
G EN U S XLII. G E N R E XLII.
C H R Y S I S . C H R Y S I S ,
Cellula radialis , una , maxima ,
ouata.
Cellula cubitalis, una, maxima,
elongata , incompleta , excipit ner-
vum recurrentem, et apicem alæ
haud attingit.
Mandibulæ , unidentatce ; intus
tuberculatoe , et tridentatce , pro
forma abdominis.
Antennæ , frartoe , fusiformes ,
tredecim articulis compcsitoe in
utroque sexu.
Cellule radiale, u n e , très-grande
et ovale.
Cellule cubitale, u n e , g rande ,
alonge'e incomplète , qui reçoit une
nervure re'currente et qui n’atteint
pas le bout de l’aile.
Mandibules , unidente'es, tuber-
cule'es intérieurement, et tridenle'es,
selon la forme de l ’abdomen.
Antennes , brisées , fusiformes ,
composées de treize anneaux dans
l ’un et l’autre sexe.
Observatio. Feminæ aculeo pungenle Observation. Les femelles sont ai mées
vulgo recondito armatæ sunt. d’un aiguillon piquant et ordinairement
caché*
Les chrysis sont aux hyménoptères ce que les colibris sont aux
oiseaux ; on dirait, en les voyant, que la nature a pris plaisir à tremper
son pinceau dans ses plus riches couleurs pour en parer ces
insectes, et les faire admirer.
Une petite tête, entée sur un corselet qui est alongé antérieurement
, épineux postérieurement, et qui paraît composé de pièces
rapportées, dont celle du milieu forme un carré long ; un ventre
convexe en dessus, concarve en dessous, composé ordinairement
de trois segmens, dont le second est plus grand que les autres :
tels sont les caractères qui feront distinguer aisément les insectes
de ce genre.
Eu examinant les chrysis avec attention, on observe entr’elles
quelques différences dans leur conformation extérieure, qu’il est
utile de faire remarquer. Dans les plus grandes espèces, il y a une
profonde dépression entre les antennes, qu’on ne voit pas dans
les autres ; leur écusson se prolonge en forme d’épine excavée en
dessus ; leur cellule radiale est rarement terminée, et elle fournit
quelquefois une nervure imperceptible, qui descend d’abord vers
la cellule cubitale, et se porte ensuite vers le bout de l’aile. Dans
celles dont le ventre est presque cylindrique, les cellules sont fortement
prononcées, et la radiale est grande, même un peu anguleuse.
Dans celles dont le ventre est raccourci et ovoide, l’extrémité de
la cellule radiale est faiblement dessinée, et on ne voit guère que
le commencement de la cellule cubitale, jusqu’à l’insertion de la
nervure récurrente. Malgré ces légères anomalies, on distinguera
toujours facilement les chrysis des autres insectes de cet ordre, par
la seule inspection des ailes.
Ce n’est pas par le nombre des anneaux des antennes, ni par
celui des segmens abdominaux, qu’on peut, dans ce genre, reconnaître
les sexes; il n’y a pas d’autre moyen que celui de la
tarière, qui est un corps longuet, mou et membraneux, dans
lequel est renfermé l’aiguillon dont nous devons la connaissance de
l’organisation à l’illustre de Geer(i).
M.r Latreille a divisé les chrysis en trois genres, fondant ses divisions
sur la découpure de la lèvre, la longueur de la langue et la
forme du ventre de ces insectes. Ainsi il a créé le genre parnopès,
pour y placer la chrysis carnea , et le genre hédychre , pour y
ranger les chrysis dont le ventre est ovoide. M.r Fabricius a adopté
( ù Mémoire pour servir à "l’histoire des îusectes, tome 5 , page 854.