
G E N U S . g e n r e .
M A N I C A .
Cellula radialis , una , elongata ,
fere triangularis.
Cellulæ cubitales , duce : prima ,
inagna, inoequaliter exagona, p r i-
mum nervum recurrentem excipit ;
secunda, magna, apicem aloe fere
atlingit ; secundus nervus deest.
Mandibulæ , magnce , oblique
truncatoe , intus dentatce,
Àntennæ, fractoe, moniliformes,
versus apicem crassiores , duode-
cim articulis composites in feminis,
primo longissimo ; semifractce in
maribus , tredecim articulis composites
, primo breviore quam in
feminis et operariis.
Obscrvalio. Feminoe aculeo pungente
recondito armatoe sunt.
M A N I Q V E .
Cellule radiale , une , alonge’e j
presque triangulaire.
Cellules cubitales, deux : la 1
grande, inégalement exagone, reçoit
la première nervure re'currente ; la
2.°, grande, atteint presque le bout
de l’aile; la seconde nervure manque.
Mandibules, grandes, tronque’es
obliquement , et dente'es intérieurement.
Antennes, brise’es, moniliformes,
plus grosses au b o u t , et composées
chez les femelles de douze anneaux,
dont le premier est très-long; demi-
brisées dans les mâles, et composées
de treize anneaux, dont le premier
est plus court que dans les femelles
et les ouvrières.
Observation. Les femelles sont armées
d’un aiguillon piquant et caché.
Si les maniques ressemblent aux fourmis sous plusieurs
rapports, elles eu diffèrent sous tant d’autres, qu’il fallait nécessairement
établir entr’elles une ligne de séparation. J’ai donc créé
un genre nouveau pour y placer ces insectes, et les considérations
qui m’ont déterminé à le faire, sont la forme des cellules de
l’aile, celle des antennes , le rétrécissement des deux premiers
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segmens abdominaux, et l’existence de l ’aiguillon qu’on ne trouve
pas dans les fourmis.
En comparant l’aile des fourmis avec celle des maniques figurée
dans la case 4 de la pl. 3 , sous le nom de formica bis, on sentira
la différence qu’il y a entre les cellules de ces deux ades. En effet,
■ on observe d’abord que la nervure radiale qui sort du point
descend toujours perpendiculairement pour s’unir a la cubitale , ce
qui change absolument la figure des cellules formées par cette
nervure. On remarque en outre que la nervure qui forme la cellule
radiale se prolonge quelquefois fort avant dans la première cellule
cubitale. J’ai un individu femelle chez lequel cette nervure s’étend
jusqu’à la nervure cubitale , de sorte qu’elle coupe en deux parties
cette première cellule , ce qui donne alors trois cellules cubitales
au lieu de deux. Comme je n’ai pas encore vu les ailes des grandes
maniques exotiques , et que j’ignore si le cas que je viens de
rapporter se rencontre ordinairement dans ces espèces, je n’ai pas
pu l’adopter comme le type du genre, et je ne l’ai considéré que
comme une anomalie, qui n’est pas la seule qu’on découvre dans ces
insectes. .
Les antennes des maniques sont moniliformes, comme je 1 ai
dit, et plus grosses a leur extrémité, surtout chez les ouvrières, car
chez les mâles cette augmentation est peu sensible, et le premier
anneau de ces organes est s i court dans quelques-uns de ces individus,
qu’on serait tenté de croire, en les voyant, qu’ils appartiennent à
des insectes d’un autre genre.
L ’étranglement des deux premiers segmens abdominaux présente
un bon caractère pour reconnaître les maniques, cependant cet
étranglement varie selon les espèces ; dans les unes, le second
segment est aussi petit que le premier , et dans les autres il est
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