
O R D O P R IM U S . O R D R E P R E M I E R .
A b d o m i n e p r o r s u s s e s s i l i
L A T I T U D I N E M TH O R A C I S
A D Æ Q Ü A N T E .
A b d o m e n e n t i è r e m e n t s e s s il e ,
DONT LA LARGEUR ÉGALE CELLE
DU CORSELET.
C et ordre présente un caractère sûr et facile à saisir, au moyen
duquel on pourra reconnaître bien aisément tous les insectes qui
doivent y être rangés. En effet, sans avoir aucune connaissance en
histoire naturelle, on décidera toujours, à la première vue, si le
ventre d’un hyme'noptère tient au corselet dans toute sa largeur,
ou s’il y est implanté par un pétiole.
A ce caractère, qui suffirait sans doute, j’en ajouterai d’autres
moins apparens, à la vérité, mais qu’il importe de faire remarquer.
Le premier se trouve dans la manière dont ces insectes portent
leurs ailes lorsqu’ils sont en repos : on observe qu’elles se croisent un
peu en toit sur le veutre , qu’elles débordent, et qu’elles sont chiffonnées;
c’est-à-dire, que la membrane dont elles sont formées n’est
pas tendue comme elle le serait si l’insecte volait.
Le second se trouve dans la tarière que les femelles portent à
l’extrémité du ventre, tarière droite et forte, qui excède toujours plus
ou moins le dernier anneau de l’abdomen, et dont ces femelles se
servent très-adroitement pour préparer convenablement la place où
elles veulent déposer leurs oeufs.
Le troisième consiste dans les protubérances de la partie supérieure
du corselet, qui forment quatre divisions , dont l’antérieure
répond à la tête, les deux latérales à la base des ailes, et la postérieure
comprend l’écusson.
J’ai divisé le genre tenthredo de Linné en sept genres I mais j’ai
tort de dire que je l’ai divisé , puisque c’est la nature elle-même
qui a établi entre ces insectes des différences bien sensibles , que
je me borne à faire observer par la formation de mes nouveaux
genres.
Si Ton examine les larves des mouches à scie (thentredo), on
voit combien elles diffèrent entr’elles, soit par leur forme et' les
attitudes singulières qu’elles prennent sur les feuilles dont elles se
nourrissent, soit par le nombre de leurs pattes membraneuses, soit
enfin parce que les unes se contentent de s’envelopper dans une
feuille qu’elles roulent avec art, tandis que d’autres fabriquent des
coques simples ou doubles pour s’y transformer en chrysalides, et
que de plus prévoyantes peut-être s’enterrent pour se garantir encore
mieux.
Les insectes parfaits nous présentent des variétés de forme aussi
nombreuses que leurs larves. Les uns ont le corps ovale, d’autres
1 ont cylindrique, en fuseau ; dans plusieurs il est épâté et presque
triangulaire, et dans un petit nombre il est conique.
Si 1 on considère enfin les différences que présentent les cellules
des ailes, les dentelures des mandibules , la forme des antennes et
le nombre d’anneaux dont elles sont composées dans ces insectes
on sentira d’autant mieux la nécessité qu’il y avait de diviser ce
genre.
Le genre des sir ex a été soumis aussi à quatre divisions, lesquelles
ont etc déterminées autant par les résultats de mes caractères génériques
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