sa lèvre antérieure est un peu soulevée par le pénis, qui est logé
au-dessous.
Le pénis est tantôt renfermé dans l’intestin, et tantôt il sort par
la partie antérieure de l’anus. Dans ce dernier cas, qui est le
plus rare , il se montre sous la forme d’un appendice simple, très
délié, conique, jaunâtre, transparent, et légèrement courbe. Sa
courbure est semblable à celle de la queue, dans laquelle il doit se
retirer. (PI. I, fig. 3, n; pl. III, fig. 10, c.)
Le corps du lombric est sillonné de rides transversales extrêmement
fines et nombreuses (1), et marqué de quatre lignes longitudinales,
étendues depuis la tête jusqu’à la queue, et situées à
égale distance les unes des autres. Ces lignes sont indépendantes
de l’enveloppe extérieure, qui les recouvre simplement; deux sont
latérales, et beaucoup plus larges que les deux autres, dont l’une
est dorsale, et l’autre abdominale.
Les lignes latérales, parfaitement semblables entre elles, commencent
de chaque côté de la bouche, entre le tubercule supérieur
et les inférieurs ; très fines et difficiles à apercevoir à leur origine
, elles ne tardent pas à s’élargir insensiblement; e t, chez les
gros lombrics, vers la partie moyenne du corps, elles ont jusqu’à
un tiers de ligne environ de largeur; elles se rétrécissent ensuite,
(i) Ces rides transversales sont d’une telle ténuité, vers la tête, qu’on né
peut guère les apercevoir qu’à l’aide d’une loupe ; dans les autres parties, du
corps, il est toujours très facile de les distinguer à la vue simple; elles ne font
presque jamais, le tour entier du corps, mais seulement les trois quarts, la
moitié on un quart ; elles sont plus marquées et plus nombreuses au ventre et au
dos que sur les côtés, et dépendent de la contraction des fibres musculaires
longitudinales : aussi disparaissent-elles, en tout ou en partie, quand le corps
s’alonge ou quand on le distend dans le sens de sa longueur. Lorsqu’on plie un
lombric, elles augmentent en saillie du côté de la concavité, et s’effacent dit
côté de la convexité.
el se terminent sur les côtés de la queue. Chez le mâle , elles correspondent,
vers leur terminaison, aux sillons qui bornent, sur les
côtés, la saillie moyenne de la face dorsale de la queue. (Pl. 1,
fig. 3 , c ; pl. III, fig. io, b . )
Ces lignes sont droites, et d’une couleur différente de celle du
corps ; elles sont ordinairement blanchâtres et opaques ; il est fort
commun aussi de les trouver d’un rouge assez vif ou d’un brun
plus ou moins obscur, etc. Quelquefois elles se dérobent en
partie à la vue, à cause de leur transparence. Examinées avec
attention, et spécialement sur un individu vivant, elles paraissent
composées de trois lignes secondaires accolées, deux latérales
plus larges, et une moyenne plus étroite et plus colorée (t).
La peau offre, au niveau de celle-ci, une cannelure longitudinale
extrêmement fine, assez profonde, et qu’on ne voit bien qu’avec
la loupe. Cette cannelure coupe à angle droit les rides transversales
de la peau; elle existe constamment, et se trouve plus marquée
dans le tiers antérieur du corps que dans le reste de son
étendue ; cependant on la retrouve encore près de la queue.
Les lignes longitudinales, abdominale et' dorsale (2), sont bien
moins prononcées que les précédentes, et paraissent plus profondément
situées. Elles ne sont jamais rouges, mais toujours d’un
blanc mat; elles sont un peu flexueuses, ou plutôt semblent
formées par une suite de petites lignes brisées, entremêlées de
renflements. Elles sont plus fines vers les extrémités, et surtout
vers la postérieure, qu’à la partie moyenne du corps ; cependant 1
(1) Nous verrons, par la dissection, qu’il n’y a réellement sur chaque côté
du corps que deux lignes ou bandelettes accolées, bien qu’à l’extérieur il semble
qu’il y en ait trois distinctes. ■ 0
(a) Le ventre du lombric est là partie de son corps qui correspond à l’anus
dans les deux sexes, et de plus'à la vulve dans la femelle ; le dos est la région,
opposée,
■ a.