Leurs ailes courtes, étroites et à bords échancrés, bien que
la première rémige soit la plus longue, leur queue le plus
ordinairement nulle, leurs plumes satinées, ne permettent
point de les confondre avec aucun autre.
De nombreuses différences existent en outre entre les grèbes
et les plongeons, que l'on a toujours rapprochés, et au contraire,
des points frappans d'analogie ne permettent pas d'éloigner
les héliornes des anhingas.
Par leurs doigts lobés ils conduisent aux vrais palmipèdes.
XIV." Famille. Les GRÉBIFOULQUES.
Caractères du sous-ordre.
CCLXVL' Genre. GREBE; Podiceps, Lath.
Colymbus, Briss., !..
Bec de la longueur de la tète, droit, subconique, pointu,
comprimé sur les côtés, élargi à la base, à fosses nasales
s'étendant jusqu'à son milieu, séparées par une
arête convexe, recouvertes d'une membrane; narines
ovalaires, oblongues, percées de part eu part sur le
devant de la membrane; bords du bec aiguisés; mandibule
inférieure à branches séparées par un repli
membraneux, renflé et mince à son extrémité; devant
de l'oeil nu ; jambes emplumées jusques auprès de l'articulation;
tarse plus court que le doigt externe, trèscomprimé;
doigts antérieurs longs, l'externe le plus
long, recouverts, ainsi que le tarse, desquamelles parcheminacées,
régulières; pouce sans ongle, membraneux,
milice ; ongles aplatis, minces, pellucides; tarses
crénelés sur leur bord postérieur; ailes pointues,
courtes, étroites, échancrées, à première rémige la
plus longue. Queue nulle.
Obscrv. Les plumes sont d'une nature poilue, vivement satinées,
à reilels argentins, et sont imperméables à l'eau. Les
grèbes ne quittent jamais les eaux douces des fleuves et des
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5.° AVOCETTE A TÊTE ROUSSB; rlecurvirostra americana, Lalh.,
esp. 2 ; Wils., pl. i>5, iig. 2; Leach, Mise., pl. l o i . Haut du
corps roussàtre clair; manteau noir. De l'Amérique septentrionale.
4-° AVOCETTE A cou MARRON ; Recurviroxtra rubrirollis, Temm.,
Man.. t. Il, p. 5L)2 ; Recunirostra ISovoe Ylolland'ut', Vieill. Tête
et cou roux marron; corps blanc pur; scapulaiics noires. De
la Nouvelle-Hollande, (l'éron et Lesueur.)
V.° Sous-ordre. Les T)ACTYLOBES.
Synon. : Pteroditcljli, Lati cille ; les Pimmtipèdes,
Temm., \ n i l l.
Le bec est conique, pointu, triangulaire à la base, comprimé
sur les côtés. La mandibule inférieure est renflée
au point de jonction des deux branches, qui sont
séparées par un intervalle membraneux. Les fosses nasales
sont longues, larges et triangulaires ; une membrane,
sur le devant de laquelle est percée la fosse
nasale , les recouvre. Les membres postérieurs sont
déjetés en arrière du corps; les jambes sont emplumées
jusqu'à quelques lignes au-dessus de l'articulation. Les
tarses sont très-comprimés; les doigls, au nombre de
quatre, sont les trois antérieurs longs, soudés jusqu'à
la deuxième phalange. La membrane se dilate en lésion
arrondi, pour en envelopper l'extrémité et border le
pouce d'un repli membraneux : ces palmures ne sont
point uniquement membraneuses, mais bien composées
de segmens parcheminacés, régulièrement accolés
les uns à côté des autres. Les tarses sont scutellés en
devant, denticulés sur le rebord postérieur, ou simplement
aréoles. Les ongles sont aplatis ou assez robustes
et comprimés. Le pouce est médiocre, sans ongle, ou
terminé par un ongle assez prononcé.
Observ* Les dactylobes forment une tribu bien distincte de
tous les autres oiseaux , par l'organisation de leurs tarses.