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 de  la seconde  portion  du  canal  digestif  ou  de  l'estomac,  lequel  
 s’étend  jusqu’à  la  réunion  du  tiers  antérieur  du  corps  avec  les  
 deux tiers postérieurs.  Ce  dernier  organe  est assez large, situé sur  
 la  ligne  moyenne  du  corps  (1),  et  aplati  de  haut  en  bas,  de  
 telle  sorte  que  ses  parois  (supérieure et  inférieure)  sont  appliquées  
 immédiatement  l’une  contre  l’autre.  Son  extrémité  postérieure  
 se  rétrécit insensiblement,  et s’arrondit,  pour  se  continuer  
 avec  le  canal intestinal proprement  dit.  (PI.  I ,  fig.  2 ,  r,  
 F,  G.) 
 Les  faces  supérieure  et  inférieure  de  l’estomac  correspondent  
 aux  vaisseaux  et surtout  aux  appendices nourriciers  qui  revêtent  
 la face interne  du  corps,  et envoient  enÿre  eux de nombreux  filaments  
 transparents, blanchâtres.  Ses bords, qui sont latéraux, donnent  
 naissance à de  semblables filaments,  mais qui sont plus longs  
 et  tellement rapprochés  les  uns  des  autres  qu’ils  paraissent,  au  
 premier abord,  constituer une  sorte de membrane.  Ces vaisseaux  
 se  continuent avec les conduits et les appendices  nourriciers  dont  
 j’ai  à parler ;  en s’éloignant  de l’estomac,  qu’ils  brident  transversalement, 
   ils s’écartent entre  eux,  et laissent,  de chaque côté,  un 
 qu’elles  réunissent,  il  faut  pratiquer  une  section  transversale  sur  l’oesophage  
 volumineux du  lombric  du cheval.  On peut  distinguer  les parties à la vue simple. 
 (1)  Lorsqu’on  ouvre un  lombric,  en  le  fendant longitudinalement  du  côté  de  
 rabdomen ,  et  qu’on l’étend,  en  le  fixant avec des  épingles  sur  une  plaque de  
 cire,  l’estomac  semble  se  porter  tantôt  à  droite  et  tantôt  à  gauche,  en se rapprochant  
 ou  en  s’éloignant  alternativement  des  lignes  latérales.  Ces déviations  
 n’existent pas dans l’état naturel;  elles  dépendent de  la manière  dont se  rompent  
 les vaisseaux absorbants  qui  fixent,  sur les  côtés,  cette portion du  canal alimentaire. 
   On  pourra  les  observer dans  quelques  unes  des  préparations anatomiques  
 que  je présente à  l’appui  de ce mémoire. 
 espace  prismatique  et triangulaire ,  dont la base  correspond  aux  
 lignes latérales du corps,  et le sommet aux bords mêmes  de l’estomac. 
   (PI. I I ,  fig.  5.) 
 Cet espace est occupé, par  la sérosité  qui  remplit  le  corps,  et se  
 continue  avec  la cavité qui renferme le reste  du canal  intestinal et  
 les organes de  la  génération  (1). 
 Je  regarde  les  filaments  qui  naissent  de  l’estomac  comme  des  
 vaisseaux absorbants,  bien  que  je  n’aie  jamais  pu y  faire  passer  
 de  liquides colorés  (2). 
 Je parlerai de l’organisation  de l’estomac,  après  avoir donné  la  
 description du canal inlestinçd proprement dit. 
 Celui - ci  commence  par  une  extrémité  rétrécie,  à  l’endroit  
 où  se  termine  l’estomac,  c’est-à-dire  vers  la  fin  du  tiers  
 antérieur du corps. Fixé d’abord par quelques filaments,  il devient  
 bientôt  libre,  et descend  directement  au milieu des nombreuses  
 circonvolutions des  ovaires ou  des conduits séminifères,  qui flottent  
 autour de  lui,  et le masquent en grande partie.  II se  dilate de  
 plus en plus,  à mesure qu’il s’approche de la queue. Son extrémité  
 postérieure,  large  et  très  dilatée  chez  la  femelle,  bien  plus 
 (1)  Pour  avoir  une  idée  exacte  de  la  forme  et  de  la  disposition  générale,  
 non  seulement  de  l’estomac,  mais  aussi  des  autres  parties  de  l’appareil  digestif  
 chez  le  lombric,  il  faut avoir  recours  à des  coupes transversales du  corps,  faites  
 à  diverses  hauteurs.  J’ai  aussi,  dans  le  même but,  distendu  le  canal  intestinal  
 avec  de  l’air  ou  des  injections  solides.  Il  faut  avoir  soin  de  pousser  ces  
 matières  avec  beaucoup  de  précaution,  sans  quoi  il se fait  des  ruptures  et  des  
 épanchements. 
 (2)  Lorsqu’on- sépare  entièrement  le  canal  intestinal,  et  qu’dn  le  plonge  
 dans  l’eau,  on  voit  que  les  vaisseaux  qui  eu  proviennent  le  hérissent  de  
 toutes parts,  et lui donnent un aspect tomenteux,  surtout dans son  tiers  antérieur  
 ét dans  sa partie  la plus  postérieure.  Au niveau  des  organes de  la  génération,  le  
 canal alimentaire est parfaitement lisse et  dépourvu de ces productions vasculaires.