NURE TUBULEUSE, RENFLÉ ET RECOURBÉ à SA POINTE. NARINES
LINÉAIRES, PEU APPARENTES ET BÁSALES. AILES NULLES, TERMINÉES
EN MOIGNON MUNI D'UN ONGLE; TARSES COURTS,
ÉPAIS, SCUTELLÉS EN AVANT, TERMINÉS PAR QUATRE DOIGTS
ENTIÈREMENT LIBRES ET MUNIS D'ONGLES ACÉRÉS, ROBUSTES.
QUEUE NULLE.
Observ. Ce genre ne repose que sur une espèce décrite par
Shaw en 1812, et figurée dans les planches 1057 et io58 des
Naturalist s miscellany; mais la figure, faite d'après une peau,
est assez positive dans ses détails pour qu'on n'ait aucun doute
sur l'existence de cet oiseau des plus singuliers et des plus
curieux. C'est
L'APTÉRYX AUSTRAL ; Aptéryx australis, Shaw.
Vroaiiceius Nota-Zelandia, tcss., Man., t. II, p. 210.
De la taille d'une oie, à plumage brun - ferrugineux, cet
oiseau a de grands rapports, dit Shaw, avec l'autruche, ET a
les jambes des gallinacées. Ses plumes sont DE même nature
que celles DE l'émou noir, ET son port droit, ainsi que SES pieds
déjetés en arrière , le font ressembler aux manchots. L'ongle
du doigt médius a jusqu'à un pouce de longueur. L'aptéryx
n'a ÉTÉ apporté qu'une fois de LA Nouvelle-Zélande, SA patrie,
où les naturels LE connaissent sous le nom de UVI-KWI.
I V DIVISION.
L E S O I S E A U X N O R M A U X .
CETTE DIVISION RENFERME LES VRAIS OISEAUX, ET SE DISTINGUE
DE LA PREMIÈRE PAR DES CARACTÈRES ANATOMIQUES D'UNE
HAUTE VALEUR. AINSI LEUR STERNUM EST TOUJOURS SURMONTÉ
SUR SA FACE ANTÉRIEURE ET MOYENNE D'UNE CRÊTE PLUS OU
MOINS DÉVELOPPÉE. LES OS QUI CONSTITUENT L'ÉPAULE, AU
NOMBRE DE TROIS, SONT TOUJOURS CONTIGUS ET JAMAIS SOUDÉS
ENTRE EUX. LA CLAVICULE EST DANS TOUS LES CAS COMPLÈTE
ET FORMÉE D'UNE SEULE PIÈCE OSSEUSE.
Observ. Les oiseaux normaux ont donc une organisation plus
distincte des mammifères que ceux de la première division.
Leurs ailes sont munies de plumes fortes, nommées rémiges,
destinées au vol (excepté dans les genres manchot, pingoin);
leur gésier est le principal agent de l'élaboration nutritive; le
cloaque est destiné aux matières fécales et à la ponte. Il n'y a
point de réservoir pour l'urine, qui se mêle aux excrémens.
Les extrémités supérieures ne sont point terminées par des
ongles, et se trouvent en rapport avec les inférieures. La
langue est cartilagineuse au bout; les paupières n'ont point de
cils et nulles traces de sourcils, etc. Dans l'état actuel de nos
connaissances, les ANOMAUX forment le commencement d'un
immense cercle, qui se complique, puis se dégrade en se terminant
par les oiseaux palmipèdes les moins oiseaux, tels que
les manchots, et chaque famille se trouve avoir des points
de contact plus ou moins marqués avec telle ou telle autre
plus éloignée. Ainsi les chouettes se lient avec les passereaux
par les engoulevents; les accipitres se perdent avec les passereaux
par les pie-grièches, etc.
Les oiseaux normaux sont divisés en cinq ordres, qui sontr
i." les accipitres; •2.' les passereaux ; 3." les gallinacées; les
échassiers ; et 5." les palmipèdes.
I.er Ordre. Les ACCIPITRES, L., Lath.,
Cuv., Vieill.
SYNON. : Rapaces, DUM., MEYER, TERAM.; Ruptatores,
ILLIG., LATH.
Les oiseaux de proie ou accipitres sont caractérisés par
un bec à mandibule supérieure le plus ordinairement trèscrochue,
et des narines ouvertes; par des griffes ou serres
acérées et retráctiles. Leurs jambes sont emplumées jusqu'au
genou et parfois jusqu'aux doigts : ceux-ci sont au nombre de
quatre, trois devant, entièrement libres, et un pouce derrière,
robuste et aussi fort que le doigt interne; leurs tarses
sont forts et mus par des muscles énergiques.
Les rapaces, ainsi que l'indique leur nom, vivent de proie
et presque toujours de proie vivante; les vautours seuls pré