
de l’ordre premier de ses eniozoaires. M. Cuvier (i) l’a rangé
parmi les vers intestinaux cavitaires, qui forment, dans sa classification,
le premier ordre de la deuxième classe des zoophytes.
M. de Lamarck a placé le genre ascaride dans le deuxième ordre
des -vers intestinaux (lçs rigiduïes) \ 2). M» Durpéril l’a.rapporté
à la seconde section de la famille des helminthesy ou vers
intestinaux (3). Les caractères de ce genre sont, d’avoir un corps
alongé, arrondi, élastique, atténué à ses deux extrémités, d’une
couleur plus ou moins blanche ; une bouche terminale munie de
trois lèvres ou tubercules , un supérieur et deux inférieurs ; un
anus fendu transversalement et situé près de la queue; des organes
sexuels distincts pour le mâle et la femelle.
Parmi les, nombreuses ,eapp,cgs. de ;çe genre, ,(4-),. une des plus 1 2 3 4
toidea, 5° E . cystica. ( Entozoorum sive vermium intestinalium Historia naturalis.
1809,1 . 1 , p. 197 ; t. 11, p. 124--X
(1) M. Cuvier partage les vers intestinaux en deux ordres : i° les cavitaires
( E . nematoidea de Rudolphi ), qui ont un canal intestinal flottant dans une cavité
abdominale distincte , une bouche et un anus ; V ies parenchymateux, dont le
corps renferme dans son parenchyme des viscères mal terminés, et ressemblant
le plus souvent à des ramifications vasculaires, ne s’apercevant même quelquefois
point du tout. Ils comprennent les quatre derniers ordres de M. Rudolphi.
{Le Règne animal distribué d'après son organisation. 1817, t. IV, p. 26 et suiv. )
(2) Animaux sans 'Vertèbres. 1816, t. I I I , p. 147 et 206.
(3) Traité élémentaire d’histoire naturelle. 1807, t. I I , p. i 5.
M. Duméril donne au genre ascaride les- caractères suivants :> corps rond,
égal; bouche distincte, à triple orifice. ( Zoologie analytique. Paris, 1806,
p..3o3.) > -
M. Bosc a plaeé-le genre ascaride parmi les vers intestins,;lesquels appartiennent
à la seconde division des vers. (Voy. Hist. nat. des vers, t..;I , pJ i3 e.l 3i ;
t. II, p. 27. )
(4) M. Rudolphi compte soixante-dix-sep t espèces, d’ascarides, parmi lesquelles,
il y,en a une assez grande quantité de nouvelles. Il ne faut pas s’éton-
DE L’ASCARIDE LOMBRICOIDE.
communes et des plus anciennement connues (i) est Y ascaride
lombrical ou lombricoide, ascaris lombricoides de Linnæus et de la
plupart des auteurs (2). On trouve ce vers dans les intestins de
l’homme, du cochon, de l’âne, du boeuf (S), où il se multiplie quelquefois
à l’excès.
ner si ce nombre est inférieur à ceux établis par Gmelin ('soixante-dix-huit),
par Zèder (quatre-vingt-dix), etc.; car beaucoup d’espèces admises par ces
auteurs, ont été rapportées par M. Rudolphi aux genresfilairé, strangle, ophio-
stome. (Entoz., t. I l , p. 204.)
La plupart des espèces appartenantes au genre ascaride ont été trouvées dans
le canal intestinal des animaux vertébrés, et surtout des poissons; on en a-aussi
rencontré dans les voies aériennes, dans. les .intestins de là grenouille (asc. acuminata,
asc. nigrivenosa).
(1) Hippocrate a connu l’ascaride lombricoide; il le nomme Ifyiv6a,' avpoyyuXaç,
tandis qu’il appelle1 l’ascaride vermiculaire, bmafitif [Aphor, III, XX.VI,.sect, vu;
MagniHippocratis opera, ed. Foesii, Franco!, 1595.) Il donne le nom d’à « ^ .« « ;
aux personnes attaquées de vers. {Coic. prcenot., lib. I I , sect..Y, p. 12g.) .
(2) Ascaris lumbricoides de Müller; Rauh, Pallas, Bloch, VVerucr, Gmelin,
Schrank, Jordens, Brera ; Rudolphi, etc..
• Lumbricus teres hominis, de Tyson, -de Redi, de Vallisnieri.
Ascaris gigas hominis , de Goëze.
Fusaria lumbricoides, de Zèder.
L’ascaride lombricoide a été appelé par les Fraoçais, lombric, strangle ; par les
Allemands, spulwurm, rundwurmj par les Hollandais,, ronde worm., mens-
chenworm, kinderemvorm; par les Danois, mennesKe-.orm, spolorm, skolorm;
par les Suédois, me.nnisko-mask,spolmask ; par les Anglais, the round worm,
round gut-worm; par les Italien»,-vernie tondo, lombrico; par les. Espagnols,
lombriz; par les Portugais, lombriga.
(3) Les ascarides lombricoides du boeuf paraissent être fort rares en Allemagne,
et n’ont jamais été rencontrés par Goëze ni par Zèder. Ceux que M. Rudolphi a
examinés avaient été pris sur une vache de l’école vétérinaire d’Alfort. Les
lombrics du boeuf qui sont déposés dans le cabinet de cette même.école, sont
tellement altérés et décomposés, que je n’ai pu les comparer avec ceux des autres
animaux. Je n’ai vu qu’un seul individu femelle, . trouvé par M. Bremser