
 
        
         
		une  substance d’apparence  gélatineuse. (PI. V,fig. 3,  h h ;  pl. VIII, 
 fig.  I,  FF, GG.) 
 Ils  peuvent  être  distingués  à  l’oeil  nu,  sous  l’apparence  de  
 molécules  pulvérulentes,  blanches,  nageant dans  le  liquide  dont  
 on  se sert pour délayer les paquets qu’ils forment par leur réunion.  
 Si  on  les examine  au  microscope ( i) ,  on  s’aperçoit  qu’ils  sont  
 bien  différents  les  uns  des  autres  pour  le  volume,  la  forme,  la  
 couleur, etc. ; ce qui dépend de leur plus ou moins grande maturité.  
 Voici  les particularités  qu’ils m’ont  offertes. 
 A.  Les  plus  petits  de  ces  oeufs  sont  alongés  et  parfaitement  
 transparents. ( Pl. VIII,  fig. 8. ) 
 B. D’autres,  un  peu  plus volumineux  que  les  précédents,  sont  
 elliptiques,  réguliers,  et contiennent  un  embryon  blanc, opaque ,  
 dont  la  forme  est  très  variable.  Cet  embryon  est  irrégulier ,  
 souvent  linéaire,  droit  ou  diversement  contourné ;  quand  il  
 est central,  l’oeuf est opaque  au  centre  et transparent à la circonférence  
 ; quand il  est roulé et collé  contre les  parois  de  l’oeuf,  on  
 observe une  disposition inverse (2).  (Pl.  VIII,  fig.  9.  ) 
 C.  On  trouve  des oeufs  qui  sont  au  moins  deux fois  aussi  volumineux  
 que  les  précédents,  très  longs,  opaques  vers  la  cir- 
 (1)  La  petitesse  extrême  de  ees  oeufs,  et  leur  nombre  vraiment prodigieux  ,  
 donnent beaucoup  de  poids  à l’opinion  de  M.  Duméril  et  de plusieurs  autres  naturalistes,. 
  qui  pensent,  contre  le  sentiment de Bloch,  que les  vers  intestinaux  
 peuvent  être  introduits  par  les  voies  digestives,  pulmonaires,  par  l’intermède  
 de  la circulation,  de  la  mère  au  foetus,  etc.  (Voyez  les  réflexions  intéressantes  
 sur  les  vers  intestins  trouvés  dans  le  corps  des  animaux,  .que  M.  Duméril  a  
 consignées  dans  le Magasin  encyclopédique,  t.  V ,  cinquième  année,  p.  43S,  
 et  suiv. ) 
 (h)  L embryon  paraît  plonge  au  milieu  d’ùn  liquide  transparent  ainsi  que  la  
 coque  de  l’oeuf. 
 conférence,  et  demi-transparents  vers  le  centre.  ( Pl.  VIII,  
 f i g .   1 0 . ) 
 D.  Enfin,  les  oeufs  parvenus  à  leur maturité  sont d’un  volume  
 tout-à-fait  disproportionné  à  celui  des  précédents.  Ils  sont  au  
 moins trente  à quarante  fois aussi volumineux que les  plus petits,  
 foît alongés, cylindriques, blancs,  et presque entièrement opaques;  
 les uns  sont  réguliers,  unis;  les  autres sont  irréguliers  et  un  peu  
 bosselés  à  leur  surface ; mais  tous sont  glabres  (1).  Les oeufs sont  
 mêlés ensemble  sans  aucune  distinction,  les plus  petits  à  côté  des  
 plus  gros,  et  dans  le  même  rapport  les uns  aux  autres,  dans  
 toute  l’étendue  des  ovaires.  (Pl.  VIII,  fig.  11,  12.) 
 Le mode de génération des échinorhynques était aussi peu connu  
 que  celui  des  autres  vers  intestinaux. M.  Rudolphi  pense  que  le  
 mâle féconde leurs oeufs,  après qu’ils  ont été pondus,  comme dans  
 la  classe des  poissons. Une  observation curieuse  que j’ai faite dans  
 le  cours de mes  recherches,  détruit  entièrement  cette  opinion  et  
 ne  laisse plus de  doute  sur  cette  question. 
 J’ai  trouvé  dans  l’intestin  grêle  d’une  truie  qui  venait  d’être  
 égorgée  deux  échinorhynques  accouplés.  Leurs  têtes  étaient  
 fixées  dans  les  parois  intestinales  ,  à  certaine  distance  l’une  
 de  l’autre;  la  queue  de  la  femelle  était  reçue  dans  l’espèce  
 de  cupule  de  celle  du  mâle,  qui  l’emboîtait  exactement  et 1 
 (1)  Je  n’ai  pu  trouver  les  corps  celluleux ou aréolaires,  plus  ou moins  orbi-  
 culaires,  auxquels  les  oeufs  sont  insérés,  suivant Ml.  Rudolphi.  Ce  naturaliste  
 les a  figurés  et  les  regarde comme  des  cotylédons  et  des placenta  communs,  et  
 termine  en disant: His  sibi  concessis,  echin.  gigas  oviductu  etiam  carere potest,  
 velut mammalium foetus extra  uterini placenta  sua  abdominis variis partibus  in-  
 serti  maturi fLunt.  Je  ne  saurais  admettre cette conclusion  de M.  Rudolphi,  qui  
 repose  uniquement  sur  l’existence  de  ces  espèces de placenta.