
 
        
         
		. communiquer  avec  les  ovaires,  garnie  sur. ses  parties latérales  
 de pores nombreux, et voisine de  l’ouverture des canaux latéraux,  
 peut  être  aussi considérée comme un des  organes  essentiels de  la  
 nutrition.  Il  est  probable  que  l’échinorhynque  absorbe  par  cette  
 partie  les liquides Tjui  affluent  autour de la blessure  qu’il  a faite  
 aux parois intestinales  (i). La structure  du tubercule  qui se  développe  
 autour  de  sa  tête  semble  prouver  qu’il  demeure  longtemps  
 fixé à  la même  place.  Mais  dans quelles parties passent  les  
 fluides  nutritifs P sont-ils  reçus et  circulent-ils  dans  les canaux  latéraux  
 qui feraient  l’office  de système  vasculaire  et nutritif tout  à  
 la fois,  e t,  dans  ce cas ,  quel  serait leur mode de circulation ? Ne  
 sont-ils pas  modifiés par  les  bandelettes  latérales,  ou  déposés  et  
 mis en  réserve  dans leur intérieur,  comme ils le sont dans les appendices  
 nourriciers  chez le  lombric? (2)  Quel  rôle  jouent,  dans  
 la nutrition, les canaux longitudinaux sous-cutanés et le tissu spongieux  
 au milieu  duquel ils sont creusés ?  Ne  seraient-ils pas  destinés  
 à prendre  les liquides absorbés par la peau,  à les transmettre  
 au dedans du  corps,  à les  transporter dans toutes  les parties ? Je  
 ne  crois pas  devoir chercher  ici  à résoudre  ces  questions,  parce-  
 que je me verrais obligé d’abandonner l’observation des faits, pour  
 me livrer  à  des  hypothèses  que  je  regarderais  au moins  comme  
 gratuites. 1 
 (1)  M.  Bosc  admet  l’absorption  par la  trompe,  et  dit,  en  parlant  des échino-  
 rhynques  :  «Ils  se  nourrissent,  ou des  sucs  gastrique  et  pancréatique  qui cou-  
 » lent  dans  les  intestins,  ou  des  humeurs  lymphatiques  qui filtrent dans le  canal  
 » intestinal,  et que l’irritation produite par leurs  crochets  fait fluer en  plus  grande  
 »quantitédans l’endroit où  ils sont fixés. »  (Nouv. Dict.  d’hist. nat.,  t. X ,  p.  6e.) 
 (a)  Les  bandelettes  latérales  ont  quelque analogie  de  structure  et  de  conformation  
 avec  les  cæcums  nourriciers  de  l’ascaride  lombricoïde ;  il  est  possible  
 que, chez  l’échinorhynque,  l’étendue de  ces  organes supplée  au nombre  de ceux 
 %n : 
 DES  OB'GANES  DE  LA  GÉNÉRATION. 
 Les  sexes  de  l’échinorhynque  sont  faciles  à  distinguer  l’un  de  
 l’autre.  Le  mâle  est  beaucoup  plus  pelit  et  plus  mince  que  la  
 femelle; sa queue est plus obtuse, plus grosse proportionnellement,  
 et percée d’une fente verticale qu’on ne rencontre jamais dans celle-  
 ci, et par laquelle  sortent  quelquefois les organes de  la génération.  
 (PI.  Y,  fig.  1,  2;  pl.  Y I ,  fig.  1,  2.) 
 1°   ORGANES  GÉNITAUX  DU  MALE. 
 Ils se composent de deux testicules', de deux  conduits déférents  
 qui  se  réunissent en un  seul, pour  se rendre dans  unë vésicule séminale  
 unique,  et d’une  longue verge,  munie  d’un  appareil musculaire  
 particulier. 
 Les testicules représentent  deux corps  cylindroïdes,  d’une  couleur  
 très blanche,  légèrement  courbes,  de  six à sept  lignes de  longueur, 
  d’une ligne de diamètre  environ,  rétrécis à leurs extrémités,  
 qui se  terminent en  pointe ;  ils sont placés à côté  l’un  de  l’autre,  
 de telle manière  que  l’un  est manifestement  antérieur  et  l’autre  
 postérieur.  Ils sont  à  peu  près  de même volume.  (Pl.  VI,  fig.  3 ; 
 fig.  4, *3 H-) 
 Le testicule  antérieur est côtoyé  dans toute sa longueur  par  un  
 canal  membraneux très mince, transparent, auquel  il donne naisdu  
 lombric  :  Zèder, Jtudolphi, regardent, d’après Goëze,  ces bandelettes comme  
 des. organes  de nutrition.