
A P I S .
Cellula radialis , una, angustata,
valde elongata.
Cellulae cubilales, tres,fere(equates
: prima , quadrata ; secunda ,
triangularis, excipit primum ner-
vum recurrentem y tertia ,fe re semilunaris
, excipit secundum, et ab
apice aloe longe disiat.
Mandibulae , cochleariformes in
operariis , truncate?, bidentatce et
extus pilosce in maribus etfeminis.
Antennas , Jiliformes , fractce ,
duodecim articulis composites in
feminis et operariis, tredepim in
maribus.
Observatio.' Feminoe et operarias
aculeo recondilo pungente armatce sunt.
A B E I L L E 1
Cellule radiale , une , resserre'e,
fort alongée.
Cellules cubitales, trois, presque
e'gales : la l . " e, ca r ré e ; la 2.°, triang
u la ire , reçoit la première nervure
re'currente ; la 5 .° , presque se'milu-
naire , re çoit la seconde nervure , et
est bien éloignée du b o u t de l’aile.
Mandibules, en cu iller dans les
ouvrières ; tronquées , bidentées et
velues extérieurement dans les mâles
e t dans les femelles.
Antennes , filiformes , brisées ,
composées de douze anneaux dans
les femelles e t les o u vriè re s , de treize
dans les mâles.
Observation. Les femelles et les ouvrières
sont armées d’un aiguillon piquant
et caché.
Ce n’est pas pour faire honneur à notre inteïessante et utile
abeille, que je l’ai placée dans un genre particulier; c’est à cause de
ses caractères propres, qui ne permettent pas de l’assimiler à
d’autres hyménoptères européens.
Tous ceux qui connaissent les ruches des abeilles savent qu’elles
sont habitées par trois espèces d’individus, dont l’organisation
présente des différences essentielles que je me bornerai à esquisser.
Les abeilles ouvrières , toujours plus petites que les reines et
les mâles, ont leurs jambes postérieures conformées d’une manière-
remarquable. Ces jambes sont triangulaires, aplaties et garnies dans
leur bord de poils roides recourbés en dehors; leur face interne ne
présente rien de particulier, mais sur l’externe on voit une profonde
dépression, qui sert de corbeille à l’insecte pour loger le produit
de sa récolte. Le premier article des tarses de ces jambes est très-
grand , presque carré , aplati et bordé de poils ; il est divisé,
dans sa faee externe , en deux parties égales, par une saillie qui
s’étend obliquement le long de l’article ; sa face interne est en
brosse striée transversalement, et son angle tibial supérieur est
remarquable par son appendice aigu (i).
Le mâle de l’abeille a , comme le dimorpha mâle , ses yeux
réunis sur le sommet de la tête ; son abdomen est plus gros que
celui des femelles, et presque cylindrique; ses jambes postérieures
sont privées de corbeille, et le premier article de ses tarses n’a
point d’appendice ; sa trompe est petite ; ses mandibules sont
grêles, bifides et velues à leur base.
La reine a l’abdomen plus gros et plus conique que celui des
ouvrières ; sa langue èst plus petite ; ses mandibules ne sont pas
taillées en cuiller , elles sont bidentées comme celles des mâles,
mais moins velues à leur base ; ses jambes postérieures ne sont pas
garnies dans leur bord de longs poils, et l’angle du premier article
des tarses n’a pas d’appendice.
Nota, Ce genre a été établi sur l’inspection de trois espèces.
(i) Il est réservé à mon ami M.T Huber, de faire connaître T utilité de cet appendice
aigu et l’usage qu’en font les ouvrières.