
D E L’A N EjXP M Q; LJv. «IX.
moignage’de Tbeçphraffe difciple d’Ariftote, qui après avoir décrit les' uriMw
tc z queJes Egyptiens recevoient de cette plante nommée papyrus, ajoute 1. tf.
c. 9. a«; sftipai'kaTa js) ™f ri Æ/CmV, fâ- les feuilles à écrire fi'renommées parmi les nations
étrangères. Ég-qui fait voir que lè: commerce du ‘papier d’Egypte- étoit
déjà établi partout : mais- on ne faurôïr alîigner préçilement lefcmsjdè-ffofl.
‘'Sriginer-
II. La maniéré de faire ces feuilles eft amplement décrite par Pline1. 1 5,
c 11. On féparoit, dit il, avec une aiguille ces peaux déliées : celles du milieu
étoient eftimées les meilleures. On les étendoit en leur pillant 1 oute 1 1 longueur
qu elles poiivoient avoir, & coupant feulement ce-qtii débordoit aux
extremitez. Sur cette première peau déliée on en étendoit une autre en tra-,
vers & d’un autre fens ; en forte que les fibres & les filamens de l’une alloient
de'bas en haut, & ceux de l'autre de droite à gauche : c eft ce que veut dire
Pline quand il s'énonce en ces termes, tranfuerja posïea cratesjteragitur. Voila
Il vrai (eris de ce paflage, qui a donné la torture a bien des commentateurs:
Crates qürfignifie une claie ou un treillis, ne veut pas dire,qu’il y eût quelque
tiflure ; mais il lignifie Amplement que la feuille du papyrus étoit com-
pôfée de deux feuilles de la même plante collées cufemblc , & difpofées de
maniéré, que les filamens de l’une alloient" de haut en bas , & ceux de l’autre
en travers ; en forte que ces filamens fi croilbicnt les uns les autres, & fai-
fbient une efpece de claie ou de treillis. L'eau du Nil trouble fe 1 v oit de colle
pour les joindre enfemble : on y emploioit auffi quelquefois la colle même/
Ces feuilles ainfi collées étoienc enfuite miles à. la prelfe , d’où on les retiroit
pour les éxp'ofei au foleil & les faire lèiçlier ; après quoi on les alfembloit &
en'les dilpofoit de maniéré , que les premières feuilles étoient toujours les
mieux confervées : il n’y en avoit jamais plus de vingt à une main, *
I II . Le papier d I gypte , qui pafloit pour le plus parfait, s’appelloit anciennement
charta, Hieratica, papier làcré , parce qu’on n’y écrivoit que les livres’
facrez & qui regardoient la religion. On l’appella depuis par flatterie charta
Atigtifiayàn nom d’Auguftè : un autre moins parfait fut nommé charta Lima,
du pom de là femme. Quelques éditions de Pline ont ,; que ablutione AwguÜi
nomen accept, peut fecunda Lime a cot/juge ejus : mais on lit dans la plupart, que
enam teftimonio Theôphrafti Ariftôtèlis di/cipüli;qüi;
-poftquam commoda orrinia ex papyro ad Ægyptios
em an an tia defcripfit., adjieid. 4 . c.^.KOj Ifuç&viç-etTa. H
ToSf ef » Tee ßißjjti, & folia ilia ad feripturam idonea ,
apui exterasjiatisnes celeherrima.„ Hinc-certe probatur
iîlô jam ævo pa^ram .Ægyptkcam j in ufu foiflè
•e ttam ap u d e s te ra s remôtafque genres. Orîginis ancem
illias tempus affignare nequimus. 1I. Adornandoram hujuicemodi foliorum modus
a' Plinio plunbüs dèJèribimr 1. 1 3 . cap. 1 r-, & iz .
Praparantur ex éo charta, inqaït $ divïjd açu inprate-
nues9fed quant laüjjîmas fphlturas : quæ in medio eranc
pfo 1 îîielionËof habebantui. Exrendebantur aurem
longjtudine papyri, qüapotUii effe , refegnîinibus utnnque
dmputatis. Primæ Imjufmodi philuræ transverfâ alia
imponebatur.j ica ut fîbræ-.iilarainaque unius a.-fum-
mo ad «mira procédèrent, alrerîus vero a dextèra ad
iîniftram. Iîlud aurem intellrgît Plînius ,c q ïn a i t ,
tranwerfa poftea crates peragitur. Hune puro eïïe verum
hujus loci fenfum , qui interprètes bene multos
dm corfic. Crates lu e nominataa non ali'quïd-texçum
ledidtanHim/fgmHcat ^ enartam Ülarnj^eT:
folia expapyrofä&a qx-tlöabiis.eiuldem plantatphi-
lüris adornaca fuifle," fimiil /^atque ita
diipolicis 3 uc filamina unius a luniHao ad imum fo-v
lium dingerencur j altetius aurera a dextera ad firii-
ftram , ira uc lila filamina fefe. decuffarent , & fic
quamdam quafi crarem peragerent. Aqua Nili rurbi-
aa j glutinis vice, pbiluras jungebat fied.aliquando
etiam gluren ad illud adbibebatur. Hase folia nc cön-
glurinaca , deinde proelis premebantur , jfole ficca-
bantur : dtque inter j e junguntur , inquit Plirüusjpro- .
ximarum femper bonttatis dimimtione. ad detummasjum-
quamplures Jcapp I quam vicena.
_ HI. Charta papyrea JEgyptiaca qtiae qmnium pras-
cipua videbatur cm m iq üm s Bieratica appellabatur %
reügiofis tantum völummbtis dicata qua ab adulatiom
Jußufii riömenaccepity ficut fecunda L iv iaa conjuge ej%
Aliquot ediriones Plinii ita ha^ent, qua. ablutigne Au*
gufti nomen accepit, ficut fecunda L m a a conjuge ejus,
Certe prior-le&io magis placet, & Jane per aaula|«D-
netn halbe charrasAugufti6c Liviae nomenaccep/Äs..
Ü B T i L L E S A E C R I R E .
f * d u U t i o n e ^% g u f t n o r r i e è e S n ^ ^ ^ r# ^ W l ^ l r c v i t
bteion ou la maniéré de le laver qui lui faifoit donner ce nom là. f ai côii-
.feite plufîeurs manuferits des biblioclieques du R.oi &' do M. Colbert, qui ont
. s fe c s q d c u V lo iB e s I k . i u u d k s Æ u g S f l c flt
& < ^ E 0 n d i ^ a « t f f i (-.U.5b n ^ i u ^ l ^ iM F i f j u c .
.eep^ ie réé^ ap p éllé^ ^ tg lïifer i.j,q u ,-,
ta)fl|farHpuitheutrc>#totiYiîU-,igr ùxün’a i r h h r in inufléïuj l^Î
Rom e, ou ces feuilles de papier étoient ■ É ndues plus polies & plus proores à
i écriture elles lurent ippefiées cfezr/i F<î»tzm»æ. Il y en avoit. encore d'aunes
q ‘i-,lS^etenf,lerfi(5iaul<,s'Iii,uxi|^Hlcs f ultfMZmtä iT-
.funique 1 ne autre qu’on nommoit 1 mporetique , étoit Comme un papier
brouillard, qui ne fervoit que pour emballer le papier d’Egypte & d’autres
marchandifes Ces feuille s n’étoient p ts de gÂÜèur égaie : les plus excellen-
tes avoient triize doigts de la e f o l d I lierati^ué en avoir onze, la Fanniene
dix , lAmplntbeatrique neuf ; la Sàitique étoit encore'plusétroite, en forte '
quelle n’avoit pas m emeia largeur du maillet dont.on la frappoit : l’Empore-
tique ne paffoit pas fix doigts dê:iargëïfri ; . ;
LV. ’Les feuilles qui portoieiit le . nom de i «ÿæ & qui àvoient
P ifle pour les meilleures, perdii eut enfin le rang qu’elles avoient cenu Elles
croient G delic ites , qu i peine pouvoient-elles foutenir le t i o récriture
perçoit, dem ulicic que les lignes du w r/3 pâroifl'oient prefqu’une .raturé du
W Ê m elles-etojênt 1 ailleurs fi tranfparentes, que cela faifoic un effet teèsv
^ekgreableala vu e.I émperem ( laude en fit faire de plus épaifTes & déplus
ioias , qui ™rent de rneilleur ulage .; de forte que celles-là fiuent les pluï e f
nmees, & celles d’Augufte & de I ivie ne fervirent plus que pour écrire des
letcres "mfi * '1es- C es feuilles' plus fortes étoient jeiintes avec de la colle ; on
Iis battoir avec un maillet, & on les poliilbit enfuite ou avec une dent ,le
quelque anim il, ou avec une coquille. J J
> Â * sÇ ïî. Hur pas*douru i
ces feuilles de pâpyras. ( ilïiodore 1. 11 ep 3 8. v inte celles de fon tems • il
ƒ - , ?U J1 le:S é t a ienr hanches comme la neige ; que quoiqu’elles fitfl'ent c >m>.
Polees d un grand nombre de.petites pièces, il n’y.paroiffoit point de jo:Nul
• tur hanc dénominationem ab ablutione profedbam
eüe. Non paucos adii Plinii Codices maniiTcriptos in
^jjÿjÔïhfeçis Rbgia fma, v^nH; oiunes habent*
ab- ddulatiàne. •'
Hæd cliai-taram Augufti nerape & Liviæ généra
pi ira & lecilntlim^ln; r poftea obtinuernnt ;
teraus autem Jocns Hierati ’ .
julcemodi charta Arapliitheatrica appellata fuit^quia
pçope.Amphidleatram quodäani apparabamu : -E.V«-
fith im e , inqnic Plinius Âom.c Famii f a u x ojjieiiu ,
tenuatam^ue cnrioft interpoLuione . prô; p*.em f a i t e
plebcit, & nomen ei dédit. Aliæ charec a locis deno-
J uc Sîii'tjca iStTæniotica. Emporetltiveepa
immlu feriliendo , hivoliimséharttmm, fcgefiriiimqite in
meteibus lifim prebet, ideo a mercmribus cogmininau.
AdditulB hatc Plifiias : Megnain Utituiine edrum diÿe-
rentia X III, digUtmm optimii-Jm detrabmum Minât« i.
Famii,uni detws habet ,& tmo minus- Ampbitbeatrica
paternes SaUna, nee tä llcoM m S . Ham Emporetka
bremus [ex digues mmexcedit *
IV . Çh: Ha qùæ n i i j g, \ tulérar, é j
. ..qaæmelioræftin ira fuera r^primàtam t indem ai .
f f '" " " V!it f e jiugnfi* te,mitas tolerandis non
jujficiebdt càlanus. A d toc tranfmittens literas litura
metum ajferebat .adverfis, & alks in i f tm vlffipèrtrmsi
W ä. Claudius Imperator & den/ïores & forfibres*
i l quarum.eom.modior ûfus-. Hæ itaqiie cbartæ
m -^Uifue,ie‘ AuS ^ & Liviaiîa , rcribendis tantum
lungebantutj mafleo tenuabantur
ß ä ^ p i - denre^ 6 '
adperfeaiotreni ded-ù^îè modmiafaerint. Caffiodoruâ'
•5V1 % . rr?s S H w i i S lB M
Ctura fine wms vifiem.nivea vlrenùum herbarm.