d'une lame cornée, roulée: une large membrane entre
les doigts antérieurs ; le pouce nul ou un rudiment
d'ongle; le bas de la jambe n u . et les tarses réticulés.
Observ. Cette famille est très-naturelle, et ne se compose
que de genres fort voisins et séparés par des nuances peu
tranchées.
A. Pouce nul : les ALBATROS.
CCLXX1IÏ/ Genre. ALBATROS ou ALBATROSSE;
Diomoedea, L.
Bec très-long, très-puissant, énergiquement robuste, arrondi
, convexe. presque droit, terminé en pointe
convexe et subitement crochue; un long sillon côtoie
le milieu de la mandibule supérieure; bords tranchans;
narines ouvertes à l'extrémité d'un cornet osseux, placé
dans le sillon à quelque distance du front; mandibule
inférieure lisse, dilatée et tronquée, ou coupée en biais
à son sommet ; ailes très-longues, pointues, à deuxième
rémige la plus longue; queue dépassant les a i l e s,
arrondie ou cunéiforme ; tarses très-robustes, trèspuissans,
réticulés, à doigts largement palmés, et scutellés
en dessus; pouce complètement oblitéré.
Observ. Les albatros, nommés moutons du Cap ou vaisseaux
de guerre par les navigateurs, à cause de leur taille, sont les
plus puissans des palmipèdes et même des oiseaux. Leur vol
est prodigieusement étendu, aussi peuvent-ils s'éloigner à de
grandes distances de toute terre. Ils n'habitent que les vastes
mers du pôle austral, en dehors des tropiques, ou les mers
de l'océan pacifique septentrional. Toujours volant dans des
parages tempétueux, leur allure annonce une vigueur peu
commune, et c'est au sein des tourmentes qu'ils paraissent se
complaire, car dans aucun autre temps le navigateur ne les rencontre
ni plus nombreux ni plus occupés à raser les vagues
et à saisir les animaux qu'elles soulèvent. A l'époque des
amours ils se rendent nicher sur les côtes les plus isolées et
les plus abruptes.
M. Temminck a publié un très-bon travail sur les albatros.
Les espèces que nous admettons sont les suivantes :
1." ALBATROS EXUXANT j Diomoedea exulans, L. ; Enl., 2 3 7 ;
Vieill., Gai., pl. 2Q5. Blanc; dos et thorax légèrement vermicides
de lignes brunes; ailes noires, tachetées de blanc;
croupion et queue blanc pur. A de nombreuses variétés plus
ou moins brunâtres en dessus. Commun entre les 3o à 45
degrés de latitude sud.
( A t l a s , pl. 112, fîg. l .)
2 . 0 ALBATROS CHÂTAIN; Diomoedea spadicea, Gm. Tète, cou
et tout le corps brun chocolat; joues, gorge et pourtour ou
bec blanc pur; ailes noires; épaules blanches; dos, croupion
et queue d'un brun plus ou moins foncé.
Le Muséum en possède deux individus très-adultes, provenant
des mers des Indes, et rapportés par le capitaine Houssard.
On le confond avec Vèxulans, mais c'est évidemment à tort.
3.° ALBATROS FULIGINEUX; Diomoedeafuliginosa, Gm.;Temm.,
pl. col., 469. Mandibule inférieure sillonnée eu dessous; plumage
noir fuligineux, plus foncé sur la tête; bec court, noir.
Queue pointue. Des mers australes (Pérou et Lesueur), des
mers indiennes (capitaine Houssard).
4.0 ALBATROS A COURTE QUEUE; Diomoedea brachyura, Temm.,
texte; Enl., 9 6 3 . Noir fuligineux; bec long, jaune; tarses
bruns. Queue courte. Des mers de Chine.
5." ALBATROS CHLOROHHYNO:JE ; Diomoedea cldororhynclios,
Lath., pl. 9 4 ; Temm., pl. col., 4 6 8 . Bec noir, à arête jaune
orangé; plumage blanc; joues grises; ailes et manteau noirs.
Des mers australes.
6.° ALBATROS A SOURCILS NOIRS ; Diomoedea melanopliry s} Temm.,
pl. col., 456. Bec plombé; tête, cou et dessus du corpsblancs;
manteau et ailes brun; taches noires sur la région oculaire.
Des mers du Cap. (Delalande.)
B. Un, ongle implanté dans le tarse en place du pouce :
les PÉTRELS.
CCLXXlV.e Genre. PÉTREL; Procellaria, L.
Bec plus ou moins alongé, droit, arrondi en dessus, élargi
à la base, comprimé sur les côtés, à piècede l'extrémité
5c)