125 OISEAUX KORMEAUX.
III.e Famille. Les DYSODES; Dysodes, Vieil!.;
Latreille.
Svnon. : les Qpluophctges, Vieil!
Bec robuste, comprimé sur les côtés, à bords dentelés,
çarnï de soies roides à sa base; pieds courts; quatre
doigts munis d'ongles aigus, étroits, alongés, l'externe
peu versatile.
Observ. Presque tous les auteurs se sont accordés à placer
l'hoazin, type unique de cette famille et du genre opisthocomus,
parmi les gallinacées. Uliger le rangeait entre les genres
crax et pava, M. Cuvier entre les alectors et les faisans. M.
Vieillot est le premier qui l'isola des gallinacées, pour le
classer avec les sylvains ou les passereaux, à la suite des ménurcs
et avant les colombins. M. Latreille, élevant les passerigalles
au rang d'ordre, fit des djsodcs sa première famille, et
les plaça à côté des pigeons et des pénélopes. Le rang que nous
leur assignons, nous parait fondé sur de nombreuses analogies.
Les djsodcs ne tiennent par rien aux oiseaux gallinacées.
XX/Genre. S A S A ; Opisthocomus, Hoffm.
IfoaziR} Bulï. ; Sasa, Qrthocorys, puis, Sasa, Vieill. ; Phasianas ,
L., Gm., Latb.
Bec épais, court, convexe, triangulaire ou élargi ÏI la base,
dentelé sur les bords, garni de soies nombreuses a son origine,
recourbé à la pointe ; la mandibule inférieure rentlée : orbites
et gorge nus; des cils aux paupières: les narines médianes,
percées dans une membrane. Tarses forts, robustes, réticulés,
garnis de scutelles sur les doigts, qui sont entièrement divisés :
ailes médiocres, concaves, à première rémige courte, les
quatre suivantes graduées, les sixième et septième les plus
longues. Queue étagée, longue, composée de dix rectrices
planes.
Observ. Le nom d'opisthocomus, donné à ce genre, vient de
la huppe occipitale de la seule espèce connue , nommée setsa
à la Guiane, suivant Sonnïni, qui vit dans les lieux inondés
des feuilles de Varum arborescens.
PASSEREAUX.
SASA HUPPé; Opisthocomus crislatus .
Sasa cristala, Vieil!., Gai., pl. 1 9 3 , p. 3i(i ; Phasianus cristal us, l.aui. ;
XHoazin, Buff. ; le Faisan huppé de Cayenne, Ënl., 337-
Tour des yeux rouge; gorge blanche; bec noir; derrière
du cou et couvertures alaires brunes, rayées en long de blanc
pur; dos, ailes, vert sombre doré; rémiges brun marron;
bas-ventre fauve. Queue longue, arrondie, vert-doré noir,
terminée d'un large ruban blanc : tarses rouges. Une belle
huppe composée de plumes étroites, effilées, roides, recourbées
vers en haut, fauves et terminées de noir.
Cet oiseau vit par petites troupes et le plus souvent par
paires; il est peu déliant, et sa chair sent le castoreum. Il est
commun aux environs de Cayenne.
IV." Famille. Les CLCULÉES.
Synon. : les Coucous , Cm.; Cuculus, L. ; les SpJiénoramphes,
Duni.; slmphiboli, lllig-; les Imberbes,
Vieill. ; les Cuculides, Latreille.
Bec robuste ou médiocre, notablement fendu, comprimé
sur les côtés; la mandibule supérieure à arête arquée,
à pointe crochue ou recourbée. Ailes courtes, concaves,
s'arrêtant au croupion ou au tiers supérieur de la queue :
celle-ci longue, souvent très-élagée; deux doigts constamment
dirigés en arrière et deux en avant.
Observ. Les coucous sont des oiseaux omnivores à formes
massives. Les espèces étrangères ont un plumage parfois vivement
peint. Leurs plumes sont rigides, à barbes barbulées. Le
coucou d'Europe, nommé xoxxvç parles Grecs, par analogie
avec son cri, est célèbre depuis long-temps par ses moeurs,
qui le portent à pondre dans des nids étrangers, et à laisser
à d'autres oiseaux le soin de couver ses oeufs et d'élever ses
petits. Les coucous étrangers se livrent eux-mêmes aux soins
de l'incubation.
Les coucous vrais ont été divisés dans ces derniers temps en