le corrira ilalica des vieux auteurs, elle se présenterait parfois
sur les côtes de l'Italie.
L'ardéole tient des oedienèmes par son bec, et même des
sternes, de l'avocette, par son plumage et les tarses. C'est un
véritable oiseau de transition dans l'établissement des familles.
CCLXV." Genre. AVGCETTE; Recuniroslra, L.
Aeocetta, Biiss.
Bec plus long que la tête, déprimé, aminci, subulé,
comprimé sur les côtés, relevé vers en haut en demicercle,
à pointe peu robuste et peu énergique, trèsaiguë,
très-mince; un long sillon nasal sur chaque côté
de la mandibule supérieure; narines longitudinales et
étroites, percées à la base du sillon; jambes à demi
nues; tarses très-longs, aréoles, à doigts antérieurs
courts, unis jusqu'aux ongles par une membrane natatoire;
le pouce très-petit, surmonté, rudimenlaire ;
ailes alongées, pointues, à première rémige la plus
longue. Queue composée de douze rectrices courtes,
arrondies.
Observ. Leurs formes sont minces, grêles, sveltes. Le bec
singulièrement organisé de ces oiseaux ne leur offre point de
grandes ressources pour leur alimentation sur la terre. 11 ne
peut être employé qu'à fouiller le limon et en retirer les
vers, les mollusques qui s'y cachent. C'est presque toujours
aux embouchures des fleuves et sur les bords de mer limoneux
qu'on les rencontre. Leur course est rapide.
i . ° AVOCETTE COMMUNE; lleeurvirostra avocetta, L. ; En!. 553.
Blanche; tête et tarses noirs. De France.
(Atlas , pl. 104 , fig. 10
2 . 0 AVOCETTE A TÈTE BLANCHE; Kecurvirostra alla, Lath., esp.
3 ; Recurviroslra orienlalis, Cuv., Gai. de Paris; Kecurvirostra
leucocephala, Vieill., Gai., pl. 2 7 2 . Blanche; tarses jaunes;
ailes noires. Des rivages indiens.
amples, triangulaires, recouvertes par une membrane,
sur le devant de laquelle sont percées de part en part
des narines ovalaires; ailes aussi longues que la queue,
pointues, à première et deuxième rémiges les plus longues;
jambes nues dans le bas; tarses très-longs, réticulés,
garnis de scutelles en devant; doigts antérieurs
médiocres, unis par une palmure écbancrée en're chaque
doigt; pouce alongé, assez bas; tous les ongles
petits et grêles.
Observ. Nul doute que ce ne soit d'un jeune individu du
droinc, dont Aldrovande a voulu parler (Av., t. 1 1 1 , p. 2 8 8 ) ,
et plus tard Brisson a t'ait de la description d'Aldrovande son
genre Corrira (Ornith., t. VI, p. 5 4 2 ) , qu'Illiger a adopté dans
son Prodome (p. 2 6 8 ) , en le spécifiant ainsi ; Hostrum mediocre,
gracilius, rectum, edentulum , apice conico-acuminalum , mandibulis
suboequalibus; nares oblonga-, ante basim collocatoe ; pedes
graliará , elongati, graciles, tetradactyli, palmati, hallucc insistente.
La seule espèce connue est, dit-il, le corrira itálica de
Linné, oiseau que le célèbre Bcchstein suppose, car il n"a
pas été revu depuis Aldrovande. avoir été décrit d'après un
oedicnèmc, auquel on avait ajouté des pieds d'avocette : mais
les caractères génériques d'IIliger sont fautifs; car un oedicnèmc
n'a point un bec grêle, et la description de l'Encyclopédie
(t. 1 , p. i G 3 ) se borne à dire : Rostrum breve, edentulum,
rectum; pedes natatores, etc.
La ligure de l'Encyclopédie (pl. 47 , fig. 4 ) , calquée de celle
d'Aldrovande , est presque méconnaissable. Plus tard Sait,
dans son Voyage en Abyssinie, en donna deux ligures (pl. 3 1
de Tallas) sous le nom d'erodia amphilensis; en i 8 o 5 le Suédois
Paikull en a publié un portrait (Actes de l'Ac. de Suède ,
p. 1 8 8 , pl. 8 ) sous le nom de drome ardéole, dromas ardeola,
que M. Temminck lui a conservé dans sa belle planche n.°36'2 ;
en 182C M. Dupont en a publié dans le mois d'Octobre (Aun.
des se. nat., p. 1 8 4 , pl. 4 5 ) une figure et une description.
L'ARDÉOLE [Dromas ardeola, Paik.; Temm. , pl. 3 G 2 ) est
blanche; le manteau, les rémiges, le bec et les tarses noirs.
Des bords de la mer Rouge, des rivages du Bengale. Si c'est