
vivantes ou mortes , il m’a été presque constamment impossible de
faire sortir les oeufs par cette ouverture sans rupture de la matrice
et des parois abdominales. Je n’ai jamais pu observer l’émission
naturelle des oeufs ou les phénomènes de la ponte. M. Rudolphi
dit, en parlant des cucullans, qui appartiennent ainsi que les lombrics
à la classe desnématoïdes,mais sont, comme on sait, ovo-vivipares:
« Ovula, verme quieto, per intervalla ex vulvâ pullulent ; quin
» eodem disrupto, quod soepè.accidit, ovula vel-embryones ex ova-
» riis prolapsis pariterque ruptis vi quâdam et undaùm protru-
» duntur. » Il est probable que la même chose arrive po ur les
oeufs de l’ascaride lombricoïde, dont la matrice m’a présenté
des mouvements très apparents, sur des femelles que j’avais
conservées dans des intestins plongés dans de l’eau à trente-deux
degrés.
J’ai remarqué que les oeufs se logent dans les cellules des parois
de la matrice, qui peuvent probablement les arrêter pendant un
certain temps et retarder leur sortie.
J’ai conservé des oeufs pendant plusieurs jours dans de l’eau entretenue
à 32 degrés de température ; ils n’ont point éclos, mais se
sont putréfiés (i).
Une chose digne de remarque , c’est que j’ai cherché en vain des
ascarides lombricoïdes au-dessous de deux à trois pouces de longueur.
Malgré tous les soins que j’ai mis dans mes rècherches, je
n’ai pu déterminer d’une manière précise le mode d’accroissement
deslombrics, et les différences qu’ils présentent suivant les
âges (2). 1
(1) Sans doute que les phénomènes de la sortie des petits lombrics de l’oeuf
dans lequel ils sont contenus offrent quelque analogie avec ceux observés par
M. Rudolphi dans les cucullans, et sur lesquels il donne les détails les plus intéressants.
(Voy. Entoz., t. I I I , p. 3o8. )
(a) M. le docteur Otto, de Breslau, m’a dit avoir trouvé plusieurs petits ascab7
Chez les jeunes lombrics, les différences extérieures des sexes
sont bien moins prononcées que chez les individus plus âgés. La
dépression circulaire du corps, au niveau de la vulve, n’est que peu
ou point marquée chez les jeunes femelles, comme je l’ai déjà remarqué
, et l’ouverture de la vulve est si petite, qu’on ne peut souvent
l’apercevoir, même avec une bonne loupe.
Chez les jeunes mâles, la queue m’a paru moins aiguë et
moins manifestement triangulaire que dans un âge plus avancé.
rides lombricoïdes qui avaient au.plus deux pouces d’étendue. Mais il n’a rien
pu m’apprendre de positif sur l’accroissement de ces animaux, qu’il soupçonne
cependant se faire rapidement.