
la première vue, un caractère assez sûr pour qu’on puisse, par leur
moyen, distinguer un genre d’un autre avec lequel il aurait plusieurs
rapports : en effet, par la seule inspection des antennes , on ne
confondra pas une tenthrède avec un allante, un masaris avec
une guêpe, un lasie avec un brème , etc.......
La méthode que je propose est donc fondée sur trois caractères
génériques essentiels, qui sont :
i.° Les cellules d’une partie de l’aile antérieure;
2.0 Les mandibules;
5.° Les antennes.
Je dis essentiels , car j’ai recueilli et employé avec empressement
tous les autres caractères naturels que j’ai pu observer , espérant
que, de la réunion de ces caractères, il en résulterait un foyer de
lumière qui ne permettrait pas d’hésiter sur le genre auquel on
doit rapporter un insecte.
Les caractères employés dans cette méthode présentent plusieurs
avantages,
1. ” Ils sont apparens.
Les ailes sont en effet des parties de l’insecte qui souvent l’égalent
en grandeur. Les antennes sont toujours découvertes, et l’on peut
souvent saisir la forme des mandibules sans aucune préparation.
2. ” Ils sont appliquables aux plus petits individus.
On pourra toujours distinguer sans peine la figure des cellules de
l’aile et la forme des antennes, quelle que soit la petitesse d’un insecte.
3. ° Ils peuvent être saisis avec une égale facilité par un commençant
ou par un expert.
Qui que ce soit pourra , avec ses yeux ou avec l’aide d’une loupe,
reconnaître ces caractères génériques sans avoir besoin de recourir
à aucune dissection préalable, et sans mettre à contribution son
adresse ou- sa dextérité.
I N T R O D U C T I O N . H
4. Ils sont invariables.
Il existe une telle précision dans la distribution des nervures des
ailes, que, lorsqu’une espèce aura été une fois placée dans un de mes
genres, elle ne pourra plus en être déplacée pour passer dans un autre,
à moins qu’on ne veuille convertir en genres nouveaux les familles
comprises dans ceux que j’ai établis, ce qui n’aflàiblirait en rien mon
assertion.
Pour rendre l’étude des genres plus facile, j’ai cru qu’il fallait
parler aux yeux; c’est pourquoi j’ai fait graver un insecte pour chaque
genre , avec ses caractères génériques grossis.
J’ai divisé la classe des hyménoptères en trois ordres, qui m’ont
parus tracés par la nature.
Le premier renferme les insectes dont le ventre est si intimement
uni au corselet, dans toute sa largeur , que ees deux, parties sont
continues et non contiguës.
Le second, peu nombreux, est composé des insectes dont le ventre
est implanté sur la partie postérieure du corselet par un pétiole.
Le troisième, qui est le plus considérable, contient ceux dont le
ventre est fixé derrière le corselet par un pétiole plus ou moins alongé.
Si l’on me reproche d’avoir trop multiplié le nombre de mes
genres, je répondrai que je n’ai fait que suivre les modifications
établies par le Créateur dans l’organisation de ces insectes. O r , en
prenant la nature pour guide , on ne craint pas de commettre des
erreurs,
A la fin de chacun de mes genres , j’ai indiqué les espèces qui
devaient y entrer , en bornant cette indication spécifique au dernier
ouvrage de M.1 Fabricius sur les hyménoptères (i), et à la Fauna
( i) Systema Piezatorum, ann. i 8o4.