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 ; femelles ovipares (i). 
 M. Rudülphi a établi 62 especes d  cchtnorhynqucs. La première,  
 remarquable par son volume, a été appelée pour cette raison Echi-  
 norhynchusgigas par Goëze (2), Bloch (3), Gmelin (4), Schrank (5),  
 Rodolphi (6),  Zeder  (7),  etc.  Pallas  l’a prise  pour  un  tænia et l’a  
 nommée  tænia hirudinaceaÇÿ). 
 L’échinorhynque géant se trouve en abondance dans les  intestins  
 grêles  du  cochon  et du sanglier .(9) ;  on  ne  le rencontre que  fort  
 rarement,  et comme  par  accident,  dans les gros  intestins  de  ces  
 animaux. 
 (1) Les échinorhynques  vivent dans  les intestins  des  quadrupèdes, des oiseaux,  
 des  reptiles  et  des  poissons;  on  n’en  a  pas  encore  trouvé  dans  l’homme.  (Bosc,  
 Hist.  nat. desvers,  t.  I I ,  p.  al. 
 (2)  VersucheinerNaturgeschichte derEingeweide-TFürmer, etc.,  1782,  p.  143,  
 i5o ,  t.  X ,  fig.  1. 
 (3)  Abbandlung von  der Erzeugung  der  Eingeweide-JEürmer und den Mit-  
 teln,  etc. ,p .  26,  t*  VII, fig.  1. 
 (4)  C.  A .  Linnoei Sysl.  nat.  cura,  S.  F .  Gmelin,  p.  3o44,  n°  3. 
 (5)  Verzeickniss der bisher hinlaüglich bekannter, etc.  P. Schrank.  p.  21, 0*72. 
 (6) Entoz.  t.  II,  p.  251. 
 (7) Erster Nachtrag zur Naturgeschichte,  etc.  ‘1800. 
 (8) Neuen nordischen Beytragen,  t.  I,  p.  107. 
 (9)  Les  cochons qui  sont envoyés du Limousin aux  échaudoires  de  Paris,  ont  
 bien  plus  souvent  des  échinorhynques  que  ceux  qui  viennent  des  antres  provinces  
 î  fait  bien  connu  des  gens  qui  ouvrent  ces  animaux  et  préparent  leurs  
 intestins,  et  que  j’ai  été  à  même  de  vérifier  souvent.  Vers  la  fin  de  l’hiver,  
 j’ai  trouvé  une  beaucoup  plus  grande  quantité  d’échinorhynques  que  dans  les  
 autres  saisons.  Ces  vers  nagent  librement  dans  les  matières  fécales  liquides,  
 ou  bien  sont  fixés  par  leur  trompe dans  les  parois intestinales.  Dans  ce dernier  
 cas,  on  trouve  toujours  leur  tête  en  haut,  tandis  que  leur  corps  pend  vers  
 la  partie  inférieure  du  canal,  en  suivant  le  cours  naturel  des matières qu’il renferme. 
   (PI.  VIII,  fig.  i 3.  ) 
 CHAP I TRE   I. 
 CARACTÈRES  EXTÉRIEURS  DE  L ’ÉCHINORHYNQUE  GÉANT. 
 Le corps de 1 echinorhynque géant est en général (1) cylindroïde.  
 Il  est plus gros vers la tête  que du côté  de  la  queue;  sa  longueur  
 varie de trois a seize pouces ; son diamètre n’est pas moins variable.  
 ( PI.  V,  fig.  1  et 2;  pl. VI,  fig.  2.  )  Sa  couleur  est blanche,  quelquefois  
 légèrement  bleuâtre  ou  violacée  (2).  Examiné  pendant  
 la  vie  de  1 animal,  il  est  aplati,  ou  cylindrique,  lisse  et  ferme,  
 ou  rugueux,  et flasque  (3).  Après  la  mort,  il  se  gonfle  et  se  
 roidit plus  ou moins. 
 La  tete  est formée  par  une  trompe globuleuse, munie de  crochets  
 et soutenue  par  une  tige  cylindrique  plus  rétrécie, qui lui  
 forme une sorte de  pédicule  et  qui est enfoncée dans  le  col.  (Pl.  
 V,fig.  1,  2; A.) 1 
 (1)  Je  dis  en  général,  parcequ’en  effet  la  forme des  échinorhynques  est  fort  
 sujette  à  varier,  comme  je  le  ferai  voir  en  parlant  de  leurs  mouvements. 
 (2)  Cette différence de couleur a  été  observée par M.  Rudolphi,  qui  dit : Color  
 albus,  vermis  in apro  obvii magis  coerulesèens.  {Entoz., t.  II,  p.  252.  )  Je  présente  
 à  l’académie  plusieurs  échinorhynques  pris ,sur  des  cochons,  et dont  la  
 couleur  est  violacée.  On  trouve  aussi  un  individu  pareillement  coloré  dans  la  
 collection  du  muséum  d’histoire  naturelle  de  Paris  (n°  i 83,  de  la  collection  
 d’helminthes ). 
 (3)  Il  paraît  que  ce  sont  les  rugosités  du  corps  de  l’échinorhynchus  gigas  
 vivant  qui  ont  fait  que  Pallas  a  pris  ce  ver  pour  une  espèce  particulière  de  
 tænia,  avec lesquels  il a  quelque ressemblance  au  premier aperçu.