légèrement sur le vert ou sur le jaune ; après la mort elles deviennent
plus opaques. Elles ont un peu plus d’épaisseur sur leurs
bords que vers leur partie moyenne, et m’ont offert beaucoup
de variété, de forme, de longueur, de couleur, de direction, etc. ;
quelquefois elles sont roulées, plissées, tortillées en un paquet ;
il n’est point rare de les trouver entrelacées toutes les deux d’un
seul côté.
Leur surface est inégale, rugueuse, comme chagrinée. Lorsqu’on
les examine attentivement avec une forte loupe, on remarque un
vaisseau transparent qui règne dans toute leur longueur, mais qui
n’est pas également visible chez tous les individus : je n’ai jamais
pu l’injecter. II rampe dans la partie moyenne de la bandelette,
depuis une extrémité jusqu’à l’autre, en donnant quelques rameaux
peu apparents à droite et à gauche. D’autres fois, vers le quart ou
le tiers antérieur de la bandelette, il se divise à angle aigu en
deux branches, lesquelles s’écartent, descendent près de ses bords,
et s’unissent ensemble, d’une manière manifeste, vers son extrémité
libre (1).
Des filaments blanchâtres, très fins, dont la direction varie,
fixent le pédicule ou l’extrémité antérieure des bandelettes aux
parties voisines du col : j’ignore leur nature.
Il n’est point rare de trouver sur ces bandelettes plusieurs vésicules
développées dans l’épaisseur de leurs parois, et variables
pour le nombre, le volume , la forme ; elles contiennent un liquide
transparent, insipide, qui m’a paru de nature albumineuse (2).
(1) M. Rudolphi indique cetle anastomose. (Entoz. , t. I , p. ai)4- )
(2) Goëze dit avoir vu au milieu de chaque bandelette un canal jaunâtre qui se
dilatait en deux sacs ovales. (Nalurgeschichte 9 p. 1417.) J’aï cherché céa
parties sur un très grand nombre de bandelettes, et toujours en vain. Il est
Pendant la vie, les bandelettes latérales n’offrent pas de mouvements
sensibles ; leur tissu est mou, fragile, granuleux, sans fibres
distinctes : le fluide galvanique ne leur fait éprouver aucun
mouvement.
3° DES CANAUX LATERAUX ( l ) .
On observe en dedans du corps de l’échinorhynque èt sur les
parties latérales deux longs canaux-cylindriques, étendus depuis
le col jusqu’à l’extrémité de la queue. Très étroits vers leurs extrémités,
ces canaux sont, à leur partie moyenne, assez larges pour
être facilement aperçus', aussitôt qu’on ouvre un échinorhynque.
Ils sont logés dans une gouttière que leur présentent les fibres musculaires
longitudinales, plus minces dans cet endroit que partout
ailleurs. Us sont transparents, bosselés et comme étranglés
de distance en distance. Dans leur intérieur ils offrent des replis
valvulaires, qui n’empêchent pas l’injection de les remplir
avec facilité : on peut les insuffler aisément avec un tube de
verre ; ils ressemblent alors à deux gros vaisseaux lymphatiques.
(PI. Y, fig. 3, EE.)
Ces canaux sont très adhérents aux fibres musculaires (2)
par un de leurs côtés; en dedans, ils font une saillie considérable
, et répondent à un intervalle ou longue cavité prismatique
et triangulaire, que laissent entre eux les ovaires chez la
femelle. (PL V I , fig. i 3, e.) Chez le mâle, ils sont en rapport avec
possible que ces sacs, indiqués par Goëze, ne soient autre chose que les vésicules
que je viens de faire connaître, et dont l’existence est loin d’être constante.
(1) M, Rudolphi, qui a parlé de l’organisation de l’échinorhynque, d’après
ses propres observations et d’après les descriptions qu’en ont données les différents
naturalistes, ne fait aucune mention de ces canaux. ,
(2) Cependant il n’est pas très difficile de les isoler dans une certaine étendue*.