de la singulière propriété, lorsqu'il pêche les poissons dont
il se nourrit, de faire sortir de sou estomac une lumière
égale a ceile d une torche ordinaire , qui éclaire l'eau suili-
S d i n m e i i t pour le mettre à même de découvrir sa proie.
1." Race. Les BLHORJEAUX} Nycticorax, Sleph.
Bec moins long, plus haut, plus épais que celui des vrais
lierons; cou de longueur médiocre; bas de la jambe
plus ou moins emplumé ; des plumes roides , minces,
longues, implantées dans l'occiput.
i . ° B i n o n EAU POU ACRE ; Ardea nycticorax, Gm. (mâle); Enl.,
758. D'Europe.
Jeune; Ardea Gardent, Gm.; Enl., 3og ; Ardea maculata, Frisch.
Des Malouines, du Brésil.
2." BiHOREAU CANNELLE, Ardea caiedonica, Fors!., Lath.; Ardea
Sparmannii, WagL, esp. 5a. Mâle : Tête noire; corps cannelle
ou roux-blanc en dessus ; blanc neigeux en dessous. Jeune :
Flammé de roux-brun sur un fond roux clair en dessus, blanc
en dessous. De la Nouvelle-Hollande. (Lesueur.)
5 . " Bi H OR EAU A CALOTTE NOIRE; Ardea pilcata, Lath. ; Enl., 907 ;
Ardea alba,var. B, G i n . De Cayenne, du Brésil.
BIHOREAU FLÛTE DU SOLEIL; Ardea sibilatrix, Temm., pl.
col. , 2 7 1 ; Ardea cyanocephala , Vieill. Du Paraguay et du
Brésil.
2.c Race, Les FAUX BIHOREAUX.
Bec assez court, élevé, épais, à bas du cou sans plumes
alongées; jambes à moitié nues; couvertures effilées,
plus longues que la queue.
5." HÉRON GRIS DE FER: Ardea violacea,Wils., pl. 6 5 , fig. 1 ;
Ardea cayennensis, Gm. De Cayenne (M. Martin), de la Caroline
du sud (M. ITlermiiiier). Jeune : Ardea jamaicensis, Gm. Des
Etats-Unis, de Porto-Rico. (Maugé.)
6.° BIHORF.AU A DOS BLANC; Ardea leuconotos. Gai. de Paris ,
WagL, esp. 53. Tête et joues noires; gorge blanche; corps brungris;
cou et ventre roux. Du Sénégal.
Observ. Ce genre ne comprend qu'une espèce, remarquable
par les teintes suaves d'un plumage imitant les couleurs d'une
phalène, ce qui ne se rencontre que chez les rhynchées :
c'est le petit paon des roses des Créoles de Cayenne. BufFon
l'a nommé caurale, ou raie à queue, parce qu'il lui trouvait
de l'analogie avec les râles. C'est évidemment un petit héron.
CAURALE PHALÉNOIDE; Heliasphalenoides, Vieill., Gai. pl. 344 >
Ardea helias ,L.;Enl., 702 : Scotopax helias , Luth. De Cayenne*
( A i U , pl. 1 0 2 , lig. 2.)
CCLIIL" Genre. HÉRON; Ardea, L.
Bec plus long que la tête, droit, pointu, épais à la base,
conique,s'amincissanl successivement jusqu'à la pointe,
qui est aiguë; bords droits, membraneux, coupans,
finement dentelés; dos du bec en arête convexe, côtoyée
par deux sillons s'étendant du fronl à l'extrémité;
narines en lente, percées près du iront sur le
rebord de la membrane qui recouvre la base du sillon
; devant de l'oeil dénudé ; commissure large;
ailes amples, concaves, troisième rémige ht plus longue,
un peu plus courte que la queue; jambes à moitié
dénudées; tarses grêles, très-longs, réticulés, garnis de
sculelles en devant; trois doigts antérieurs alongés,
l'interne libre à la base; pouce articulé au bord interne ,
long, muni d'un ongle robuste, portant en entier sur
le sol. Queue courte.
Observ. Les hérons ont les formes sveltes, alongées; le cou
très-long, des plumes lâches cl touffues, des parures de plumes
ciblées sur la téte, le dos, ou le bas du cou. Ce sont
des oiseaux solitaires, qu'on essayerait en vain de subdiviser
par des caractères autres que ceux tirés des particularités de
plumage*
Le héron que les Américains de l'Union nomment the great
american bittem, jouirait, si l'on s'en rapporte au témoignage
de Franklin Peale , naturaliste connu et propriétaire du Musée
philadelphien (Journ. trim. de Braudes, Juillet 1 8 2 9 ),