
O R D O T E R T IU S .
A bDOMINE P1TJS MINUSVE P E T IO -
XATO , PETIOJjO PONE THORACEM
IN F IX O .
O R D R E T R O I S IÈ M E .
T ENTRE PLUS OU MOINS PÊTIOLÉ,
PETIOLE IM P LAN TÉ DERRIÈRE
LE CORSELET.
L es insectes de cet ordre présentent un caractère général si bien
prononce qu il est impossible de supposer qu on puisse les confondre
avec ceux des ordres précëdens. Il y en a cependant quelques-uns
dont le ventre est assez rapprocbë du corselet pour laisser soupçonner
la continuité entre ces deux parties : si l’on a des doutes, il sera bien
facile de les dissiper en baissant un peu l’abdomen : alors on reconnaîtra
l’intervalle qui les sépare et le pétiole qui les unit. On trouve
en outre chez eux des caractères particuliers qui serviront d’accessoires
aux caractères génériques, et qui faciliteront la connaissance
des genres. Ces caractères, qu’on ne trouve pas que dans les deux
premiers ordres, sont:
1. ° Des yeux échancrés.
2. ° Des ailes antérieures pliées dans leur longueur.
3. ° Des ventres composés d’un moindre nombre d’anneaux que
dans les autres hyménoptères.
4. ° Des inflexions dans la langue, qui est très-longue et très-
apparente chez plusieurs de ces insectes.
5. ° Des cuisses contournées en S.
Je ferai remarquer dans les hyménoptères de cet ordre, qu’il n’y
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en a aucun dont l’aile ait deux cellules radiales; qu’il y en à beaucoup
dont les cellules cubitales n’atteignent pas l’extrémité de l’aile,,
et que quelques-uns d’entr’éux n’ont pas même de cellules. A quoi
tient donc cette réduction dans le nombre des nervures? Pour
tenter de résoudre ce petit problème, il me semble qu’il faudrait
commencer par calculer la pesanteur spécifique des individus,
comparer l’étendue de leurs ailes et compter le nombre de leurs
nervures. Par exemple, si une tenthrède pèse dix, qu’un leUcopsis
ne pèse que huit, et que leurs ailes aient la même étendue, on
en inférera que l’ailé du premier insecte doit avoir un plus grand
nombre de nervures que celle du second, pour produire le même
résultât.
Si nous étions appelés à juger le vol d’un hyménoptêre par la
seule inspection de ses ailes, nous dirions avec confiance que l’aile
la plus fournie de nervures doit être la meilleure voilière, comme
le bras le plus musculeux doit être le plus fort ; cependant notre
assertion serait fausse, du moins en apparence, puisqu’un içhneumon,
un sphex volent plus rapidement qu’un dolère et qu’un allante,
quoiqu’ils aient moins de nervures dans leurs ailes. Mais si nous
calculions la pesanteur du fardeau que ses ailes ont à soutenir et à
transporter, nous trouverions vraisemblablement dans la différence
du produit l’explication de cettè erreur apparente.
La coupe des ailes des hyménoptères , dont on n’aperçoit les
nuances qu’en fixant son attention sur ces parties , m’a paru devoir
influer autant sur le vol de ces insectes que la coupe des ailes des
oiseaux de proie influe sur la force et la puissance du leur. Ce sujet
fournirait, soit par lui-même, soit par ses comparaisons, un vaste
champ d’observations curieuses aux naturalistes qui voudraient s’en
occuper.