Observ. M. Wagler a donné une bonne monographie de ce
genre, qu'il nomme lypomix ( de tristitia et avis). 11 admet en
outre des quatre espèces que nous avons décrites d'après nature
, les suivantes :
i . ° Lypornîx unicolor, Wagl., csp. 2, ou bucco nigrifrons de
Spix, pl. 4 3 , fig- 2 ; 2." hypornix tortfuata, Wagl., ou bucco torquatus
de Hahn, qui est aussi le bucco striatus de Spix, pl. 4 0 ,
fig. 2; le tamatia brun de Levaillant, Parad., pl. 4 3 ; le bucco J'usAIS
des auteurs: et 5," le Lypornix rufa, Wagl., ou bucco ru/us
de Spix, pl. 4 ° ? fig*
XXXV/ Genre. BARBICAN; Pogonias, Ulig.
Cuv., Temm., Wagl. ; Pogonia , Vieil!., Leach. ; Bucco , !.., Gm., La th.
Bec garni à sa hase, sur les côtés, en dessus et en dessous,
de soies roides, droites, couchées en avant et disposées
par paquets. Il est robuste, très-puissant, très-convexe,
très-renflé sur les côtés, trigone, aussi large que haut,
terminé en pointe conique, à bords festonnés et dentés,
avec deux sillons sur sa voûte. Narines petites, orbîculaires,
basales; tarses scufellés, à ongles faibles, les
doigts internes courts et plus grêles; ailes médiocres;
deuxième, troisième, quatrième et cinquième rémiges
les plus longues; queue composée de dix rectrices.
Observ. Le nom français de barbican vient de l'analogie qui
existe entre fespèce type, les barbus et les toucans. Le mot
pogonias dérive de la barbe qui entoure la base du bec.
Le bec-de-fer figuré par Levaillant dans la planche 79 de ses
Oiseaux d'Afrique , et dont IUigcr a fait le type du genre Sparactes*
adopté par la plupart des auteurs et reproduit pl. 1 41
de la Galerie de M. Vieillot, paraît être évidemment un
oiseau fait par supercherie avec le corps d'un barbican de
Barbarie, la huppe d'un drongo et les tarses d'une pie-grièchc
ou d'un tyran. Ce genre Barbilanier ou Sparactes doit donc
être rejeté des méthodes.
i . BARIUCAN DE BARBARIE; Pogonias major, Cuv.
Fagonia eryihromelas, Vieil!., Gai., pl. 3i ; Levaill., Parad., 19; le
Barbican , Bulï., E11I., fioa ; Bucco tlubius, Gm. ; Pogonias suiciroslris,
Leach, Zool. mise, t. II, pl. 76; Wagl., esp. 1.
Bec jaune, très-sillonné : plumage du corps noir en dessus:
devant du cou rouge de cinabre. Une echarpe noire sur le
ventre; abdomen rouge; flancs d'un jaune serin; couvertures
inférieures et queue noires; tarses jaunes.
Habite l'Afrique, en Barbarie, au Sénégal et au cap de
Bonne-Espérance.
XXXVI/ Genre. BARBU; Bucco, L., Gm.
Cabéson, Capito, Vieill.
Bec gros, fort, disposé en large cône, un peu convexe
en dessus, lisse sur ses bords ou parfois denté, à mandibules
aussi épaisses et aussi larges à leur base que
hautes, à pointe légèrement comprimée; narines arrondies,
latérales, basales, recouvertes par de longs
poils libres; tarses squameux, plus courts que le doigt
extérieur; ailes courtes, concaves, à troisième, quatrième
et cinquième rémiges les plus longues; queue
médiocre, composée de dix rectrices.
Observ. Les barbus forment un genre très-naturel, qu'on a à
tort confondu avec les pogonias et avec les tamatias, que des
caractères précis isolent. Les barbus ont leur plumage barrióle
le plus souvent de couleurs assez vives; leur corps est
gros et massif, leurs formes sont lourdes, leurs habitudes stupides.
Ils vivent par paires dans la saison d'amour, et par
petites troupes en d'autres temps. On les trouve dans les
régions chaudes de l'Afrique, de l'Asie et de l'Amérique.
I.™ Sous-genre. Les POGOIVIAS, Leach, Wagler.
Bec dilaté et renflé sur le rebord de la mandibule supérieure,
des dents ou des lésions sur sou bord et au
milieu; l'arête mousse et arquée.