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 s’implantent  sur  les  parties  latérales du  corps,  en  se  continuant  
 avec  les  fibres musculaires  longitudinales,  puis  ils  se  portent  en  
 arrière, se  rapprochent l’un de  l’autre ,  et se  terminent sur l’origine  
 du pénis,  qu’ils embrassent,  ainsi que la partie postérieure de  
 la  vésicule  séminale. (PI. V I , fig .  3 ; fig.  4, R ,  R. ) 
 Les  muscles protracteurs  sont  aussi  au  nombre  de  deux, mais  
 beaucoup plus grêles et moins  longs  que  les précédents.  Ils s’attachent  
 à l’origine du pénis ,  derrière  l’insertion  des rétracteurs,  et  
 descendent ensuite  sur  les  parties latérales de  cet organe,  dont ils  
 s’écartent un peu, pour venir se terminer dans le  fond du  cul-de-  
 sac que représente la queue, en dehors de  la fente qu’on y observe.  
 (PI. VI, fig. 3 ; fig.  4 , s, s.) 
 Lorsque le pénis est renfermé dans le corps,  les muscles protracteurs, 
   en se contractant ,  le portent en arrière  et  le  poussent contre  
 la fente  de  la  queue,  qui  doit  s’ouvrir  pour  le laisser sortir.  
 Les  deux cônes creux et réunis  par leur base ,  qu’il représente èri  
 arrière,  en  traversant  cette  ouverture,  s’introduisent  l’un  dans  
 l’autre ;  et pour cela le cône postérieur sort le premier, se renverse  
 sur lui-même  et  devient  extérieur,  tandis  que  le  cône  antérieur  
 sort le  dernier, ne se renverse pas, mais vient  pour  ainsi dire doubler  
 l’intérieur  du précédent. 
 Le pénis  est-il sorti,  sa  rentrée  dans  le  corps  est  aisée  à concevoir: 
   les  deux  muscles  rétracteurs,  en agissant  simultanément,  
 le  tirent  directement  eu  avant,  et  entraînent  avec  lui  dans  la  
 cavité  du  corps,  d’abord  le  cône  antérieur,  puis  le  postérieur.  
 En  rentrant,  ce dernier  se  retourne  sur  lui-même, mais  dans un  
 sens  inverse à  celui  de  sa  sortie,  c’est-à-dire  de  son  bord  libre  
 ou de sa base  vers son  sommet.  Je  n’ai jamais observé ces mouvements  
 de rétraction  et  de  protraction  du  pénis,  qui se  font  à  ce  
 qu’il  paraît  très  lentement,  mais  j’ai  rencontré  tous  les  degrés 
 possibles de  sortie de cet organe, ce qui m’a conduit à en connaître  
 le mécanisme (1). 
 Lorsque  le  pénis  est  tout-à-fait  caché dans le  corps,  la  queue  
 offre-à  l’extérieur une  simple fente  étroite,  verticale;  s’il  commence  
 à sortir, les lèvres de  cette ouverture deviennent saillantes,  
 puis elless’entr’ouvrent et laissent sortiruntube cylindrique, épais,  
 très  court, formé  par le  cône  postérieur ,  lequel  ne tarde pas  à  
 se  renverser  entièrement,  pour  former  au  dehors  l’espèce  de  
 cône  creux  pendant  et  mobile  dont  j’ai  parlé  (2).  (PI. V I ,  fig. 
 5 , 6 , 7 , &   y 
 D’après ce qui précède, il  est évident qu’il y  a  réellement beaucoup  
 d’analogie  entre  les  mouvements  du  pénis  et  ceux  de  la  
 trompe ;  que  ces  deux organes  son  également munis  de  muscles  
 rétracteurs  et de muscles protracteurs; que leur extrémité saillante 1 
 (1)  On  peut,  en  comprimant  la  queue  d’un  échinorhynque  mort  récemment, 
   et en appuyant en même temps,  avec les mors d’une pince à disséquer,  
 sur les côtés de  l’ouverture  caudale,  faire sortir  l’organe  génital.  On le voit  faire  
 saillie  à  travers  la  fente  qu’il  dilate,  et se  renverser  peu  à  peu  sur  lui-même  et  
 successivement,  comme  cela  s’observe  pour  le  rectum  dans  les  chutes  de  cet  
 organe. 
 (2) Les  organes génitaux  du  mâle  ont été  vus  saillants  au  dehors  sur plusieurs  
 espèces  d’échinorhynques par Goëze (Naturgesch,  p.  i 55), Rathke  (.Dansk.  selsk.  
 skrivt,  5, B ,p .  5a ) ,  Zèder  ( Ers ter Nachtrag., p.  128) ,  Müller  ( Zoolog.  dan.  ,  
 v.  II,  t.  69,  fig.  4) ,   Rudolphi  (Enloz. ,  t.  I ,   p.  2 9 1 ),  et  par  plusieurs  autres  
 naturalistes ;  mais  ils  n’ont  été  décrits que  d’une  manière fort  incomplète.  
 Sur quarante-quatre  mâles  que  j’ai  examinés  à cet  effet,  les  organes  génitaux  
 étaient  sortis  entièrement  sur  sept,  en  partie  seulement  sur dix,  et  lout-à-fait  
 cachés  dans  le  corps  sur  le  reste.  M.  Bosc a  vu  les  organes  génitaux d’une espèce  
 de  tétrarhynque,  saillants  sous  la  forme d’un  petit  sac.  Je  pense,  d’après  
 plusieurs  observations,  qu’ils  doivent  avoir  à  peu  près  la  même organisation,  
 dans  toutes  les  espèces  d’acanthocéphales.