leur volume est en raison inverse de leur nombre; ils sont
toujours libres dans le canal intestinal, ils n’adhèrent jamais à ses
parois (i).
ces vers du^pqids de quatorze livres. ( Encyclop. mëthod., Hist. nat. des vers,
t. IV, i re part., p. i$5. )
(i) Excepté toutefois dans certains cas de perforations accidentelles ou maladives
du canal intestinal. J’ai rencontré plusieurs ascarides lombricoïdes dans
la cavité du péritoine d’une jeune fille âgée de dix ans, qui mourut à l’hôpital
des enfants, vers la fin de i8 i3 , à la suite d’une fièvre muqueuse. La membrane
interne des.intestins était couverte d’ulcérations arrondies, grisâtres, qui avaient,
dans quelques endroits, détruit toutes les tuniques. Un lombric fort volumineux
était engagent comme retenu par le milieu du corps dans une des perforations
de l’iléon. 1
C H A P I T R E I.
CARACTÈRES EXTÉRIEURS DE L ’ASCARIDE LOMBRICOÏDE.
Les ascarides lombricoïdes forment l’espèce la plus volumineuse
du genre ascaride : cependant ils offrent dans leurs dimensions
de nombreuses variétés, qui sont dues à l’âge des individus,
aux sexes, à l’espèce d’animal dans lequel ils vivent, et probablement
aussi à la quantité de matière nutritive qu’ils rencontrent dans
les intestins. Ils ont de deux à quinze pouces de longueur. Chez
l’homme, il est’ fort rare qu’ils passent douze pouces. Leur grosseur
est ordinairement proportionnée â leur longueur. Leur diamètre
, pris vers le milieu du corps, Varie d’une ligne à deux lignes
et demie.
Ils présentent des sexes séparés, et si différents, non seulement à
l’intérieur , mais aussi à l’extérieur, qu’on peut facilement les
reconnaître sans avoir recours à la dissection. Les mâles sont
toujours plus petits, plus minces et plus rares que les femelles (i).
Leur nombre est à celui de ces dernières à peu près comme 1
est à 4 (a).
(1) La femelle la plus longue •que j’aie trouvée provenait d’un cochon; elle
avait quatorze pouces dix lignes* Le mâle le plus grand que j’aie vu n’avait que
neuf pouces.
(2) Il est assez remarquable que plusieurs naturalistes du plus grand mérite
n’aient eu occasion de voir que des femelles, bien que les mâles soient assez
communs, puisque sur trois cent trente-six lombrics que j’ai examinés, et dont
j’ai disséqué un grand nombre * il y avait soixante-quatorze mâles.
M. de Blainville décrit -, d’après M. Rudolphi, les organes génitaux du lom