CCXVIII.'Genre. HÉTÉROCLITE; Sirrhaptes, ïllig., Temm.,
Cuv., Vieill.
HeierocUtus t Vieill., An.; Te/rao, Pallas.
Bec court, mince, grêle, un peu obtus, peu convexe, à
arête légèrement marquée d'un sillon; narines latérales,
percées sur le rebord du iront et enparlïe cachées
par des plumes; ailes longues, pointues3 à première
rémige beaucoup plus longue que les autres, et
terminée par un long brin filiforme; La deuxième également
amincie à son extrémité; queue conique, à rectrïces
pointues, les deux moyennes terminées en longs
brins minces et eiïilés; tarses courts, robustes, recouverts
de bourre jusqu'aux ongles, à piaule calleuse,
sans pouce; les trois doigts antérieurs courts, larges,
fortement soudés entre eux, à ongles courts, obtus.
Observ. Pallas a le premier décrit le sirrhaptes sous le nom de
lelrao paradoxus; il en a publié une figure copiée pl. 1 de la
traduction française de ses voyages. Bonnaterre reproduisit
cette description , Eucycl., t. I.'r , p. 2 o 5 , et pl. <j5, fig. i ; et
Latham s'en servît pour établir son Heteroclitus grous, Syn., 1.11,
p. 2 , pl. 7 5 5 . llliger créa en 1 8 1 1 le genre sirrhaptes. dont
M. Vieillot changea le nom en celui dJ heteroclitus. En 181 5
M. Temminck (Gall., t. III, p. 282) lui donna le nom de sirrhaptes
Pallasii, qu'il a conservé dans ses planches coloriées, lig. y 5.
Cette planche, faite d'après un dessin envoyé par M. Fischer
de Moscou, laisse beaucoup à désirer suivant Lichtenstein,
qui a donné d'excellcns documens sur cet oiseau dans le
Voyage en Bucharie d'Eversman : c'est son sirrhaptes paradoxus.
M. Vieillot décrivit le même oiseau (Dict. de Déterville)
sous le nom lYhrterocIitus tataricus; mais qui est changé
dans sa Galerie, pl. 2 2 2 , où il est nommé sirrhaptes heleroclita
dans le texte, taudis que la planche est intitulée Sirrhaptes
heteroclitus. Cette figure parait évidemment copiée de
celle de M. Temminck. Enfin, M. Wagler , dans son Systema
arium, a publié une description soignée de ce genre et de
l'espèce qui en est le type. En 1821 M. Dumont (Dict. des
se. nat., t, XXI, p. 1 1 2 ) avait parfaitement résumé ce qu'on
savait sur cet oiseau.
L hétéroclite est rou x plus ou moins clair ou plus ou moins
terre de .Sienne. Un peu de rouge borde les petites couvertures
moyennes de l'aile. Celles du thorax, mais surtout du
manteau, sont cerclées de noir. Une écharpe noir rougeàtre
traverse le ventre.
Cet oiseau habite les steppes nues et stériles de la Bucharie.
et les déserts de La Tartane. Les Kirguis lui donnent (Eversm.)
le nom de buldruh, qui veut dire jolie femme; et les Russes
celui de sadscha* H vit de petits grains, qu'il cherche dans les
sables, marche très-mal, vole avec beaucoup de rapidité, a
besoin de se reposer fréquemment. La femelle couve avec
soin, dans un nid composé de quelques brins d'herbes et entouré
de sable, quatre oeufs blanc-roux, tachés de brun. La
femelle est privée des brins que le mâle possède aux rémiges
externes et aux rectriecs moyennes.
XI.r Famille. Les PONTOGALLES ou les
TÉTRAOCHORES.
Synon. : les Vaginales, Cuv. ; Chionidêes, Less., Mail.
Bec convexe, court, voûté, très-dur, subconique,obtus,
ou à narines recouvertes d'une lame coiivolutée ; ailes
alongées, pointues; à poignet coudé; queue médiocre,
rectiligne, pointue; tarses médiocres, réticidés ou seuiellés,
dénudés au niveau de l'articulation, terminés
par quatre doigts, les antérieurs libres, assez alongés,
soudés à leur base par un repli membraneux; le pouce
rudimentaire surmonté, terminé par un très-petit ongle.
Observ. La famille que nous nommons ainsi, et que nous
plaçons à la suite des gallinacées, se compose de trois genres,
dont l'un , le chionis, est classé par tous les auteurs dans l'ordre
des échassiers. Les deux autres, que le premier nous ferons
connaître d'une manière exacte, sont une des découvertes
les plus neuves de ces dernières années. Les chionis n'ont rien