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III.' Sous-genre. BALBUZARDt Pandion, Sav., Cuv.
Bec grand, comprimé sur les côtés, à mandibule supérieure
très - crochue , à bord élargi vers le milieu et
garni d'un feslon évasé; narines en scissure flexueuse,
oblique, tarses gros, emplumés jusqu'au-dessous de
l'articulation de la jambe, nus, très-réticulés dans le
reste de leur étendue; ongles forts, longs, très-crochus
et ronds en dessous ( i l s sont creusés en gouttière chez
tous les autres accipitres). Queue presque égale, dépassée
par les ailes; les deuxième et troisième rémiges
les plus longues de toutes.
Observ. Il règne une grande confusion sur les balbuzards. La
plupart des naturalistes en ont distingué plusieurs espèces,
telles que le balbuzard de la Caroline, ceux d'Europe et de la
Nouvelle-Hollande. M. Cuvier pense que ces oiseaux ne sont
que des variétés les uns des autres, et regarde la seule espèce de
balbuzard comme répandue sur le bord des eaux douces de
toutes les parties de la terre. Il est de fait que les différences
que présentent les individus venus de la Caroline ou de la
Nouvelle-Hollande, d'avec ceux d'Europe, sont extrêmement
légères.
Les balbuzards se nourrissent de poissons, de canards et
autres palmipèdes. La femelle pond quatre oeufs.
BALBUZARD OI FRAYE; Pandion Jluvialis, Vieill-, Encycl., t. III,
p. 1198.
Falco haïioetus, Gm, ; l'Offraye, Bélon; Buff., Enl., 4>4-
( A t l a s , pl. 9, lig. 1 . )
Le bec est noir, les tarses jaunes, à écailles brunes ; les plumes
de la tête fâches, variées de brun et de blanc; un large
trait noir se dessine derrière l'oeil; le dessous du corps est
blanc; la poitrine est variée de brun, de roux et de blanc;
fa queue est blanchâtre, rayée de brun. Cet oiseau habite les
bords des fleuves, des rivières, des lieux inondés de toute
l'Europe. (Mus. de Paris.)
nos-Ayres. Les individus du Muséum ont été rapportés de
Monte-Video par MM. Quoy et Gaimard.
1 1 . PYGARGUE GARUDA ; Haïioetus garuda :
Falco pontlcerianus, Gm. ; le Petit Aigle des Grandes-Indes, Buff.,
Enl., 4'1>; llalioetus girrenera, Vieill., Gai., pl. 10.
A les tarses courts et jaunes, les ongles faibles. Le mâle a
la tête, le cou et la poitrine d'un blanc pur, le bec plombé:
les ailes, le ventre et les couvertures inférieures d'un roux
cannelle fort vif; la queue teintée de blanc-roux. L'individu du
Muséum a été rapporté de la terre des Papous par MM. Quoy
et Gaimard.
La femelle est d'un tiers plus grosse que le mâle; la tête,
le cou , le devant du corps, est d'un gris de perle glacé ;
chaque plume est marquée au centre d'une raie brune; les
ailes, le manteau, le bas-ventre, la queue, comme chez le
mâle.
Le jeune âge a le bec brun, le plumage en entier roux, flammé
de roux plus clair et de brun; la queue presque égale,
blanchâtre et roussâtre en-dessus. A l'âge de trois ans le roux
des parties supérieures s'éclaircit et blanchit. Très-commun
au Bengale et sur les rivages de toutes les îles de la Malaisie.
C'est un oiseau que les Brames ont consacré à YVischnou, et
qu'ils vénèrent comme le signe le plus manifeste de la protection
divine, lorsqu'ils le rencontrent étant encore à jeun.
(Mus. de Paris.)
Observ. On trouve dans les Trans. Soc. Linn. Lond., t. XV,
p. 1 p. 1 8 6 , sous le nom d'Halioelus Calei1 la description d'une
espèce de la Nouvelle-Hollande, d'un brun-roux varié de noir,
à rémiges fauves, à rectrlces cendrées rayées de noir et plus
claires à leur extrémité; les tarses pâles, les ongles noirs, et
qui a vingt-deux pouces de longueur totale. Quant à l'Halioetus
canorus du même ouvrage, il parait être le jeune âge:
plumage de troisième année du Falco Novoe Zelandioe de Latham,
tels que nous en avons vu des individus au Muséum;
c'est le Moru et le IVirmn des naturels de la Nouvelle-Galles
du sud, et le IVisthling hôtel des colons anglais.