ,, leurs dimensions , leur situation , leur nombre , leur
organisation interne , leur consistance, etc. ont pour unique- hut
d'opérer la pénétration intime du fluide spermatique dans les graines
pour en vivifier les germes. .
Les fleurs staminifères Ont | | comme nous l'avons vu ,,. le fluide
spermatique iloigné des , graines dans , autant de petits réservoirs