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 gris,  spongieux,  dans  lequel  on  ne  peut  distinguer  de  fibres,  
 et  qui  est  uni  moins ^ intimement  aux  muscles  qu’à  la  peau,  
 dont  on  peut  cependant  l’isoler.  Cette même  face  est  de  plus  
 en  rapport  avec  les lignes  longitudinales  du  dos  et de  l’abdomen  
 (2). 
 La peau  est percée  par  une multitude  de  pores  dont  la disposition  
 varie.  Ils  sont  semés  irrégulièrement  à  sa  surface,  et  
 quelquefois  ranges  sous  forme de  lignes  plus ou moins flexueuses.  
 Ils  sont  plus nombreux  vers  l’extrémité  antérieure  du  corps que  
 vers  la postérieure ; les  uns  ne  sauraient être vus qu’à l’aide d’une  
 forte  loupe,  les  autres,  au  contraire,  peuvent  facilement  être  
 aperçus  à  la  vue  simple ;  quelquefois  même  leur  étendue  est si  
 considérable,  qu’ils constituent de véritables excavations,  au fond  
 desquelles  on voit  le'  tissu  spongieux  sous-cutané à découvert.  Ils  
 sont  arrondis,  elliptiques  ou  irréguliers.  Lorsqu’on  comprime  
 le corps,  la sérosité qui  le  distend  s’échappe  en  partie,  quoique  '  
 avec peine,  par ces ouvertures. 
 Le  tissu  de  la  peau  est  friable ,  peu  extensible.  Cette  membrane  
 se rompt  avec  une égale  facilité  dans  tous  les  sens,  et  fait  
 entendre alors  un bruit sec  particulier. 
 Elle  ne  présente  pas  de  fibres  distinctes.  Les  observations microscopiques  
 ne m’ont  rien  fourni de  satisfaisant sur sa  structure  
 intime. 
 (1)  Ce  tissu,  par  l’action  de  l’alcool  et  du  sublimé  corrosif,  devient  assez  
 souvent  d’une  couleur brunâtre,  ce  qui permet  de  le  distinguer  de  la  peau  cl  
 des muscles,  qui restent  très blancs. 
 (2)  Ces  lignes  sont  formées  par  deux  canaux  étroits,  étendus  depuis la  tête  
 jusqu’à  la queue. 
 Exposée  à  l’action  de l’air,  elle  se  dessèche, et, d’opaque  et de  
 blanche  qu’elle était,  elle  devient transparente et un peu jaunâtre ;  
 si  on  lui  fait  éprouver  des  tiraillements, lorsqu’elle  est ainsi desséchée  
 ,  elle  reprend  aussitôt  la  couleur blanche éclatante qu’elle  
 avait étant  fraîche  (1). 
 La peau  ne  s’altère  que  difficilement par la macération ;  aussi  
 est-ce  un bon moyen  de  la  séparer  des  parties qu’elle  recouvre ,  
 et  qui  se  putréfient bien  plus  promptement.  Elle  est perméable ;  
 lorsqu’on plonge  dans l’eau un échinorhynque,  on  le voit se gonfler, 
   se  distendre  par  l’absorption  du  liquide,  et acquérir,  dans  
 quelques cas, trois à quatre  fois  plus de  grosseur  qu’il  n’avait auparavant. 
   Ce  phénomène  n’arrive  guère  que  lorsque  l’animal  est  
 mort  ou près  de mourir,  et me paraît  dû à une absorption physique  
 ,  semblable  à  celle  qu’on  observe  dans  la  plupart  des  tissus  
 animaux,  devenus  perméables  après  la mort;  c’est par les pores  
 innombrables  dont  la  peau  est  percée  que  le  liquide  s’introduit  
 dans le  corps  (1). 
 §  II. 
 DES  ORGANES  DD  MOUVEMENT. 
 Les fibres musculaires de l’échinorhynque sont bien plus distinctes  
 que  celles  du  lombric.  Pendant  la  vie,  elles sont blanchâtres,  
 demi-transparentes,  d’apparence  gélatineuse;  elles  sont éminemment  
 contractiles, comme je m’en suis  convaincu en les soumettant 
 (1)  Voyez  les  expériences  que  j’ai  faites  sur  la  nutrition  de  l’échinorbynqüe  
 gigas,  p.  89 deee  mémoire.