
AVANT-PROPOS
Lorsque l’Académie des sciences proposa pour question
du prix, en 1818, la description anatomique des vers
intestinaux connus sous les noms d’ascaris lombricoïdes
et d’ echinorhynchus gigas, et demanda que l’auteur s’attachât
spécialement à déterminer si ces animaux ont des
nerfs et des vaisseaux sanguins, ou s’ils en sont privés, je
n’avais fait encore que des recherches générales sur la structure
des helminthes, sans approfondir aucun point particulier
de leur histoire. Excité par le désir de résoudre les
questions proposées par le premier corps savant de l’Europe,
je crus devoir reprendre mes travaux d’une manière spéciale
: après avoir consulté les auteurs d’helminthologie,
et comparé leurs opinions souvent opposées, j’ai dû étudier
moi-même sur la nature la disposition des organes
de ces vers qui appartiennent chacun à l’un des deux
grands ordres établis par M. Cuvier, les intestinaux
cavitaires et les parenchymateux. Mes recherches ont été
faites sur des individus que je me suis procurés dans
plusieurs hôpitaux, dans les pavillons d’anatomie de
la faculté de médecine, au principal des échaudoirs de