
Le nombre le plus ordinaire des cellules cubitales est celui que je
viens de décrire, et qui est représenté à la case 16 de la pl. i 4. La
case 17 bis fait voir un commencement de division dans la seconde
cellule, et en même temps une diminution dans la longueur de la
seconde nervure récurrente, de sorte qu’on pourrait supposer que
le bout qui manque à cette nervure a été transporté dans la seconde
cellule : cette supposition acquerra plus de vraisemblance en remarquant
qu’à la case 18 ter, il y a trois cellules cubitales, et une
seule nervure récurrente. On voit même dans ce genre de petits
individus dans lesquels on n’observe qu’une nervure récurrente,
quoiqu’ils n’aient que deux cellules cubitales; dans ce cas, il sort
de la dernière cellule cubitale une nervure qui se prolonge vers le
bout de l’aile, pour remplacer cette nervure récurrente. En thèse
générale, on peut dire que les ailes des plus petites espèces ont
deux cellules cubitales avec deux nervures récurrentes, et que celles
des grosses espèces ont trois cellules cubitales et une nervure récurrente.
Malgré ces anomalies, on distinguera toujours à la première
vue les scolies des autres hyménoptères, par la grosseur de leurs
cuisses , eontoumées en S et comprimées, et on ne les confondra pas
avec les tiphies et les plesies, dont les yeux ne sont pas échancrés.
M.r Fabricius a dit que les barbillons antérieurs de ces insectes
étaient composés de quatre anneaux, et les postérieurs de trois;mais
cette assertion n’est pas exacte, puisque j’ai toujours reconnu six
anneaux aux barbillons maxillaires.
M.r Latreille a commis aussi une erreur en donnant quatre articles
aux palpes labiaux des deux genres renfermés dans sa quatorzième
famille (les scoliètes), puisque les scolies n’en ont que trois.