01SEALX KORMAtiX.
Le Messager serpentaire ; SerpciUarius cristalus :
Falco serpentarias, L. ; Vultur serpentarias, Lath., pl. 2 ; Lu (T., Enl. f 711 ;
Ophiotheres cristalus, Vieill., Gal.t pl. 2G0; Levaill., Afriq., pl. a5;
Secretarias reptilivorus , Daudín, Ornith., t. II, p. 29, pl. 11.
( A t l a s , pl. 3 , fig. 2. )
Remarquable par sa cire et le tour des yeux de couleur
jaune, son plumage est cendré bleuâtre en dessus, sa queue
étagée, ses plumes des cuisses noires, lisérées de blanc, sa
huppe roide, noire, avec des raies blanches au bout, ses longs
tarses grêles, jaunâtres. Le serpentaire a trois pieds de hauteur.
La femelle a son plumage généralement d'un gris plus
clair que celui du mâle ; elle construit son nid en forme
d'aire, qu'elle place dans des buissons ou sur les grands arbres,
et y pond de deux ou trois oeufs blancs, pointillés de
roussàtre. Ce n'est qu'à quatre ou cinq mois que les jeunes
prennent leur essor : ils courent très-vite et volent peu ; leur
défiance est très-grande. Cet oiseau attaque les serpens, les
étourdit à coupsd'ailes, les enlève dans l'air et les laisse tomber
jusqu'à ce qu'ils soient morts; il se nourrit aussi de petits animaux
vivans, de lézards, de grenouilles, de sauterelles, etc.;
son cri est un croassement sourd; il se prive aisément et devient
même familier. On l'a introduit dans plusieurs des
Antilles françaises pour y détruire le redoutable serpent trigonocéphale
qui les infeste.
VIL' Genre. SARIAMA ou ÇARIAMA ; Cariama, Briss.,
V i e i l l . , Gai.
Microdaclylus, Geoff. Saint-Hil. ; Dichoîophus (huppe sur deux rangs),
Illig. ; Lophorhynchus, Vieill., Anal. ; Palamedea, L.
Bec plus long que la t è t e , fendu jusque sous les j e u x ,
garni à sa racine de plumes longues, décomposées, à
mandibule supérieure recourbée ou crochue à sa pointe;
narines médianes, petites ; langue entière , charnue ;
paupière supérieure garnie de longs cils ; tour des
j e u x nu. Tarses très-longs, g r ê l e s , réticulés et nus
ACCIPITKES. l'j
au-dessus du genou ; les trois doigts antérieurs épais,
courts, assez robustes , unis par un léger repli membraneux;
le pouce très-court, élevé, n'appuyant p o i nt
sur le sol ; les ongles courts, robustes , crochus, excepté
celui du milieu, qui est dentelé sur le bord interne.
Ailes médiocres, les sixième et septième rémiges
les plus longues ; douze rectrices.
Observ. Brisson, le premier, distingua le genre cariama, dont
il adopta le nom brésilien cité par Marcgrave et par Pison.
Les plus grands rapports l'unissent au genre précédent, et
ce n'est qu'en donnant une importance trop grande au faible
caractère des tarses nus au-dessus de l'articulation , qu'on a pu
l'en séparer et en faire un échassier; enfin , organisation générale,
moeurs et instinct se réunissent pour rapprocher ces
oiseaux. On ne connaît qu'une espèce du genre sariama, qui
appartient au Nouveau-Monde, et qui se nourrit de grillons
et de reptiles; elle court vile, vole peu, et s'apprivoise aisément.
Le Sariama huffk; Microdaclylus cristalus, Geoff. Saint-Hil.,
Ann. du Mus., t. XIII, pl. 2I,.
Patamedea crislata, Gni.; Saria, Azara, Ois., t. III, p. 101 ; Cariama
saurophaga, Vieill. , Gai. , pl. 209 ; Dichoîophus cristalus , lllig.,
Temm., pl. col. 237 (mâle); Scriema huppé, prince Ncuwied, Art.
Leop. Car. nul., t. II, p. 323, avec figure.
(Atlas, pl. 4, fig. 1.)
Les habitans du Brésil donnent le nom de sariama à cet
oiseau, qu'on appelle saria au Paraguay; dénominations qui
paraissent avoir de l'analogie avec son cri. C'est un oiseau
long de trente à trente-deux pouces, porté par des jambes
grêles; le tour des yeux est nu et bleuâtre, et une huppe de
petites plumes molles couvre le front et retombe en faisceau
sur le bec. Le plumage est en entier d'un grisâtre roux,
finement vermiculé de brun. Les ailes sont courtes; la queue
médiocre, arrondie, terminée de blanc sur les rectrices les
plus extérieures; les tarses sont jaunes, ainsi a :e l'iris.