
germctnica de M.r le professeur Panzer , qui est le seul ouvrage
où l’on trouve les cellules des ailes tracées avec exactitude. En vain
voudroit-on profiter des gravures de SchoetFer , Roesel , Sultz ,
Christ, etc... pour établir une bonne synonymie ; cela est presque
impossible, car, dès que les nervures des ailes ne sont représentées que
par des hachures informes et irrégulières, on confondra fréquemment
les genres et les espèces.
Les auteurs qui ont décrit les insectes de cette classe ont souvent;
donné une dénomination différente au mâle et à la femelle de la
même espèce, et les ont même placés quelquefois dans deux genres
difFe'rens , parce que la diversité de leurs couleurs , ou quelque
modification dans leur forme, les a induits en erreur. Pour éviter
cette confusion dans la nomenclature, j’ai inscrit sur deux tableaux
différens, placés à côté l’un de l’autre , les femelles et les mâles : par
ce moyen , on verra tout de suite quelles sont les espèces dont j’ai
connu les deux sexes , et celles dont l’un d’eux m’a été inconnu.
Quoique ce travail m’ait donné beaucoup de peine , on ne sera
pas très-satisfait de son résultat, en considérant ce qu’il reste encore
à faire sur ce sujet ; mais si mon intention n’a pas été remplie selon
mes désirs, j’aurai du moins la satisfaction d’avoir fait sentir aux
naturalistes la nécessité d’observer les sexes pour pouvoir redresser
les erreurs qu’on a commises, et leur faire éviter d’en commettre
de nouvelles.
Mon projet, en composant cet ouvrage, avait été de le restreindre
aux hyménoptères d’Europe, parce que j’étais assuré de pouvoir
faire passer en revue tous les genres connus jusqu’à présent, ce qui
ne pouvait pas avoir lieu pour les exotiques , étant forcé de m’en
tenir à ceux que je possédais. Malgré cette puissante considération ,
j’ai cédé aux sollicitations qui m’ont été faites, et j’ai modifié mon
premier plan , soit en décrivant quelques genres entièrement
composés d’hyménoptères étrangers, soit en intercallant dans chaque
genre' les hyménoptères exotiques qui s’y rapportaient, lesquels
seront désignés par des astérisques.
jj Le désir de donner à cette première partie de mon ouvrage toute
l’extension dont elle pouvait être susceptible m’a engagé à en
suspendre pendant long-temps la publication (i). J’espérais me
procurer, soit par une correspondance étendue, soit par de fréquens
voyages dans les Alpes, des hyménoptères qui pouvaient être encore
inconnus, et trouver plusieurs genres nouveaux; mais, quoique j’aie
examiné un nombre très-considérable d'individus, je n’ai pu reconnaître
parmi eux que le petit nombre de genres qui composent le
supplément des gravures. Si j’eusse prévu une si faible récolte, je
n’aurais pas autant tardé à publier ce premier volume, ou bien je ne*
me serais pas autant pressé de faire graver les planches qui l’accompagnent,
ce qui m’a mis dans l’impossibilité d’y changer quelques
dénominations génériques, en les conformant aux modifications qu’a
dès lors éprouvé dans sa nomenclature cette branche de l’entomologie.
La lecture des ouvrages publiés récemment sur les hyménoptères
m’a fait sentir l’utilité de faire un tableau comparatif des différentes
dénominations génériques adoptées par les auteurs modernes , en
y accolant les miennes , ce qui facilitera la connaissance des genres
et la recherche des espèces destinées à y entrer.
J’engagerai sans doute les jeunes amateurs à fixer leur attention sur
le premier de mes caractères génériques, et à étudier les modifications
qu’éprouve la figure des cellules destinées à caractériser les genres,
en leur assurant que je peux, le plus souvent, déterminer le genre
(1 ) Cet ouvrage a été annoncé dans les journaux de 1799«