l'avantage d'être entièrement neuf ; car il est le résultat persévérant
Histoire des pigeons , et dans quelques mémoires insérés
dans les Transactions de la Société Linnéenne.
D'un autre côté, des considérations générales ou partielles
ont établi de nouveaux rapports, de nouvelles bases. Par elles
des vues plus philosophiques sont découlées d'une étude plus
approfondie de l'organisation de certains genres, de certaines
familles, de certaines espèces. Les mines fécondes sous ce rapport
sont les travaux des Blumenbach, Cuvier, Illiger, Temminck,
Lacépède, Duméril, Blainville, Vieillot, Oken , Latreille,
Ranzani, Goldfuss, Vigors,Van der Hoeven; les recherches
d'un haut intérêt de MM. Geoffroy Saint-Hilaire; les Mémoires
de MM. Lichtenslein, Dumont de Sainte-Croix, Valenciennes,
Drapiez; les Faunes de Forskael, Ilammer, Risso, Nillson,
Noseman, Savi, Selby, Yarrel, Millet, Boié; les observations
de Bowdich; les figures de Choris; enfin, le premier volume
du Species de M. Wagler, ouvrage dont la suite est vivement
attendue, etc.
Or, si l'on ajoute à cette liste incomplète tous les noms
des auteurs qui ont fait insérer des mémoires dans les recueils
scientifiques, dans les archives des sociétés savantes, il en
résultera une masse de documens telle que la vie d'un homme
serait à peine suffisante pour coordonner et classer tous les
faits qui concernent l'histoire des oiseaux. Cependant c'est une
Ornithologie écrite dans ces principes qui est aujourd'hui de
première nécessité.
L'ouvrage que nous offrons en ce moment au public sous
le titre de Traité d'ornithologie, ne peut donc être qu'un
tableau sommaire et méthodique des ordres, familles, tribus,
genres et sous-genres dont se compose l'histoire naturelle
systématique des oiseaux : c'est une esquisse que nous croyons
fidèle de l'état de la science en i83o. Ce livre a surtout
de comparaisons dans les galeries du Muséum national
d'histoire naturelle de Paris, où il a été presque
entièrement écrit. En effet, deux moyens s'offraient à nous
dans l'exécution de cet ouvrage. Le premier consistait à
cuivre une méthode connue, et à reprendre la plupart des
•genres admis et proposés par les dfvers auteurs, en y classant
nominalement les espèces décrites. Ce travail, dépure
compilation, ne pouvait se faire sans de graves erreurs, et
compiler d'une manière fructueuse, et imprimer de l'uniformité
aux travaux les plus disparates, n'est pas toujours aussi
facile qu'on le croit communément. Par l'autre moyen, que
nous avons préféré pour plusieurs raisons, il ne s'agissait pas
moins que d'une refonte complète , de sorte cjue méthode,
caractères de familles et de genres devaient être le résultat
de la même série d'idées et d'un même travail de révision.
Enfin, un but de plus grande utilité nous a encore décidé à
prendre ce dernier parti; c'est qu'à une centaine d'espèces
près, notre livre sera le catalogue complet (i83o) des oiseaux
exposés dans les galeries de Paris, où ceux qui suivront
notre méthode pourront retrouver les espèces qui constituent
les genres et les sous-genres que nous avons cru devoir admettre.
On remarquera que nous avons conservé le plus possible
les noms déjà proposés par nos devanciers : nous n'avons
pas imité en cela quelques naturalistes, qui, pour placer un
nobis à la suite d'un genre, ont pris des coupes faites par
d'autres, en leur imposant une désinence latine, ou des dénominations
déjà introduites dans la science en y changeant
quelques syllabes. Il nous a paru plus convenable de citer les
noms déjà consacrés, et d'établir les divisions les plus nom