
La plupart des cêraphrons femelles sont aptères ; mais on les
distinguera toujours aisément des autres hyménoptères sans ailes, par
la longueur du premier anneau de leurs antennes. J’ai lieu de soupçonner
que quelques-unes de ces femelles perdent leurs ailes, comme
les fourmis, après la saison des amours, en ayant vu qui portaient
encore des restes de ces parties ; quoi qu’il en soit, toutes les femelles
ne sont pas dans ce cas; et il y en a qui naissent décidément aptères,
puisqu’on ne peut découvrir dans leur corselet aucune trace de
l’insertion des ailes. Y aurait-il parmi elles des ouvrières ?
Les cêraphrons ne sont pas rares, j’en ai trouvé plusieurs espèces
différentes, soit ailées, soit aptères, qui se seraient facilement
soustraites a mes recherches, a cause de leur extrême petitesse,
si je n’avais employé pour les prendre un moyen fort simple, qui
consiste en une grande coiffe de toile que je faisais passer rapidement
sur les fleurs des prés; c’est par ce procédé que j’ai pu me procurer
non-seulement ces insectes ; mais encore une très-grande quantité
de petits hyménoptères que j’aurais cherché vainement.
Je crois que les cêraphrons de ma seconde division sont les
sparasions de M. Latreille, ou peut-être ses scellons.
Nota. Ce genre a été établi sur l ’inspection de cinq femelles et de quatre mâles.
G E N U S XLV.
L E U C O S P I S .
Cell ul a radial is , una > a n g u s tis -
sima , v a id e elongata.
Cell »la cubitalis, u n a , incompleta.
Man dibulae, p a r vets, latce} biden-
tatae.
Antennae, fra ctoe , clavatce, duo-
decim a r ticu lis compositce in u tro -
q ue s exu p r im o a rticu lo lo n g o ,
f e r e cy lin d r ico .
: x. Observatio. plica tee.
2. Observatio. Femoraposlica crassa}
inlus complanala} infradentata.
5. Observatio. Femince aculeo pun-
gen te exset to^j sursum flexo armatce
sunt.
G E N R E X L V .
L E U C O S P E .
C e llu le ra d ia ley une, très-étroite
et Fort alongee.
C e llu le cubitale} une, incomplète.
M a n d ib u le sy petites, larges, biden-
te'es.
A n t e n n e s , brisées , en massue ,
compose'es de douze anneaux dans
l ’un et l ’autre sexe , le premier long
et presque cylindrique.
1. Observation. Les ailes sont pliées.
2. Observation. Les cuisses postérieures
sont épaisses, aplaties intérieurement, et
dentées inférieurement.
3. Observation. Les femelles sont
armées d’un aiguillon piquant, découvert,
et recourbé par dessus le ventre.
Si la disposition des cellules des ailes ne suffisait pas pour recon-
naître les leucospes, on trouverait, dans la manière dont les femelles
portent leur aiguillon, un moyen sûr d’y parvenir, puisqu’il n’y a
aucun hyménoptère qui ait cet organe recourbé sur le ventre. Eu
voyant la direction de cet utile instrument, on se demande à
l’instant : Comment ces insectes peuvent-ils s’en servir? Pour rapprendre,
qu’on veuille examiner de près l’organisation du ventre
de ces femelles, et ou verra qu’elles peuvent, en écartant les deux
grandes valves qui en constituent le dernier segment, faire sortir
leur aiguillon de dedans la gaine fixe qui lui sert de fourreau
Hyménoptères. T ome j . Q q