
p s Lies ; mais il en est un autre plus remarquable encore dont je
vais donner une courte description. Cet individu, qu’on rencontre
sur les fleurs en ombelle, dans le mois de juin , et auquel j’ai
donné le nom spécifique de B o scii, est petit, noir et lisse ; du
premier anneau de son ventre s’élève une corne solide , faite d’une
seule pièce inarticulée et arrondie à son extrémité, qui se recourbe
dès sa naissance, pour se porter en avant, en se prolongeant même
au-dela de la tête : cette corne ne touche pas le corps de l’insecte,
mais lorsqu il relève son ventre, mouvement qu’il exécute très-
souvent,. comme-si cette corne était pour lui une arme défensive,
ou offensive, alors elle se loge dans une demi-gouttière assez profonde,
creusée sur la partie supérieure du corselet et de la tête, où
elle s adapte très-exactement. J’ai examiné avec attention cet animal
vivant, pour connaître les usages de cette corne ; mais je ne peux lui
en assigner aucun, tout ce que je peux dire, c’est qu’elle ne peut
pas se mouvoir par elle-même ; de sorte qu’on ne peut pas supposer
qu’elle remplace l'aiguillon ou la tanière.
Le genre diaprie de M.r Latreille, qu’on trouve dans la famille de
ses proctotrupiens , parait se rapporter à nos p sile s, à en juger du
moins par 1 espèce qu’y a consigné cet auteur, et par ce qu’il dit, que
les ailes sont sans grosses nervures.
Nota. Ce genre a été établi sur l'inspection de vingt-quatre individus, mâles ou
femelles,
Y S I L U S. P S I L E .
S P E C I E S . E S P E C E S .
F E MI N Æ. F E M E L L E S .
Conicas. Fabr. Chalcis. n.° 53.
Cornutus. Panzer. JPsilus.
Antennalus. Grave.
MARES. MALES.
Conicus. De même couleur.
Elegans. Grave".
J’ai trouvé quelques psiles fémelles aptères, et entr’autres une que je crois être
celle du cornutus, à en juger du moins par la forme singulière de sa tête, mais
elle est plus grosse , et de couleur testacée.
Quoique j’aie examiné les caractères génériques de deux mille
deux cents hyménoptères qui composent ma collection , je ne présume
pas d’avoir complété les genres de cette classe, et conséquemment
je ne regarde pas ma tâche comme finie. J’en ai reçu la preuve
depuis l’impression de cet ouvrage, dans l’envoi qu’on m’a fait du
pelecinus polycerator de M.r Fabricius, lequel constitue un genre
particulier, bien remarquable par la singulière disposition des cellules
de ses ailes. Si je peux me procurer, dans la suite, des genres
nouveaux, ce que je peux espérer, soit de mes correspondans, soit
de l’empressement qu’auront les amateurs à me transmettre leurs
decouvertes, je m’empresserai de les faire graver et de les publier
sous la forme de supplément.